L’écrivain qui a trouvé sa voix, le sculpteur qui travaille la glaise en vue d’une nouvelle ébauche peuvent avoir trouvé le sentiment de plénitude dans l’activité qu’ils ont choisie. En effet, exercer une activité, professionnelle ou non, qui correspond à ce que nous sommes ou ce que nous souhaitons être, permet d’atteindre non pas le Nirvanah, mais bel et bien le sentiment d’être à sa place. Et si finalement, c’était cela la plénitude ? Le sentiment d’avoir enfin trouvé sa place dans l’existence ? D’être en train de remplir son destin personnel ? Et que nul autre ne peut nous remplacer. Il peut alors s’agir d’une vocation. Heureux sont ceux qui savent très tôt qu’ils sont programmés pour devenir comédien, instituteur ou mère de famille nombreuse ! Quand bien même les réalités de la vie viennent provoquer leur lot de soucis, savoir que l’on a suivi sa voie et son inclination sont une source de satisfaction sans fin. La plupart du temps cependant, nous recherchons avidement ce pour quoi l’on est fait. On se trompe d’ailleurs souvent, parfois toute une vie, sans vraiment parvenir à savoir vers quoi l’on tend. Nous changeons d’avis, de cours d’existence, difficilement d’ailleurs dans nos sociétés finalement assez formatées. Parfois, la bonne voie semble se préciser avant de mieux s’envoler. Sans doute parce que nous ne savons pas où nous souhaitons aller, et comptons sur un coup du sort heureux, une opportunité formidable pour que tout se transforme pour le meilleur. Les artisans du changement ne sont pourtant pas ailleurs. Chercher, se tromper, parfois même reculer n’a rien de honteux ou d’inacceptable. Bien au contraire ! Les erreurs permettent d’apprendre et d’avancer avec plus de certitude que par le passé. Rechercher la plénitude est donc parfois l’histoire d’une vie, mais en aucun cas une chimère. Des preuves ! Rechercher la plénitude est donc parfois l’histoire d’une vie, mais en aucun cas une chimère. Vous voulez des preuves ? En voici. Enfin presque. Le magazine Sciences et Avenir a publié l’an dernier une nouvelle étonnante. Un chercheur américain du Wisconsin a constaté que les émotions positives ressenties pendant que son patient pense à un souvenir ou un fait agréable se traduisent par une suractivité de son hémisphère gauche, dans la zone du cortex préfrontal. En poursuivant ses recherches, il a également mis en avant que les moines bouddhistes dont une grande partie de la vie était dédiée à la méditation avaient un lobe frontal gauche particulièrement actif par rapport à une moyenne établie. 35