Le Rire n°315 14 fév 1925
Le Rire n°315 14 fév 1925
  • Prix facial : 0,90 F

  • Parution : n°315 de 14 fév 1925

  • Périodicité : hebdomadaire

  • Editeur : F. Juven et Cie

  • Format : (226 x 302) mm

  • Nombre de pages : 20

  • Taille du fichier PDF : 46 Mo

  • Dans ce numéro : pour le défilé.

  • Prix de vente (PDF) : 1 €

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/1 TR Eip 1 F 7 I.1%. PORTRAITS ET PAYSAGES IL ÉTAIT UN VIEUX BEAU... I 1_/ i ii I J'étais au Salon d'Automne en compagnie de mon ami Caillard. Machinalement, au bas d'un paysage assez médiocre je lus la signature  : Pavy. Pavy, murmurai-je, Pavy est-ce un parent du grand portraitiste ? — C'est lui-même. — Quoi ! Tu oserais insinuer que l'excellent peintre de portrait Pavy a exécuté et exécute, c'est le mot, ce paysage ? Alors c'est une erreur ; qu'il retourne à sès'portraits. — Pavy a complètement renoncé aux portraits, il ne peut plus peindre que des paysages. — La suite d'un voeu, sans doute, car enfin ce grand portraitiste est un fichu paysagiste ! — Je vais t'expliquer. Pavy, lorsqu'il était garçon, faisait de très jolis portraits de femmes, savoureux et ressemblants. Il avait une grosse situation et gagnait beaucoup d'argent. Un jour, il tomba amoureux, — il eût mieux fait de tomber d'un sixième, — d'une jeune fille jolie, et d'une jalousie férocé. 11 se maria. Après son voyage de noces, il recommença à peindre des portraits, naturellement. A chaque portrait, sa femme jalouse entrait clans son atelier. — C'est le portrait de Mme Durand ? - Oui. — Mais tu es fou, elle a le nez plus grand. — Mais... — Par contre, elle a les yeux plus petits. — Mais, chère amie... — Ah ! tu es amoureux, tu la vois plus belle qu'elle n'est !. _..,/. AU TIIÉATRE DE LA RENAISSANCE SIMONE dans a LA VIERGE AU GRAND CŒUR » défend la pièce et reprend Orléans avec l'aide de Saint-Michel, Sainte-Catherine et... Saint-Sulpice. Dessin de BECAN. YI E ILL € ZIRC - — Je vous en prie, monsieur, prenez ma place. Dessin de M. PALTOF. Et Mme Pavy pleurait. Le peintre corrigeait et enlaidissait le portrait. A force de faire agrandir les bouches, grossir les nez, rapetisser les yeux, sa femme finit par lui faire perdre tous ses iodèles. Aucune femme ne voulut plus consentir à payer, pour se laisser enlaidir. Le nombre de femmes qui, grâce à ses portraits, furent lâchées par des maris ou des amants est incalculable. Il ne pouvait plus rester portraitiste de femmes. — 11 n'avait qu'à devenir por traitiste d'hommes. — C'est ce qu'il lit. — Alors ? — Alors, c'est lui qui devint jaloux de ses modèles ; voyant sa femme s'intéresser à ses portraits, craignant qu'après les avoir trouvés beaux en peinture, elle ne voulût en tâter eln nature, il grossit les nez, agrandit les bouches, rapetissa les yeux, et les teints les plus clairs devinrent terreux. — Charmant ! Adonis chez lui devenait Quasimodo. Plus les modèles étaient jolis, plus il les abîmait. — Alors ? — Alors, les modèles mâles eux aussi s'enfuirent. Le nombre d'hommes peints par lui, qui furent lâchés par leurs maitresses et leurs femmes est incalculable. N'ayant plus ni hommes ni femmes à peindre, Pavy s'est rabattu sur les arbres. — Mauvaise affaire. — Certes. Car jamais au grand jamais, un chêne, ni un peu - plier n'a payé son portrait au peintre ! Georges DOLLE1. LA GLOIRE DES GRANDES LIQUEURS FRANÇAISES, 4DEAUx a:.9h
MELIBLL-SUPDPISE — Attention !... Mon mari peut nous surprendre... — Impossible ! En cas d'alerte, je presse sur ce bouton.. Et moi, je le reçois !... Dessin deL. MENDOUSSZ.



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