Les Dossiers de la Psychologie n°2 jui/aoû 2015
Les Dossiers de la Psychologie n°2 jui/aoû 2015
  • Prix facial : 6,90 €

  • Parution : n°2 de jui/aoû 2015

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Lafont Presse

  • Format : (210 x 270) mm

  • Nombre de pages : 84

  • Taille du fichier PDF : 29,6 Mo

  • Dans ce numéro : les clés du bonheur.

  • Prix de vente (PDF) : 1 €

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D É V E L O P P E M E N T Développement personnel et éprouve de l’inquiétude et des troubles. Deux facteurs suscitent le bonheur de l’homme : l’effort et la persévérance, la quiétude des circonstances du milieu. Dans l’optique de la foi religieuse, l’homme et le monde sont les deux parties d’une transaction. Cette façon de voir suscite chez l’homme la confiance dans le monde, efface l’inquiétude et le trouble engendrés par son ignorance et l’attitude du monde à son égard, et les transforme en paix et tranquillité. > La jouissance des plaisirs moraux L’homme éprouve deux sortes de plaisirs : Des plaisirs déclenchés par le contact de l’un des sens de l’homme avec le monde extérieur, tel que le plaisir de la vue par l’œil, de l’ouïe par l’oreille, du goût par la bouche, du tact par le toucher. Des plaisirs ayant trait à l’âme et au for intérieur et n’émanant pas d’un contact avec le monde extérieur, tels que le plaisir que procurent un service rendu, une action de bienfaisance, l’amour et le respect, le succès obtenu par soi-même ou par un proche... Ce sont là des plaisirs qui ne proviennent pas d’un sens quelconque et ne dépendent pas d’un facteur matériel extérieur direct. Les plaisirs moraux sont plus profonds et plus enracinés que les plaisirs matériels. Le plaisir d’adorer Dieu et de communiquer avec Lui fait partie de cette sorte de plaisirs qu’éprouve l’homme spirituel et croyant. Les serviteurs spirituels et croyants qui doublent leur adoration de soumission, de méditation et d’affection obtiennent, par cette adoration, les plus grands plaisirs. Il y a dans la foi une douceur inégalable. Les plaisirs spirituels, tels que le plaisir d’apprendre la science, de faire œuvre de bienfaisance, de rendre service, de réussir, croissent et se multiplient lorsqu’ils émanent d’un sentiment religieux qui vise à obtenir la satisfaction de Dieu. > L’esprit de résistance La vie des êtres humains comprend, 76 La foi religieuse suscite chez l’homme l’esprit de résistance et transforme l’amertume en plaisir. outre la joie, les plaisirs et les succès, des difficultés, des douleurs, des échecs et des malheurs. Beaucoup des manifestations de l’amertume de la vie peuvent être évitées si l’on parvient à consentir plus d’efforts, plus de peines. Monique, 45 ans, nous éclaire de son témoignage : « J’ai toujours eu une vie facile, avec de l’amour, de l’argent. Je la vivais de façon très égoïste jusqu’à ce que je dé- couvre mon cancer du sein. C’est en affrontant la maladie que je me suis tournée vers Dieu et qu’il m’a éclairée. Non seulement la foi m’a permis d’apprendre à me battre, à résister, à croire en la vie et donc à guérir, mais en plus, elle m’a ouvert les yeux sur le vrai sens de la vie et le besoin de se tourner vers les autres. Depuis que je suis en rémission, j’ai créé une association d’aide aux femmes atteintes du cancer du sein. J’ai enfin compris la chance que j’ai. » L’homme est évidement porté à af- fronter l’aspect amer de la nature et à le transformer en douceur ; mais certaines manifestations de cette amertume ne peuvent être évitées ni éliminées - telle que la vieillesse - car l’individu est condamné, qu’il le veuille ou non, à s’acheminer vers la mort. Sa vie se rétrécit progressivement et les signes de la vieillesse inexorablement s’y dessinent. De même, l’idée de mourir, d’abandonner la vie, de tout laisser aux autres, attriste l’homme. La foi religieuse suscite chez l’homme l’esprit de résistance et transforme l’amertume en plaisir. L’homme croyant sait que toute chose dans ce monde a un compte à rendre et que Dieu panse toute « blessure » que subit l’homme, si l’attitude de celui-ci devant cette « blessure » est digne. La vieillesse, aux yeux du croyant, n’est pas un prélude de la fin de l’existence de l’homme. Aussi celui-ci remplit-il son temps libre par la culture et le plaisir d’invoquer Dieu. De là proviennent, pour le croyant, les délices et les beautés de l’étape de la vieillesse. Celle-ci pourrait même être, chez les pieux, plus agréable que l’étape de la jeunesse.
Le croyant regarde la mort d’une façon différente de celle de l’incroyant, car il ne la considère pas comme un anéantissement ou une annihilation, mais comme le transfert d’une vie éphémère et mortelle vers une vie durable et éternelle, d’un monde petit vers un monde plus grand, d’une vie de travail et de plantation vers une vie de récolte et de cueillette. Pour cela, en vue d’effacer l’inquiétude de la mort, le croyant œuvre en suivant une voie fructueuse et constructive ou, selon l’expression coranique, une voie de « la bonne action ». Les psychologues sont unanimes à reconnaître que la plupart des maladies psychologiques émanant des tourments spirituels et des calvaires de la vie sévissent parmi les incroyants. Les croyants, par contre, sont immunisés contre ces maladies proportionnellement à la force de leur foi. Les effets sociaux L’homme, ainsi que certains êtres vivants, est naturellement sociable. L’individu ne peut à lui seul satisfaire ses propres besoins. La vie ne peut se maintenir normalement que sous forme d’une « société » dans laquelle les devoirs et les droits sont répartis entre les individus. Ce qui, dans cette vie sociale, différencie l’homme des autres êtres vivants sociables, c’est que ces derniers ont un penchant instinctif et naturel à une vie organisée dans laquelle les tâches et les devoirs de chaque individu sont instinctivement impartis et ne peuvent faire l’objet de contestation ou de révolte, alors que l’homme est un être libre, ayant la possibilité de choisir, et doté du libre arbitre. Il accomplit librement ses actes en tant que « devoir » et « mission ». En d’autres termes, les autres êtres vivants ont des besoins sociaux instinctifs, tandis que l’homme a des besoins sociaux qui ne sont pas soumis à l’instinct. La vie sociale saine est celle dans laquelle les individus respectent les lois, les règlements et les droits mutuels ; vénèrent la justice ; se traitent les uns et les autres amicalement ; aiment et détestent pour les autres ce qu’ils aiment et détestent pour eux-mêmes ; ont confiance les uns et les autres - confiance qui découle des qualités qu’ils possèdent - ; éprouvent tous un sentiment de responsabilité sociale ; observent tous, en public et en privé, une attitude de crainte (de Dieu) et de chasteté ; L’homme est un être libre, ayant la possibilité de choisir, et doté du libre arbitre. La foi est un puissant moteur au quotidien. se rendent service mutuellement ; se soulèvent tous contre la tyrannie et l’injustice ; s’opposent aux corrupteurs et aux injustes ; respectent les valeurs morales ; vivent soudés, solidaires et unis, comme un seul corps. Là apparaît le rôle de la foi religieuse en tant que facteur inégalable de respect du bon droit, de vénération de la justice, de rapprochement de la piété et de la chasteté au plus profond de l’homme, de soutien des valeurs morales, de développement du courage face à l’injustice, de solidarité, de cohésion et d’union. A travers tous ses effets bénéfiques sur l’homme et sur sa vie, il est clair que la foi est un puissant moteur au quotidien ; mais un moteur qui a besoin de carburant et qu’il faut donc alimenter par le dialogue, la prière et l’action au service des autres. A chacun de vivre sa foi comme il l’entend, à condition de s’en servir dans le respect des convictions d’autrui. n I.N. À LIRE CROIRE Tout le monde cherche le bonheur. Mais où donc se trouve-t-il ? Existe-t-il un Dieu ? Est-il le même pour tous les hommes, quelles que soient leurs religions ? La Bible, que dit-elle de Dieu ? Qui est Jésus Christ ? A-t-il seulement existé ? Le suivre, qu’est-ce que cela pourrait bien m’apporter ? Des contraintes morales ? Et ma liberté dans tout ça ? Et pourquoi donc le mal sévit-il sur la terre si Dieu est amour ? Quant à l’Église, à quoi sert-elle ? Autant de questions jamais entièrement résolues qui continuent d’agiter l’intelligence et le cœur humain à la recherche du sens ultime de la vie. Le père Michel-Marie Zanotti travaille avec ardeur au retour à la foi d’un grand nombre de baptisés pour qui la pratique religieuse ne dit plus rien. « Croire : Questions éternelles, ré- ponses actuelles » de Michel-Marie Zanotti-Sorkine, Editions Artège, 108 pages, 9,50 €. 77



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