Philosophie d’espérance DOSSIER 64 Espérer pour être heureux ? La question qui se pose est celle du rapport entre bonheur et sagesse : l’homme sage peut-il raisonnablement espérer être heureux, si du moins il fait tout ce qu’il faut pour l’être ? D’autre part, que faire des figures du méchant récompensé et du juste persécuté ? Ici, la question est celle du lien unissant bonheur et vertu : suf- fit-il de s’efforcer d’être vertueux pour rencontrer le bonheur et, inversement, l’homme qui a sombré dans l’indignité morale peut-il connaître un bonheur véritable ? Car enfin, si la vertu devait nous vouer à la souffrance, si la sagesse devait être incapable de nous donner ce que pourtant elle nous promet, à quoi bon s’efforcer d’être prudent et pourquoi essayer d’être moral ? Faire dépendre de nous le bonheur Le bonheur constitue le souverain bien ou la fin ultime de nos actions : voilà l’affirmation commune |