Tricot Journal n°60 15 nov 1936
Tricot Journal n°60 15 nov 1936
  • Prix facial : 1,75 F

  • Parution : n°60 de 15 nov 1936

  • Périodicité : bimensuel

  • Editeur : R. Vial

  • Format : (220 x 300) mm

  • Nombre de pages : 20

  • Taille du fichier PDF : 22 Mo

  • Dans ce numéro : ensemble sport pour jeune fille.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 14 - 15  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
14 15
TAPIS ET COUSSIN AU CROCHET../w,/e.,/.. wi.. - _- ww../2-ot.2.Za exTAPIS ET COUSSIN Fig. 1  : Joli tapis à dessin moderne exécuté avec de la laine ou du gros coton mèche, suivant l'endroit où il sera placé. POINT EMPLOIE Le point de croix. Ceci donne un travail très régulier et très facile à exécuter. Suivant la grosseur du canevas, le dessin ne variant pas, le tapis sera plus ou moins grand. C'est aussi très facile d'augm. les dimensions en agrandissant la bordure unie. Fig. 11  : Coussin au crochet. Ce modèle est exécuté à l'aide de rosaces, que l'on travaille avec des restes de laine de toute couleur ou avec de la laine unicolore ou encore avec du fil à macramé ou du coton perlé. I.e modèle donné est hexagonal, mais il peut être fait de tout autre forme. Ce modèle est pratique pour recouvrir le dessus d'un coussin dont le dessous et les côtés sont encore en bon état. Rosace  : Commencer par le motif du milieu. Faire une ch. de 8m. en l'air, fermer en rond 3m. en l'air, 2 triples brides. 5m. en l'air, 3 triples brides. etc. Faire ainsi 8 groupes de 3 triples brides séparés par 5m. en l'air. 1, .e../../\/'./Les motifs sont reliés sur un côté en passant la 3^m. en l'air dans le jour. ceci 2 fois de suite. Donner la forme désirée en attachant les rosaces les unes aux autres. PULL-OVER POUR FILLETTE CONDUITE DU TRAVAIL Devant  : Monter 96m.-, faire 5 cm. de côtes simples, puis travailler en colonnettes sur 20 cm. de haut. en aug. (l'unem. de chaque côté toutes les 5 aig. pour avoir 120m. Fermer 2m. et 6 fois 1m. de chaque côté pour les crans (l'emmanchure. Partager le travail en deux et commencer le gilet qui se fait en grain de riz. Faire 13 cm. en grain de riz pour le côté droit aug. de 2m. à chaque aig. (4 fois), faire 1 boutonnière (fermer Jm., les remettre à l'aig. suivante), puis fermer 2m. à chaque aig. (4 fois), recommencer ainsi 3 boutonnières (il en a 4 en tout). Après la dernière, fer-/re... cze..47zoz. ;2t- ia vo't\s i 14 ‘s gr,e"- -470 1 e -"" ; 11. ISS 7 -4 41.1.4,S DE HUIT ANS (Suite de la page 925.) mer IOm. et unem. à chaque aig., pour le cou jusqu'à 30m. fermées en 3 fois. L'emmanchure.a 14 cm. de haut. Faire le 2'côté de même sans boutonnières. Dos  : Monter 96m., faire 35 cm. de côtes simples et 20 cm. de colonnettes, en aug. d'unem. de chaque côté toutes les 5 aig. pour avoir 120m. Fermer 3m. et 5 fois 1m. de chaque côté et monter le travail pendant 14 cm., fermer les 30m. d'épaules en 3 fois et en une seule fois lesm. restantes du cou. Manches  : Monter 60m. Faire 3 cm. de côtes simples et 15 cm. de colonnettes, Faire les dim. en fermant 2m. au commencement de chaque aig. jusqu'à 18 M. fermées en une seule fois. I
LA MAISON DU BONHEUR eux la route de la forêt et non loin de Saint-Germain, la villa Primevère dressait sa façade rose que la vigne vierge et les clématites recouvraient entièrement. Un grand jardin l'entourait et, chaque matin, on pouvait voir deux beaux enfants jouer et se poursuivre dans les allées. C'est là, à deux pas de la capitale, où il avait conservé son emploi, que Frédéric. Dubois était venu installer sa jeune femme Thérèse, quelques mois après leur mariage. L'héritage considérable recueilli par Thérèse avait largement contribué à l'achat et à l'embellissement de la villa. Les pièces, confortableMent meublées, le petit parc soigneusement entretenu, le potager abondamment pourvu des meilleurs légumes de la saison, faisaient de ce coin de terre un agréable séjour où les heures succédaient aux heures avec une incroyable rapidité. Un ravissant petit garçon, une mignonne fillette remplissaient la demeure de leurs cris joyeux et composaient avec leur délicieuse mère, tout l'univers de Frédéric. Près d'eux vivait une charmante femme, Mme Loriot, dont Thérèse était la fille et qui. malgré une santé souvent débile, rendait encore de nombreux services dans le ménage.'l'hérèse. cependant, malgré l'aisance que lui donnait sa nouvelle situation ne consentait pas à demeurer inactive. Certes, elle eût considéré comme une offense à ses anciennes compagnes de travail, d'accepter maintenant une tâche rémunératrice. Laissant à de moins favorisées le gain qu'elle eût pu réaliser encore si elle était demeurée lingère comme autrefois, elle se contentait de confectionner tous les vêtements de ses enfants et la plupart de ses toilettes. Les malheureux n'étaient pas non plus oubliés et le curé de la petite localité dont dépendait la villa, eut seul pu dire de combien de robes, de tricots et de châles. les pauvres de sa paroisse restaient redevables à la bonne Madame Dubois, véritable providence de la contrée. Parfois Frédéric. en rentrant le soir, trouvait sa femme penchée sur quelque ouvrage de tricot et ne pouvait s'empêcher de blâmer son trop grand zèle. Ma petite'l'hérèse, ne pourrais-tu prendre un peu de repos, à la fin de la journée, laisse donc ces aiguilles et ce tricot... Mais Thérèse, levant vers lui ses grands eux limpides, répondait  : Mon ami, le travail accompli dans la joie ne lasse point celle qui s'y adonne. Va, je trouve encore le temps de parfaire mon instruction par la lecture, afin de suivre plus tard, les progrès de nos chers petits. Jamais'l'hérèse n'avait paru si charmante. Le magnifique héritage qui l'avait faite riche ne la rendait pas plus orgueilleuse. Sa simplicité doublait sa grâce. Mais délivrée désormais de tous soucis matériels, auréolée par sa maternité triomphante, elle embellissait. L'embonpoint qu'elle avait pris ne déparait point ses traits qui respiraient le bonheur le plus absolu. Ainsi la vie s'écoulait tranquille. sans L'HOMME MYSTÉRIEUX Petit ROMAN INÉDIT, par Jehan d'IVRAY secousses, coulait pour eux comme une rivière calme que la tempête ne trouble point. Levée de bonne heure par une habitude qu'elle n'avait pas pu perdre, Thérèse après les ordres donnés aux domestiques, s'occupait de son mari et de ses enfants. Le plus souvent, quand le temps se montrait beau, elle prenait place à côté de Frédéric qui, pour elle, demeurait toujours Dick, le joyeux garçon de ses tian çailles — dans l'automobile que le jeune homme conduisait lui-même. Elle l'accompagnait jusqu'à la forêt, et. là, descendait de la voiture et suivait à pied le chemin du retour. Ces promenades dans l'air vif du petit matin la ravissaient, en même temps qu'elles mettaient un sang plus chaud dans ses veines, un rose plus vif sur ses joues. C'est dans une de ces promenades qu'elle affectionnait tout particulièrement que Thérèse fit la connaissance d'une amie. Madeleine Beaulieu était elle aussi la compagne d'un homme que ses fonctions amenaient à Paris, chaque matin. Comme Thérèse, elle avait coutume d'accompagner Pierre Beaulieu jusqu'à ce même chemin que devait prendre Thérèse. A force de se croiser aux mêmes heures et au même endroit, les deux femmes échangèrent d'abord un sourire et un rapide salut. Puis un jour où la pluie venait de les surprendre en pleine forêt, Madeleine offrit le secours de son parapluie à Thérèse qui avait négligé de prendre le sien. Le lendemain, elles échangèrent quelques paroles. Un mois plus tard, Thérèse, qui avait pris des renseignements sur le couple, invitait sa nouvelle amie à prendre le thé chez elle. Bientôt elles présentèrent leur mari l'un à l'autre et le hasard voulut que Pierre Beaulieu fût lui aussi clerc de notaire chez un ami du patron de Frédéric. Une étroite intimité ne tarda pas à s'établir entre les deux couples. Madeleine était mère de trois superbes garçons qui eurent vite fait de gagner la confiance de Roger et d'Odette, les enfants de Thérèse. — Quelle heureuse coïncidence, disait Dick. Nous voilà pourvus de voisins tels que nous n'avions pas osé en rêver. Leurs goûts, leurs occupations s'accordent avec les nôtres et pour nos enfants, c'est une véritable aubaine, que de trouver ici des petits amis si bien élevés, si amusants... UNE RENCONTRE ÉTRANGE De ce jour, les dimanches semblèrent plus longs à venir, plus rapid- à passer car soit chez l'un, soit chez l'antre des ménages, on se réunissait pour les repas et l'aprèsmidi les deux couples se rendaient avec leur voiture dan. les environs en quelque belle promenade intéressante. tandis que les enfants, confiés à la gouvernante de Thérèse, s égaillaient ensemble, dans la forêt proche. C est par un de ces dimanches où les petits s essayaient à une poursuite vertigineuse à travers les arbres et les buissons que Jacques. l'aîné des fils de Madeleine, vint buter contre un homme étrange. dont les traits durs, la barbe en broussaille l'épouvantèrent. L'enfant, assez brave pour ses dix ans. ne put retenir un cri d'effroi. L'étranger le fixait de ses veux sombres et d'une voix qu'il s'efforçait de rendre douce demanda  : - - Est-ce par hasard, gamin, que tu es venu te jeter contre moi ?... — Certes, Monsieur, répondit le garçonnet tout ému, croyez que je ne voulais pas vous faire de mal, excusez-moi. — Il ne s'agit pas du mal qu'un moucheron comme. toi pourrait me faire... tu vois bien que d'un coup de pouce je te jetterais par terre, non, je veux seulement savoir si tes camarades et toi êtes chargés de m'épier. — Par exemple ! ne put s'empêcher de protester Jacques, comment «.ous épierions-nous ?... Nous ne savons même pas qui vous êtes. — C'est donc la première fois que tu me vois - - Certes I Et dans le cœur de l'enfant une pensée se leva qu'il se garda bien de préciser. Il se- disait  : C'est la première fois, mais j'espère bien que ce sera la dernière. De vrai, ce personnage non seulement ne lui inspirait aucune confiance, mais dans son esprit déjà, réfléchi, il jugeait que. pour avoir une telle crainte d'être surveillé. l'homme devait avoir quelque sérieux méfait sur la conscience. Le soir, au retour des parents, les garçons se hâtèrent de conter l'aventure dont.Jacques était le héros. Pendant le repas, on ne. s'entretint gué. d'autre chose. Quel pouvait être l'individu dont le seul souvenir suffisait à faire trembler Jacques, d'habitude plus courageux. Pierre Beaulieu traita la rencontre sans importance, mais Dick, plus averti, se demanda quelles pouvaient être les raisons qui avaient poussé l'inconnu à soupçonner le petit de l'épier. — C'est étrange, pensait-il. On avait complètement oublié l'incident quand, quelques semaines plus tard, Rose. la femme de chambre qui avait en servant à table entendu le récit de la rencontre, dit à sa maîtresse. Madame, je crois bien que j'ai croisé le personnage dont les enfants ont parlé. - Comment celat... — C'est bien simple. Je traversais un petit sentier de la forêt que je connais bien quand j'ai aperçu un homme tout pareil à celui que vous a dépeint le petit Jacques. Même barbe, même regard inquiétant, même démarche hésitante et surtout, ce qui me fait croire que c'est bien celui dont les -enfants ont eu si peur, c'est qu'en me voyant il a pris la fuite, non sans m'avoir fixée d'une façon peu aimable. — C'est quelque rôdeur. — Je ne crois pas. Il était fort bien vêtu. De ce jour, la conversation revint souvent sur l'extraordinaire promeneur que



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :