D É Développement V E L O P P E M E N T personnel A chacun sa voie L’expression « sens de la vie » désigne l’interrogation humaine sur l’origine, la nature et la finalité de l’existence. De nombreux auteurs, philosophes, sociologues, psychologues se sont penché sur la question qui taraude l’humanité. Mais dans notre vie de tous les jours, la question du « sens de la vie » se transforme plus souvent en interrogation sur le sens de « notre » propre existence. Et pour certains, l’existence de par sa dureté se vide parfois de toute substance… Pour l’humanité, selon si l’on compte avec ou sans Dieu, il n’existe actuellement que deux genres de réponses, opposés l’un à l’autre quant au sens de la vie : celle des athées et celle des croyants. 8 Pour les athées Les athées ne prétendent pas savoir ce qu’il y avait avant l’univers ni d’où provient toute l’énergie et la matière le composant. De la même manière, ils ne spéculent pas sur l’existence d’un dogme préétabli qui donnerait un sens immuable à la vie (hormis celui, trivial, de la naissance vers la mort et non l’inverse). Au contraire, pour certains, le sens de la vie (ou de notre vie) est à construire chaque jour et pour d’autres il faudrait simplement tirer le parti optimal de la vie sans perdre trop de temps à lui chercher un sens métaphysique. Pour Sartre, la vie n’a pas de sens intrinsèque mais c’est seulement l’existence qui fixe le sens des choses (ce qui est la définition de l’existentialisme). Cette position est proche de celle d’Aristote pour qui « nous sommes ce que nous faisons », par op- position à l’essentialisme de Platon. Selon Nietzsche, le fait qu’il n’y a pas eu de plan à l’origine des choses signifie que rien n’a de sens dans l’absolu et qu’il est inutile de chercher par les sciences et la philosophie à en trouver un. La seule chose à faire est alors de chercher à vivre, de jouir de la vie sans s’interroger à propos d’un réel hypothétique. Il reste selon Stephen Hawking une inconnue de taille : nous pouvons en jouant sur les trois grandes constantes physiques, concevoir une quasi-infinité de mondes, les uns viables, les autres non. Sa question est donc : « Qu’est-ce qui a insufflé le feu à ces équations ? » Bien que diverses pistes existent (principe anthropique, mousse d’univers de Linde...), les conjectures subsistent. Pour les croyants Pour les croyants des grandes religions monothéistes, il n’est pas nécessaire de chercher un sens à la vie car il serait donné par Dieu. Pour la religion chrétienne, ce sens se veut simple : les théologiens depuis l’avènement du Christ et même encore de nos jours, adhèrent à cette idée selon laquelle les hommes ont pour destinée de se parfaire, de s’élever vers le haut, vers Dieu, ceci notamment en s’allégeant ; ils doivent ainsi se diviniser. Après avoir mis l’Homme sur terre en quelque sorte pour le tester, Dieu le rappelle à lui. Saint Irénée a ainsi dit dans les premiers siècles de la chrétienté « Dieu s’est fait homme pour que l’homme se fasse Dieu ». On comprend dès lors que pour la religion chrétienne, même après le concile Vatican II, la terre n’est qu’une sorte de test, plus précisément comme l’a montré le |