Les Dossiers de la Psychologie n°2 jui/aoû 2015
Les Dossiers de la Psychologie n°2 jui/aoû 2015
  • Prix facial : 6,90 €

  • Parution : n°2 de jui/aoû 2015

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Lafont Presse

  • Format : (210 x 270) mm

  • Nombre de pages : 84

  • Taille du fichier PDF : 29,6 Mo

  • Dans ce numéro : les clés du bonheur.

  • Prix de vente (PDF) : 1 €

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Développement personnel D É V E L O P P E M E N T réalité. Est-ce qu’on a vraiment besoin de lire tout ça pour être compétent ? Est-ce qu’on ne pourrait pas se limiter à certaines publications ? Est-ce que la perte d’un emploi rimerait automatiquement avec la perte de la maison ? Dans l’immédiat, ne suffirait-il pas de vendre la deuxième voiture et de reporter un voyage dans le Sud ? « Souvent, la crainte de perdre son emploi est irréaliste, estime Jacques Lafleur. Car, dans la très grande majorité des cas, la perte d’emploi n’est pas liée à la performance de l’individu. » Des travailleurs perdent leur job quand l’entreprise ferme une division, par exemple. De plus, selon le psychologue, les personnes qui font un burn-out sont généralement celles qui sont les plus appréciées par les patrons... qui leur ont parfois déjà dit qu’elles en faisaient trop ! Faire son « examen de croyances », c’est exorciser ses idées catastrophiques, et se rendre compte que certains événements n’entraîneraient pas nécessairement les conséquences que l’on craint. C’est aussi, comme tant de psys l’ont déjà dit, faire face à ses émotions. 5. Apprendre à supporter l’imperfection « Le péché, ce n’est plus la paresse mais hyperactivité ! » lance Jacques Dufresne. Entre le 5 à 7 d’affaires et l’achat du nouveau système de son, il n’y a tout simplement pas de place pour le repos, voire pour le plaisir. « Et si on modérait nos transports ? » suggèrent les spécialistes. Et si on transformait nos machines à performance en machine à tolérance ? Si on apprenait à doser nos occasions de stress, à être moins parfaits ? Si on acceptait de reporter et de choisir, autant les obligations que les plaisirs ? Et si on se donnait l’obligation de se reposer... « La question n’est pas de savoir si on a ou non raison d’être fatigué, explique Jacques Lafleur, mais de se rendre compte de sa fatigue et d’y remédier en se reposant, en faisant des choses intéressantes et, parfois, en changeant d’attitude. » Sans cette vigilance, on 12 risque tout simplement de ne pas pouvoir se lever un de ces bons matins et de rejoindre tel ex-collègue sur la liste des accidentés de la vie... 6. Être plus critique avant de dépenser Avant, on se servait des restes pour cuisiner. Qui fait ça aujourd’hui ? Pourtant, toutes les dépenses ne sont pas inéluctables : on peut revoir ses choix. Au lieu d’être stressé parce qu’il faut à la fois payer l’hypothèque et faire réparer le lecteur CD, on peut faire autrement. Il est souvent possible de se priver temporairement d’un plaisir plutôt que de s’endetter pour obtenir une satisfaction immédiate... On peut choisir ! Et ainsi réduire notre stress, comme le plaident Joe Dominguez et Vicki Robin dans « Votre vie ou votre argent ? » 7. Passer à l’action au lieu de ruminer Gérer son stress, c’est aussi se donner les moyens d’agir. En passant à l’action, on rumine moins. Quinze minutes après s’être plongé dans le dossier qu’on repoussait depuis plusieurs jours, on se découvre une énergie insoupçonnée. « Nos démoralisations quotidiennes nous empêchent trop souvent de bouger, estime Serge Marquis. On a l’impression que le monde gère notre vie. On s’imagine qu’on n’a aucun pouvoir. » On est malheureux ? Un tel a été méchant. On est surchargé ? C’est toujours la faute des autres ! Or, le plus souvent, on peut influencer le cours des choses. Jacques Dufresne cite le cas de cette jeune professionnelle que sa charge de travail empêchait de songer à la maternité. Elle s’est confiée à ses collègues, tout aussi épuisés, et, ensemble, ils ont mis carte sur table avec l’employeur. Depuis lors, plus personne ne travaille jusqu’à 22h. Mais que faire si le patron reste sourd à nos récriminations ? Que dire si, après des heures et des heures de discussions avec le conjoint, il ne partage plus les tâches ménagères ? Bref, comment s’en sort-on quand on a l’impression d’avoir tout essayé pour résoudre encore et toujours les mêmes problèmes ? « On essaie souvent de régler les mêmes problèmes avec les mêmes solutions, rétorque Jacques Lafleur.. Si ça fait 100 fois qu’on ré- pète la même chose et que la personne ne comprend toujours pas... il y a né- cessairement quelque chose que nous n’avons pas compris nous-mêmes ! » Et ce que nous n’avons pas compris, c’est qu’il serait temps de changer de stratégie ! Et si ça ne fonctionne toujours pas ? « Pour mettre fin à l’angoisse, on pense souvent qu’il faut régler définitivement la question, constate Jacques Lafleur. Malheureusement, ce n’est pas toujours possible. » Passer à l’action signifie aussi apprendre à tolérer ce que l’on ne peut changer. 8. Exercer notre corps pour aiguiser notre conscience C’est bien connu, le sport réduit le stress et favorise la détente. Plus encore, le simple fait de penser à la pratique d’une activité physique serait suffisant pour provoquer un impact positif ! « L’activité physique donne des ressources pour mieux af- fronter les situations de stress. Elle per-
met d’évoluer à un niveau de pensée supérieur, d’ouvrir les perspectives », explique Denis Boucher. Autrement dit, on se concentre moins sur les détails d’un problème, davantage sur les solutions. Cofondateur de Whittom et Boucher Promotion de la santé, une entreprise de la région de Québec, Denis Boucher a rédigé un mémoire de maîtrise et une thèse de doctorat sur le sujet. Les techniques de relaxation se révèlent aussi un excellent moyen de prendre soin de son corps. Manque de temps ? Si on se fie à Jacques Lafleur et à Serge Marquis, au bout d’un certain temps, la relaxation s’intègre naturellement à la vie quotidienne. « Il y a une multitude d’occasions où on n’a pas le choix d’at- tendre, pourquoi ne pas en profiter ? » suggère le médecin. 9. Partager le plaisir de vivre « On a moins peur du loup lorsqu’on est dix à l’affronter », rappelle Serge Marquis. La clé ? S’entourer de gens aptes à offrir du soutien. Nourrir les relations précieuses. S’approcher de tout ce qui peut s’avérer protecteur. Au quotidien, on prend le temps de s’informer de la santé de sa collègue, de passer chez son meilleur ami, voire de gratter les oreilles de son chien ! « Nous sommes des vivants et avons besoin des vivants, tranche Jacques Dufresne. Rien d’étonnant à ce que tant de gens s’adonnent au jardinage et à l’ornithologie. » À LIRE « Donner du sens à sa vie » de Rosette Poletti et Barbara Dobbs, Editions Jouvence, 96 pages. Le philosophe distingue toutefois ceux qui s’abandonnent à la nature... de ceux qui fichent oiseaux et plantes sur leur carnet de façon compulsive, qui abordent leurs loisirs avec une obligation de résultats. Se rapprocher des vivants, c’est prendre le temps de partager un repas, même un dîner d’affaires, c’est organiser une rencontre à l’extérieur plutôt qu’entre quatre murs gris... 10. Changer de vie ? Stress, burn-out, épuisement professionnel, dépression, fatigue chronique, somatique, maladie émotive... Notre vocabulaire s’est enrichi d’une flopée de mots évoquant notre crise existentielle. Face à cela, des penseurs et des gourous nous invitent à faire le deuil de l’idéal de surabondance de l’aprèsguerre et à adopter un art de vivre modelé sur la qualité de vie. Simplicité volontaire, indépendance financière et autres approches ont toutes la même philosophie : le meilleur choix de vie est celui qui nous laisse un maximum de temps. Le vent est-il en train de tourner ? « Dans mon entourage, de plus en plus de gens, pressés comme des citrons, Réfléchir au sens de sa vie permet aussi de donner un grand coup de balai à ce qui est devenu toxique pour nous. S’accorder chaque jour au moins un moment de plaisir permet de donner du sens à son existence. renonceraient à la moitié de leurs revenus pour adopter un mode de vie plus détendu », témoigne Jacques Dufresne. Changer de vie est-ce possible ? « Oui, répondent sans hésitation les spécialistes, à condition d’en faire une affaire personnelle. » À chacun de prendre un moment pour trouver un sens à sa vie et chercher des solutions en vue d’adopter le rythme de vie qui lui convient. n J.C. (Sources : Affaires Plus & www.acsm-ca.qc.ca) 13



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