Le Rire n°324 18 avr 1925
Le Rire n°324 18 avr 1925
  • Prix facial : 0,90 F

  • Parution : n°324 de 18 avr 1925

  • Périodicité : hebdomadaire

  • Editeur : F. Juven et Cie

  • Format : (226 x 302) mm

  • Nombre de pages : 20

  • Taille du fichier PDF : 66 Mo

  • Dans ce numéro : coquin d'printemps.

  • Prix de vente (PDF) : 1 €

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LES BELLES DOTS — Ce qui prouve que tu ne vaux pas cher, c'est que ta mère m'a payé pour te prendre ! Dessin d'Arsène Baivar. LA BAGUE M. Robert Durand et sa femme finissaient de déjeuner. M. Robert Durand est bijoutier, mais son plus beau bijou n'est pas dans sa vitrine, il est là, sur ce fauteuil, car Mme Robert Durand est une brune adorable, dont les yeux promettent et dont le corsage tient. — Regarde ma réclame, dit M. Robert Durand  : Maison ROBERTS, rue de Rivoli, les plus beaux bijoux, les plus avantageux. Spécialité de cadeaux. » — Très bien, ta publicité. — Je te laisse, ma chérie, je vais à la boutique. Et le bijoutier s'en va. Restée seule, Mme Robert Durand, s'habille, coiffe un délicieux petit taupé, met sa cape de vison et va se promener lentement. Femme de bijoutier, elle s'intéresse aux bijoux ; aussi s'arrêtet-elle devant toutes les bijouteries, regardant la flamme blanche des diamants, le regard sombre des saphirs et la joie des rubis. Tout à coup, elle se retourne, un monsieur derrière son cou a chuchoté  : — Laquelle de ces bagues voulez-vous ? Mme Robert Durand, qui est une femme bien élevée, ne répond pas et repart. Obstiné, le suiveur continue. Le suiveur soliloque. — Je m'y connais, vêtement, démarche, c'est une grue, une grue chic, mais une grue, elle ne me répond pas pour se donner plus de prix, mais je l'aurai, je connais ce genre-là. Il se rapproche. Mme robert Durand presse le pas. Le suiveur l'imite. Ouf ! Mme Robert Durand est rentrée chez elle. Elle est vraiment très bien. Le suiveur pénètre dans la loge de la concierge et, méphistophélique, tendant un billet de cent francs  : — Comment s'appelle cette dame ? — Madame Robert Durand. Le suiveur va demander des renseignements sur elle, mais le mari de la concierge entre dans la loge, c'est un sergent de ville la concierge cache son billet, et fait signe au suiveur de sortir. Le suiveur est parti.,r, ET ri A✓iifl//ft — Allez, roulez ! l yjY JJ -7V** Evidemment, dit le suiveur, cette petite aime les bijoux. Une pierre sur sa route, et elle tombe  : offrons lui en une. 11 prend un journal et lit  : Roberts-Cadeaux. Il va chez Roberts. 11 choisit une belle émeraude. — Combien ? — i 5. 000 francs. — C'est cher. — En voulez-vous une à io.000 avec crapaud ? — Avec crapaud, c'est bon pour une grenouille. — Je vous la laisse à 12.000. — Bien, voici mua carte, vous allez l'envoyer à Mme Robert Durand, 53, avenue Victor-Hugo. Robert Durand pâlit, mais, flegmatique, il empoche les 12.000 francs et donne un reçu. ** Le lendemain, le coeur plein d'espoir, le suiveur attend Mme Robert Durand. Elle parait, plus adorable que jamais. — Madame. — Fichez-moi la paix ! — Vous ficher la paix ? Alors, rendez-moi la bague. Quelle bague, je n'ai rien reçu. — Rien reçu !... Le suiveur héla un taxi. — Chez Roberts, rue de Rivoli. *** Le suiveur arrive chez le bijoutier. — Monsieur Roberts, vous n'avez pas envoyé la bague que j'ai achetée hier à Mme Robert Durand ? — Mals si, monsieur, la voici ; il montre l'émeraude dans la vitrine. — Je ne comprends pas. — Je suis Robert Durand ; la femme demeure où demeure son mari ; je vous remercie infiniment pour la bague. LES Ili POTS NOUVEAUX G.-A.JOURDE) BORDEAUX Georges DOLLEY. Dessin de GEORGE—EDWARD.
— Fais-lui signe de venir... — Attends... Laisse-la payer d'abordL.. JEUNESSE PRATIQUE Dessin de Jean OBBRIA.



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