Le Rire n°329 23 mai 1925
Le Rire n°329 23 mai 1925
  • Prix facial : 0,90 F

  • Parution : n°329 de 23 mai 1925

  • Périodicité : hebdomadaire

  • Editeur : F. Juven et Cie

  • Format : (226 x 302) mm

  • Nombre de pages : 20

  • Taille du fichier PDF : 90,1 Mo

  • Dans ce numéro : nécessité n'a pas de loi.

  • Prix de vente (PDF) : 1 €

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Puis, décidée, elle traverse, louvoie, sautillante, au milieu des autos, et brusquement surgit, imprévue, devant Maguy, comme un diable de sa boîte  : — Oh ! chérie !... li me semblait bien aussi !... J'ai si bonne vue !... Cela n'a l'air de rien, ces petites phrases amicales, et voilà (lue Maguy devient rouge, rouge, rouge... Rouge comme Eve après la pomme  : — Tu m'as fait peur !... Je m'attendais si peu... — Certes !... Et bien dans les veux  : — Sots tranquille, val... Je ne dirai rien... Petite rosse ! Eh oui, rosse, car au fond Luce est ravie de ce qu'elle vient d'apprendre. Finis, ma petite Maguy, tes airs d'un autre âge pour les femmes légères ». Tu vas nous laisser la paix maintenant, avec tes belles phrases  : Moi qui aime tant mon mari... Moi, qui ne voudrais jamais tromper Paul. Ah ! ma petite, on te tient, et lorsque tu apercevras cette chère Luce au Bois, en auto, ou... ailleurs, avec un flirt plus qu'audacieux, tu nous feras le plaisir de ne plus pincer ta bouche en poule qui pond. Ah oui, Luce est contente, très contente, et l'oreille déjà prête aux confidences  : — 11 y a longtemps que ça dure ? — Oh ! fait Maguy dans un sursaut... C'est la première fois ! LES ARTS DÉCORATIFS Un nouveau style est né. u Mon Dieu, faites qu'il soit mort-né ! ! (Les journaux.) Dessin d'Arsène PttvoT. SIGNES EXTÉRIEURS — Te casse rien... C'est du lapin ! Dessin de Roger PRAT. La première fois ? Pftt'Luce n'en croit pas un mot. — Oui, oui... On dit toujours ça. Mais puisque je t'affirme... l toute, tu raconteras cela à Paul, si jamais un jour... Mais à une amie comme moi"l'i22ns, viens prendre le thé. Non, non. Là-haut, Maguy a déjà avalé du porto, des petits fours, on a fait monter des glaces  : — Alors, marchons... Dis, je le connais ?... De la tête, Maguy fait signe que non. — Comment ! Ce n'est pas un de vos amis ? Stupéfiant, nia parole, en effet, que Maguy n'ait pas été chercher LES BONNES HISTOIRES Dans son prochain numéro, Le Rire reprendra la publication de ses Bonnes Histoires, dont la première série a remporté, pendant quinze mois, un succès sans précédent. De nouveau nous faisons appel ù la collaboration de nos lecteurs, en leur demandant toutefois d'éliminer de leurs envois les anecdotes par trop connues ou simplement grossières, ainsi que celles d fit parues dans les divers recueils d'ana publiés ces derniers temps. Comme par le passé, les Bonnes Histoires qui seront publiées dans nos colonnes seront payées à raison de 25 _francs. De plus une prime de cent francs sera attribuée chaque mois à la meilleure d'entre elles. Avis important. — Nous prions nos correspondants de bien vouloir indiquer leur nom et leur adresse au bas de chaque histoire. Nous leur rappelons, d'autre part, qu'il nous est matériellement impossible de leur accuser individuellement réception de leurs envois ou de les leur retourner. Lorsque la même histoire enfin, nous parvient de divers tétés à la fois, nous accordons la préférence â la rédaction la plus amusante.
UNE JOURNEE DE REPOS AU PARADIS COMMUNISTE EN 1950 6W REVEL ELECTRiQuE EN cOnMUN — Tu y étais ? — Non, mais c'est toujours comme ça que ça commence. Alors, ce monsieur ? — Se met à me regarder. Et puis, imperceptiblement, je sens son pied et son genou. Naturellement, je recule les miens et je prends mon air tout ce qu'il y a de plus N femme honnête D. — Oh ! je te vois d'ici. Tu es à gifler quand tu fais cette tête-là. — Le monsieur pense autrement sans doute, car il tente de nouvelles approches et ne me quitte pas des yeux. Tu sais., j'étais'flattée,.car c'était un type tout ce qu'il y a de plus chic. Aussi, vois-tu, ce que j'ai été vexée — oh ! niais vexée — quand, à Marbeuf, déçu sans doute par ma froideur, le voilà qui  : descend. — Bien fait ! — Attends ! Il descend, le métro repart, et moi, qui ne risquais plus rien, qui ne le reverrais, n'est-ce pas,'H'fl E Tro YA GG E EN COM tai 0, (.S- `s pour le faire... — parfaitement un des intimes de Paul ! Eh mais, cela devient intéressant, croustillant, cela sort du banal, au moins ! Voilà Luce tout émoustillée. San petit nez voluptueux frémit d'aise et comme une chatte gourmande, inconsciemment, elle passe sur ses lèvres un petit bout de langue pointu  : — Oh ! raconte... raconte... — Tu ne me croiras pas. — C'est si invraisemblable que fa ? D'un hochement du menton, Maguy affirme qu'en vérité c'est invraisemblable, tout à fait invraisemblable, ce qui lui est arrivé là... Puis, prenant tout à coup son parti  : — Eh bien voilà  : Après déjeuner, je m'habille et je pars chez ma couturière. A la hauteur, du'Palais-Royal, il se met à pleuvoir. Ah ! mon'Dieu, pourquoi s'est-il mis à pleuvoir" ?... — Il'faisait si chaud ! Tant mieux ! — Tant mieux ?'Boni Tu vas voir  : Donc, il se met à pleuvoir. M. première idée est de héler un taxi, mais Paul one prêche toujours tellement les économies que j.e prends le métro. Au.fonrd, une place assise. — En face de toi, un monsieur. 20t1° COUCHER ET Ario U R OBLIGATOIRE En commun ti°19 AVEC LA 26 n°7 Avec LA 5 i MPETT DEJEUNER EN COMMUN CEUX QUI Ne REC t rEND PAs (-AR A LA MATRA QUE jamais de ma vie, une idée folle me prend, une idée de gamine en vacances, de midinette en vadrouille, et ne voilà-t-il pas que je lui -adresse, en le dépassant, mon plus joli sourire, avec, de la main, un petit geste amical qui pouvait laisser croire... enfin, qui peutêtre... — Mais avoue donc franchement que tu lui as envoyé un baiser ! Je me moquais de lui, tu comprends. J'ai fait ça, comme je lui aurais décoché un pied de nez... C'est là que le draine commence  : Après trois tours de roues, le métro s'arrête. Une panne, ma chère, une'belle panne, là, en pleine gare, avec de- -vaut mai, sur le quai, ce type qui répond à mes sourires et à, mon baiser... Oh ! il n'a pas perdu le nord ! La seconde d'après, Il'reprenaitt sa place. Est de moyen, je te prie, de reprendre, moi, ma mine de <, femme honnête »... Le moyen de ne pas répondre aux galanteries d'un monauquel on vient d'envoyer un baiser... Non, mais le mayen, sieur dis,. de lui faire comprendre... Alors, arrivés à l'Étoile..., n'est-ce lias... — Oui le moyen, je te le demande, de refuser le porto et les glaces.- — Oh ! je sais bien, j'aurais dû... Et puis, au surplus, flûte  : fit Maguy d'un geste brusque, comme.on -se débarrasse d'un fardeau pesant. C'est de la faute de Paul, aussi ! ll n'a qu'à ne pas me défendre les taxis... Sale rapiat, va ! Dessin de Raymond PALLIER. M.L. ARSANDAUX.



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