Les Dossiers de la Psychologie n°2 jui/aoû 2015
Les Dossiers de la Psychologie n°2 jui/aoû 2015
  • Prix facial : 6,90 €

  • Parution : n°2 de jui/aoû 2015

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Lafont Presse

  • Format : (210 x 270) mm

  • Nombre de pages : 84

  • Taille du fichier PDF : 29,6 Mo

  • Dans ce numéro : les clés du bonheur.

  • Prix de vente (PDF) : 1 €

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 30 - 31  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
30 31
Stratégie du bonheur DOSSIER Faire preuve de compréhension visà-vis de ces pulsions afin de pouvoir les amadouer et vivre avec en bonne entente. Ils font partie de nous, inutile de chercher à s’amputer d’une partie de soi. D’autant que la plupart sont enracinés dans un lointain passé. Parvenir à les comprendre, parfois aller jusqu’à saisir la raison de leur présence permet de se défendre contre leurs effets néfastes. Chacun dispose de ses côtés obscurs et lumineux, la cohabitation semble être la meilleure façon de trouver l’équilibre, une attitude face à la vie qui se rapproche beaucoup de l’approche bouddhiste. Ce qui nous bloque Les années passant, une constatation s’impose : nous ne sommes vraiment pas parfaits ! Libre à nous de changer pour nous améliorer et devenir plus conformes à ce que nous souhaiterions devenir. Mais cela est plus facile à dire qu’à faire, car les habitudes ont la vie dure. Mais sans doute ne s’agit-il pas simplement d’habitudes, cela va bien au-delà. Ce sont de véritables blocages qu’il s’agit de faire sauter. Chacun de nous souhaite un jour ou l’autre modifier l’un de ses traits de caractère, pour diverses raisons. Il s’agit parfois d’être plus performant, plus énergique, moins timide, moins autoritaire, plus zen, moins victime… plus plus plus et moins moins moins ! Mais cela est loin d’être simple. Intellectuellement, la réflexion suit son cours, le premier pas est fait, ça y est nous savons ce 30 LE STOÏCISME EN QUESTION Ce courant de philosophie grecque vise à atteindre la sagesse. Pour cela, il faut atteindre la liberté, en ne possédant rien, ni biens ni famille. Les moqueries n’atteignent pas le stoïque qui est à même d’aimer y compris ses ennemis. Tout cela parce que le sage a su vaincre ses démons intérieurs qui sont principalement des émotions telles que la souffrance, le désir, la peur… L’une des clés, c’est la prise de conscience qui précède l’acceptation, puis le changement. qui ne va pas, en tous les cas ce que nous souhaitons améliorer. Deuxième étape : la prise de décision, oui je veux changer. Cela va améliorer ma vie (privée, professionnelle, sociale), il est donc important de parvenir à faire des efforts, à trouver le moyen de changer ce défaut de caractère. Dès que la décision est prise, il est facile de se rendre compte que cela est véritablement compliqué et que la tâche va s’avérer plus ardue que prévue. Mais parfois, il est tout à fait impossible de passer à l’action. Serions-nous donc toutes bloquées ? Blocage, vous avez dit blocage ? Découvrir un blocage commence souvent par une phase de réflexion. La personne décide de changer, envisage ce qui s’est passé et ce qui doit arriver. Passé et futur sont donc aux manettes, mais point de présent. Or, c’est le plan d’action qui compte, celui qu’il convient de mettre au point tout de suite et maintenant. Pour ce faire, encore faut-il savoir quels sont les blocages auxquels on va être confronté car ce sont eux qui vont totalement inhiber l’action et empêcher le changement. Le souci est que l’on est souvent totalement inconscient d’avoir ces fameux blocages avant d’être aux prises avec eux dans une situation bien précise. Ils sont pourtant fréquemment évoqués : les blocages sont généralement mis en avant pour expliquer des maux qui sont eux bien physiques. Que l’on parle stérilité, incapacité à prendre la parole en public, problème alimentaire, sexualité… l’élimination du blocage semble être le premier pas à faire avant d’entamer la guérison. Les blocages ont donc une influence admise sur de véritables maladies, malaises ou handicaps divers, et sont partie prenante dans l’incapacité à réaliser certaines tâches. Etre conscient de la présence d’un blocage permet de travailler sur ce point en particulier afin de tenter de modifier la donne. En matière de comportement, le blocage peut intervenir dans différents domaines qui peuvent nous handicaper dans la vie personnelle ou professionnelle : impossibilité à avoir une vie sexuelle épanouie, à communiquer de façon satisfaisante, à garder le contrôle dans certaines situations privées ou professionnelles. Mais qui dit blocage dit impossibilité à accomplir une tâche qui peut sembler fort simple pour la majorité des gens, d’où une frustration évidente. Les origines des blocages Elles sont extrêmement variées, d’autant que tous les domaines de la vie peuvent être concernés. Certaines raisons peuvent cependant être citées : - Un souci de santé non identifié Il peut arriver que ce soit un problème physique non décelé qui soit à la racine du blocage, un véritable problème de santé, ce qui est relativement rare. Mais un souci hormonal par exemple peut expliquer certains types de comportements. Dans le même ordre d’idée, il arrive qu’un
bégaiement, ou un autre trouble de la parole trouve son origine dans un blocage psychologique. - Un complexe physique Si l’on reste dans le domaine du physique, certaines femmes peuvent tout à fait ressentir des blocages par rapport à une imperfection physique qu’elles dramatisent. Le blocage dans ce cas n’est évidemment pas inconscient, il est au contraire bien identifié, mais cela ne change rien à l’affaire : le malaise est bel et bien présent. Il est parfois facile de trouver une solution, mais pas toujours. Il peut s’agir d’un problème aussi courant que le poids, ou d’un souci plus grave. - La douleur Ou le souvenir de la douleur, même ancienne, parfois tombée dans l’oubli. C’est le subconscient qui réagit alors, lui qui a bel et bien mémorisé ce moment, et bloque donc l’action. Des blocages peuvent voir le jour, après un séjour à l’hôpital dans la prime enfance, ou lors d’un premier contact sexuel par exemple. Ce souvenir peut ainsi resurgir de façon inopinée sans qu’il ne soit possible de le surmonter. La mémoire joue souvent de vilains tours. - La peur Tout le monde sait que la peur est un agent paralysant d’exception. Avoir peur ou eu peur engendre des blocages évidents. La peur de ne pas être désirable, de ne pas être à la hauteur provient souvent d’une frayeur non maîtrisée qui prend ses racines dans le passé. Etant donné que le souvenir est généralement désagréable, tout comme dans le cas de la douleur, il peut être effacé de la mémoire consciente. - Le blocage externe Le blocage psychologique est propre à une personne. Il arrive pourtant qu’il trouve son origine dans l’environnement extérieur. Ainsi, l’attitude d’une relation peut provoquer un vrai blocage. Non pas par peur, mais il existe des perceptions intuitives face à autrui qui peuvent engendrer une réaction négative difficile à surmonter. Le corps ou le cerveau peuvent ainsi ressentir une animosité ou réagir face à un comportement qui leur remémore un mauvais souvenir. De simples gestes peuvent ainsi provoquer une impression d’inconfort, allant jusqu’à la manifestation d’un blocage. Un être peut ainsi se trouver paralysé face à un supérieur par exemple, car il lui rappellera une expérience traumatisante de son enfance. Tout cela parce qu’il se comporte dans sa gestuelle, dans son expression verbale, ou qu’il a les caractéristiques d’une personne qui exerçait elle aussi une autorité. - Des croyances Nous avons tous et toutes des convictions qui se sont forgées au fil du temps. Ces croyances peuvent venir totalement inhiber une facette de notre personnalité. On connaît ainsi l’influence de la religion sur certains rites sexuels. Si cela est totalement assumé, il est clair que cela ne porte pas vraiment à conséquence, mais encore faut-il que cette influence soit effectivement connue et finalement considérée comme positive. On le voit, les origines des blocages sont multiples et complexes, difficile d’en faire une liste exhaustive. Le fait est que nous sommes plus influencés que nous le croyons par les expériences passées et souvent oubliées. Si l’on évoque très fréquemment les blocages sexuels, car ils sont le domaine où le phénomène est sans doute le plus évocateur, nous bloquons en réalité dans des domaines très divers et variés. Il ne s’agit pourtant pas toujours de phénomènes ayant des conséquences dramatiques, mais tout simplement gênantes. Un peu comme un cheval qui refuse soudainement l’obstacle, nous voici à l’arrêt face à l’action : incapable de répondre à une question, de prendre la parole alors que les mots sont clairs dans la tête, de dire non, etc. Nous sommes en réalité confrontés quotidiennement à de petites insatisfactions par rapport à notre comportement que nous voudrions changer. La théorie de l’enfant intérieur Depuis déjà plusieurs dizaines d’années, des psychothérapeutes occidentaux ont développé cette notion de l’enfant intérieur, déjà ancienne. Cet « enfant » est celui qui nous fait réagir de façon non seulement disproportionnée, mais aussi inadaptée. Cet enfant se sentirait impuissant, se souvenant de d’injustices et ne pourrait s’exprimer que de deux façons, en se manifestant afin d’exiger qu’on lui prête attention ou au contraire en se repliant et en appelant au secours. Dans les deux cas, il convient de le prendre en considération, de le soigner, afin de pouvoir continuer sa vie avec un enfant sain et heureux. Les thérapies basées sur cette théorie proposent un processus de guérison qui prend en compte cet enfant intérieur pour l’épanouir dans notre moi d’adulte. Elles ont aussi pour but de se libérer de dépendances telles qu’addiction ou maltraitances. Jung a développé cette notion auparavant, se basant lui-même sur des travaux d’anthropologie antérieurs sur la culture amérindienne. Un enfant qui porte donc différents noms, mais qui semble être une notion partagée à travers le monde. n À LIRE BLOCAGES & PHOBIES Un blocage d’origine psychologique peut entraîner une phobie, car il est souvent à la source d’une angoisse. Lorsqu’une phobie est présente, il faut accepter de vivre avec. Ceci arrive ainsi chez certains qui choisissent par exemple de ne jamais prendre l’avion. Ou au contraire, la phobie est considérée comme vraiment gênante et il est alors temps d’agir pour s’en débarrasser. G.F. « Se libérer des blocages » de Sarah Famery, collection Eyrolles Pratique, Editions Eyrolles. 31



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :


Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 1Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 2-3Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 4-5Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 6-7Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 8-9Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 10-11Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 12-13Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 14-15Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 16-17Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 18-19Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 20-21Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 22-23Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 24-25Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 26-27Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 28-29Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 30-31Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 32-33Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 34-35Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 36-37Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 38-39Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 40-41Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 42-43Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 44-45Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 46-47Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 48-49Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 50-51Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 52-53Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 54-55Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 56-57Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 58-59Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 60-61Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 62-63Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 64-65Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 66-67Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 68-69Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 70-71Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 72-73Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 74-75Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 76-77Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 78-79Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 80-81Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 82-83Les Dossiers de la Psychologie numéro 2 jui/aoû 2015 Page 84