Philosophie d’espérance DOSSIER L’espérance vue par les philosophes Selon le philosophe français Paul Ricoeur, l’espoir n’est pas l’expression de l’insuffisance du présent par rapport à la suffisance d’un avenir espéré, mais l’expression de la plénitude du présent, dans lequel vit le sentiment d’un possible. Mais tous les philosophes n’ont pas la même vision positive des deux notions d’espoir et d’espérance. Paul Ricoeur, philosophe français, auteur de « La justice selon l’espérance » (Editions du Cerf). 60 « Rien ne m’est dû. Je n’attends rien pour moi, je ne demande rien. J’ai renoncé - j’essaie de renoncer ! - à réclamer, à revendiquer. Je dis : Dieu, tu feras ce que tu voudras de moi. Peutêtre rien. J’accepte de n’être plus. Alors une autre espérance que le désir de continuer d’exister se lève » (Paul Ricoeur) Les philosophes sont nombreux à faire la distinction entre espoir et espérance. Si pour les athées, les deux notions se rejoignent, pour les croyants en revanche l’espérance est en général porteuse d’un objectif spirituel et d’un message religieux. De l’espoir à l’espérance Si l’espoir est l’action d’espérer, ou bien le sentiment qui porte à espérer, ou encore la personne ou la chose en qui l’on espère, l’espérance est également l’attente d’un bien qu’on désire, l’objet de cette attente. Ces deux notions qui apparemment se ressemblent, semblent s’opposer quant à leur finalité, à leur objet |