LA CHARM ANTE ARTISTE. — Non, monsieur le président, dans les chatterie`... J'avais fait placer sur les tables des programmes mentionnant la maison qui avait exécuté mes toilettes... Je crois que ça s'appelle de la publicité, et que ça vaut bien quelque chose... LE PRÉSIDENT. — C'est à voir, mademoiselle, c'est à voir... (S'adressant au couturier.) Avez-vous à répondre quelque chose ?.. LE COUTURIER. — Oh ! oui, monsieur le président...ll y a un axiome de droit... C'est que toute convention fait la loi des parties... LA CHARMANTE ARTISTE, au couturier. — Je vous prie de faire attention à ce que vous dites... LE COUTURIER. — C'est un langage figuré, mademoiselle... Y eut-il la moindre convention entre nous ?...Non, n'est-ce pas ?... Vous m'avez commandé des robes et je vous les ai faites... Si vous avez jugé bon de mettre une inscription quelconque sur vos programmes, c'était votre affaire... LA CHARMANTE ARTISTE. — Alors je vous aurai fait de la réclame à l'oeil !... LE COUTURIER. — Et comptez-vous pour rien la réclame que je vous ai faite, en vous habillant ?... Si vous avez eu du succès, c'est grâce à moi... LA CHARMANTE ARTISTE. — Et IllOi talent, alors ?... LE COUTURIER. — Je lui ai donné la parure qui lui manquait... LA CHARMANTE ARTISTE. — Insolent... LE COUTURIER. — Et je ne vous demande rien pour cela... Je ne réclame que mes 6.000 francs... LA CHARMANTE ARTISTE. — Vous l'entendez, monsieur le présiden t !... LE PRÉSIDENT. — Le tribunal n'a point à intervenir dans une discussion de ceg enre... Mais, en l'absence de toute convention, il vous condamne, mademoiselle, à payer la somme qui vous est réclamée... L A CHARMANTE ARTISTE. — Lut !... j e renonce à la publicité !... LE PRÉSIDENT. — En attendant, vous aurez, mais non gratuitement, la publicité des débats... LA CHARMANTE ARTISTE, après avoir réfléchi. Enfin, c'est toujours ça... L'APICULTURE EN DANGER. Si vous avez des rhumatismes, on vous recommande de ne pas boire d'alcool. C'est souvent, d'ailleurs, l'abus des boissons alcooliques qui provoque ces phénomènes d'arthritisme. On a vu LE PRINCIPAL INTÉRESSÉ F"Mme Monteith Erskine prétend avoir résolu et révélé aux parents, comment ils peuvent, à leur guise, avoir une fille ou un garçon.) — Égoïstes, vous auriez bien pu me demander mon avis !... F—P IpA a.iveci- gboi OBJETS TROUVÉS — Monsieur le commissaire, voilà un portefeuille que je viens de trouver !... — Boni... Eh bien, comme d'ici un an et un jour il sera difflil vous reviendra de droit 1... elle de lui trouver un titulaire, Dessins de MARS-TRICK. des gens qui ne peuvent plus lever le coude qu'au prix d'intolérables douleurs. Eh bien, ami lecteur, si vous avez des rhumatismes,. enduisez votre corps de miel et exposez-vous nu au soleil. Jusqu'à présent la chose, comme disait Molière, est faisable, et je pense que bon nombre de femmes auront même à coeur de nous donner l'exemple. Mais il y a une suite qui ne va pas sans quelques désagréments. Sur les corps ainsi enduits et exposés, les abeilles se précipitent et les piquent naturellement. C'est un moment pénible à passer. Mais une fois les piqûres soignées et guéries, on n'a plus de douleurs ; on en est délivré pour toujours. Et l'on ne pent plus approcher de ses lèvres un petit verre de liqueur sans éprouver de prohibitives nausées. On m'assure que, dans nos régions méridionales, où l'élevage des abeilles est si florissant, on ne voit plus, répandus parmi les fleurs des champs ou jalonnant le bord des routes, que des corps tout nus, auxquels le respect de la vérité est obligé d'attribuer des sexes différents. Les gardes champêtres eux-mêmes se sont fait porter malades. Mais déjà ces cures primitives ont eu des répercussions préjudiciables. Certains apiculteurs ont écrit, au ministère de l'agriculture, pour se plaindreg ue leurs abeilles attrapent des rhumatismes ; et certains autres P our déplorer P que les leurs deviennent alcooliques. La récolte est compromise. Ce qui améliore ceci n' « améliore pas cela. Mesdames, voici le moment De renoncer aux couleurs vives Qui, durant cet hiver clément, Vous rendirent tant attractives. Pour tout le féminin cheptel, Obéissant troupeau, la mode A décrété les tons pastel : C'est, pour l'été, le nouveau code. Du mauve on verra la faveur, Ainsi qu'un goût pour le bleu tendre. LA MODE PASTEL. Egale sera la ferveur Pour le gris perle ou le gris cendra. Le grand succès de la saison, Et qui vous siéra fort, marquise, Est, sans nulle comparaison, Un tailleur d'une teinte exquise, Pour lequel on a découvert Un nom paré de privilèges, Ce sera le costume Albert, Puisqu'il sera le roi des beiges. Adrien VÉLV'. |