Edito Espérer, convaincre, mobiliser ! Al’heure où notre organisation pyramidale renouvelle l’ensemble de ses mandats, depuis les élus des associations de pêche, aux fédérations départementales en passant par les organisations régionales et bien entendu la FNPF, je dédie cet éditorial de notre revue annuelle à ceux d’entre nous qui cessent leurs fonctions. Je veux remercier ces milliers de bénévoles qui, au quotidien, animent avec ferveur l’un des plus anciens et vastes mouvements associatifs français. Je souhaite aussi la bienvenue aux nouveaux élus qui, à leur niveau, sauront, j’en suis convaincu, poursuivre nos aspirations à une activité en harmonie avec la nature et utile pour notre société. Je veux aussi les convaincre sur notre volonté d’œuvrer, conformément aux missions qui sont les nôtres, pour un loisir ouvert, simple et qui procure une infinie diversité de sensations. J’émets le vœu qu’ensemble nous poursuivions notre combat pour des cours d’eau respectés, un patrimoine biologique diversifié et préservé, et une mobilisation des partenaires institutionnels. L’année 2015 et ce début d’année 2016 ont été avant tout des moments d’intense mobilisation dans le cadre des grandes réformes du gouvernement, en particulier le projet de loi sur la biodiversité pour lequel nous avons réussi à adapter la loi pêche de 1984 dans une démarche de reconnaissance de nos outils de gestion, de simplification de la réglementation et de protection de certaines espèces. Nous avons largement fait état de notre souhait d’une réforme des instances de gouvernance de la biodiversité tout en défendant la spécificité de la politique de l’eau. Ce sont également des années du lancement de la mise en place d’une organisation infra nationale de la pêche en Union de Fédérations de Bassins pour accentuer notre mobilisation en faveur de la politique de l’eau et en Associations Régionales pour booster les partenariats sur les nouvelles compétences des régions administratives. Enfin, il est à noter pendant cette période un recul net de certains outils de protection de nos biens communs (eau, biodiversité) en particulier les outils qui participent de l’atteinte du bon état écologique des cours d’eau. A n’en pas douter, ces orientations sont à contrecourant du mouvement d’intérêt général grandissant des citoyens pour la nature et l’eau, à leur désir de se réapproprier leur environnement. De ce point de vue pour la deuxième année consécutive le nombre d’adhésions au monde de la pêche augmente légèrement, signe positif de la sensibilité de plus en plus marquée, sans distinction d’âge, de sexe ou géographique, pour nos rivières. Claude Roustan Président de la Fédération Nationale de la Pêche en France et de la protection des milieux aquatiques |