Développement personnel D É V E L O P P E M E N T « Se passer de Dieu... Je veux dire : se passer de l’idée de Dieu, de la croyance en une Providence attentive, tutélaire et rémunératrice... n’y parvient pas qui veut. » (André Gide) Certitude, conviction et confiance participent à la croyance. 72 Foi & croyance Quand on parle de croyance et de foi, il importe de distinguer : 1. La certitude Savoir de manière certaine ou être convaincu ? Souvent le contenu traditionnel des « vérités de foi » ne peut pas être prouvé. Nos contemporains le ressentent très fort : ils « ne savent » pas. En théologie, les dogmes étaient pourtant présentés comme savoir sûr : une thèse était formulée, puis les soi-disantes « preuves » étaient tirées de l’Ecriture, de la Tradition et de la « raison ». La conclusion se tirait sans hésiter : Voilà, maintenant c’est sûr qu’il en est ainsi. De fait, est-ce tellement sûr ? 2. La conviction Les réalités transcendantes, pourrait-on les « prouver » ? On n’en a donc pas un savoir péremptoire, on avance seulement une conviction. A juste titre, car il est exact que certaines choses qu’on ne peut connaître vraiment, on les accepte, on les « croit », parce qu’elles semblent importantes pour donner sens à l’existence. On les trouve tellement acceptables qu’elles deviennent une conviction, même si celle-ci à proprement parler ne peut se prouver. Ces convictions sur les questions vitales sont indispensables pour se situer sur une base solide. Aussi les abandonne-t-on plus difficilement que les connaissances qui, elles, sont plus faciles à mettre au point après plus ample ou plus récente information. Mais il faut se garder de prendre conviction personnelle pour vérité absolue. 3. La confiance Les « définitions de foi » sont-elles ce qu’il y a de plus important ? Jésus est-il venu pour donner des « explications » au sujet de Dieu ou de notre existence humaine ? N’estce pas plutôt pour mettre notre existence sous impact divin et l’amener ainsi à sa pleine humanité ? Autrement dit, ne s’agit-il pas plutôt de « croire en Lui » (la foi) que de « croire des choses sur Lui » (croyances) ? La théologie ne doit-elle donc pas ac- |