D É V E L O P P E M E N T Développement personnel et éprouve de l’inquiétude et des troubles. Deux facteurs suscitent le bonheur de l’homme : l’effort et la persévérance, la quiétude des circonstances du milieu. Dans l’optique de la foi religieuse, l’homme et le monde sont les deux parties d’une transaction. Cette façon de voir suscite chez l’homme la confiance dans le monde, efface l’inquiétude et le trouble engendrés par son ignorance et l’attitude du monde à son égard, et les transforme en paix et tranquillité. > La jouissance des plaisirs moraux L’homme éprouve deux sortes de plaisirs : Des plaisirs déclenchés par le contact de l’un des sens de l’homme avec le monde extérieur, tel que le plaisir de la vue par l’œil, de l’ouïe par l’oreille, du goût par la bouche, du tact par le toucher. Des plaisirs ayant trait à l’âme et au for intérieur et n’émanant pas d’un contact avec le monde extérieur, tels que le plaisir que procurent un service rendu, une action de bienfaisance, l’amour et le respect, le succès obtenu par soi-même ou par un proche... Ce sont là des plaisirs qui ne proviennent pas d’un sens quelconque et ne dépendent pas d’un facteur matériel extérieur direct. Les plaisirs moraux sont plus profonds et plus enracinés que les plaisirs matériels. Le plaisir d’adorer Dieu et de communiquer avec Lui fait partie de cette sorte de plaisirs qu’éprouve l’homme spirituel et croyant. Les serviteurs spirituels et croyants qui doublent leur adoration de soumission, de méditation et d’affection obtiennent, par cette adoration, les plus grands plaisirs. Il y a dans la foi une douceur inégalable. Les plaisirs spirituels, tels que le plaisir d’apprendre la science, de faire œuvre de bienfaisance, de rendre service, de réussir, croissent et se multiplient lorsqu’ils émanent d’un sentiment religieux qui vise à obtenir la satisfaction de Dieu. > L’esprit de résistance La vie des êtres humains comprend, 76 La foi religieuse suscite chez l’homme l’esprit de résistance et transforme l’amertume en plaisir. outre la joie, les plaisirs et les succès, des difficultés, des douleurs, des échecs et des malheurs. Beaucoup des manifestations de l’amertume de la vie peuvent être évitées si l’on parvient à consentir plus d’efforts, plus de peines. Monique, 45 ans, nous éclaire de son témoignage : « J’ai toujours eu une vie facile, avec de l’amour, de l’argent. Je la vivais de façon très égoïste jusqu’à ce que je dé- couvre mon cancer du sein. C’est en affrontant la maladie que je me suis tournée vers Dieu et qu’il m’a éclairée. Non seulement la foi m’a permis d’apprendre à me battre, à résister, à croire en la vie et donc à guérir, mais en plus, elle m’a ouvert les yeux sur le vrai sens de la vie et le besoin de se tourner vers les autres. Depuis que je suis en rémission, j’ai créé une association d’aide aux femmes atteintes du cancer du sein. J’ai enfin compris la chance que j’ai. » L’homme est évidement porté à af- fronter l’aspect amer de la nature et à le transformer en douceur ; mais certaines manifestations de cette amertume ne peuvent être évitées ni éliminées - telle que la vieillesse - car l’individu est condamné, qu’il le veuille ou non, à s’acheminer vers la mort. Sa vie se rétrécit progressivement et les signes de la vieillesse inexorablement s’y dessinent. De même, l’idée de mourir, d’abandonner la vie, de tout laisser aux autres, attriste l’homme. La foi religieuse suscite chez l’homme l’esprit de résistance et transforme l’amertume en plaisir. L’homme croyant sait que toute chose dans ce monde a un compte à rendre et que Dieu panse toute « blessure » que subit l’homme, si l’attitude de celui-ci devant cette « blessure » est digne. La vieillesse, aux yeux du croyant, n’est pas un prélude de la fin de l’existence de l’homme. Aussi celui-ci remplit-il son temps libre par la culture et le plaisir d’invoquer Dieu. De là proviennent, pour le croyant, les délices et les beautés de l’étape de la vieillesse. Celle-ci pourrait même être, chez les pieux, plus agréable que l’étape de la jeunesse. |