Stratégie du bonheur S’alléger pour vivre pleinement La plénitude, voici qui évoque un monde parfait et serein, où le mauvais stress serait inconnu et où l’on serait enfin heureux de ce que nous avons. Evidemment, cela ressemble plus à un conte de fées qu’à l’univers réaliste dans lequel nous vivons. Pourtant, atteindre ce sentiment de plénitude est possible, ne serait-ce qu’en s’allégeant. rempli » ou en « état d’être plein », voici « Etre l’origine du terme plénitude. Oui, pourquoi pas, mais encore faut-il savoir de quoi ? Plénitude, quand tu nous échappes La plupart d’entre nous sommes ef- fectivement bien pleins, de soucis, de problèmes, ou d’amour, de colère, d’agacement, d’affection, de joie… Tout dépend du moment, de notre humeur, de nos envies, mais rien à voir avec ce que le mot plénitude évoque pour nous. Il y a pire encore : les moments où l’on se sent vide. Heureusement, tout le monde n’a pas ressenti cette sensation affreuse, de n’avoir rien à dire, rien à faire qui soit intéressant ou bénéfique pour qui que ce soit. Une sensation proche de la dépression, il faut bien le dire, à moins que cela ne soit le résultat d’un épuisement physique, consécutif à une malnutrition, un manque de sommeil, ou un burn-out. Moindre mal, car dans ce cas-là, la solution est vite trouvée. Le pire 32 étant ce vide à l’intérieur qui creuse un fossé ne cessant de s’agrandir par rapport à la société qui nous entoure et sans que l’on ne sache vraiment la raison pour laquelle ce vague à l’âme s’est installé. Une sensation affreuse dont on veut à tout prix sortir et qui n’a rien à voir avec une posture philosophique. Descartes a décidé de douter de tout ce qui l’entourait, afin de réfléchir à ce qui allait rester. Le résultat allait devenir la base de ce que l’on nomme le raisonnement cartésien. Pour autant, il n’était pas vide, mais dans une voie de recherche, qui l’occupait tout entier. Comment donc parvenir à ce sentiment de plénitude qui semble une ambition parfois irréalisable ? A la recherche du Graal Rechercher la plénitude peut en effet parfois s’apparenter à la quête de l’objet suprême que représentait le Graal dans la légende du Roi Arthur. Graal, pierre philosophale, il ne s’agit pas de transformer le plomben or comme certains s’en vantaient, ni de richesses terrestres et prosaïques, mais bel et bien d’un état enviable, et qui pourrait sans doute nous conduire au bonheur. Le mot est lâché, car dans le mot plénitude vient s’immiscer la notion de bonheur, d’un bonheur serein, libre des inquiétudes permanentes que nous ressentons la plupart du temps. Le chemin peut s’avérer long, voire sans fin, car nous ne sommes pas tous à même de parvenir à cet objectif. Encore faut-il avoir cela pour but dans la vie. Après tout, certains recherchent au contraire à se laisser porter au fil du courant, et préfèrent réagir aux événements au jour le jour. L’inquiétude, les sensations vives, et même l’insatisfaction peuvent constituer des moteurs puissants qui motivent suffisamment pour ne pas penser un instant à aboutir une sensation de plénitude ; si ce n’est fugitive. On s’imagine ainsi « l’enfer de la création » chez les artistes, forcément maudits, qui ne donnent le meilleur d’eux-mêmes que dans la douleur et la difficulté. Certains évoquent pourtant un bouillonnement tel qu’il les remplit et ne demande qu’à « sortir » pour parvenir à la création d’œuvres. Car la plénitude ne s’acquiert pas par les mêmes chemins pour tous. Pour y parvenir, la première étape est donc bel et bien de faire un peu d’introspection et de se fixer pour but cette plénitude. Au moins pour savoir de quoi il retourne. A partir de là seulement, la recherche peut commencer… La plénitude, pour tous ? Ils sont assez peu nombreux, ceux qui utilisent ce mot. Un mot fort, parfois dérangeant, un peu sophistiqué, voire ambitieux. Car se sentir « plein » signifie en effet « être rempli », mais de quoi ? Il convient de se connaître relativement bien avant de se fixer une telle ambition. Quelle sont donc les éléments dans notre vie qui nous donnent effectivement la sensation d’être pleinement heureux ? Pour certains, cela peut être ef- fectivement la création, comme cela a été évoqué plus haut. Pour d’autres, il sera indispensable de créer une famille, d’engendrer une descendance pour avoir la sensation d’être en paix avec soi-même. Les femmes, en particulier, ressentent parfois cette sensation de plénitude lorsqu’elles se savent enceintes et qu’elles portent la vie. Elles peuvent même la sentir bouger en elle. Une sensation merveilleuse bien enten- |