Mes enfants & moi MES ENFANTS & MOI Le type d’enfant qui pleure assez fréquemment le fera de façon évidente une fois rentré à la maison, et pas forcément à la maternité. Souvent parce que la maman se fait du souci quant à son aptitude personnelle à bien gérer la situation, tout simplement parce qu’elle est fatiguée elle aussi. L’angoisse maternelle peut aussi mener à l’angoisse de l’enfant. S’il continue à faire ses colères alors qu’il a trois ou quatre ans, il convient de réagir par contre avec fermeté. En effet, à partir de deux ans, l’enfant s’intéresse à son environnement et va vouloir s’affirmer. Ses crises de colère auront donc tendance à avoir lieu en présence de plusieurs personnes qui constituent en quelque sorte son public. Le priver de ce public va l’obliger à se calmer. Mais les pédopsychiatres insistent toujours sur le fait qu’il convient toujours de rester calme soi-même et de ne pas se laisser aller également à la colère. Il ne faut pas oublier que l’apprentissage du tout petit se fait aussi par mimétisme. Si le parent s’énerve ou crie fréquemment, il est normal que le petit fasse de même. Il s’adapte à un mode de communication. Autre aide précieuse lorsque la crise survient : le doudou. Il permet de rassurer l’enfant, en particulier lorsqu’il n’est pas avec ses parents. Ce substitut affectif est parfois le seul moyen de calmer l’enfant. Les petits objets qui l’entourent sont rassurants et permettent d’attendre le retour des parents. Face à un enfant qui hurle, mieux vaut parler au contraire presque à voix basse. Pour essayer de vous entendre, il devra obligatoirement se calmer. Autre recette qui peut s’avérer très utile : acheter des petits ouvrages pour enfants, qui expriment les différentes émotions. On y retrouve un 70 80 L’ESSENTIEL FÉMININPSYCHO DE LA PSYCHO PHOTOS.COM personnage qui a une mine triste, qui pleure, qui rit, ou qui est en colère. En prenant cette image, il est possible de raconter une histoire et de provoquer également des paroles de la part de l’enfant. Il n’est pas certain qu’il s’exprime clairement sur l’origine de ses colères, mais il donnera certainement quelques pistes sur le sujet. Chez des sujets plus âgés, il est possible de prévoir une espèce de « coin colère ou défoulement ». Un coin où le colérique se réfugie afin de frapper sur un « punching ball » ou des coussins. Un jeu de lancer peut aussi faire l’affaire. L’objectif est bien évidemment de parvenir à utiliser ce coin le moins souvent possible. Dans certaines crèches, il existe ce que l’on nomme des tickets de colère que l’on utilise en visant particulièrement ce type d’enfant. Les tickets représentent des visages fâchés que la puéricultrice ou l’enfant ont dessiné. Chaque fois que la colère monte chez un enfant, il doit aller chercher le ticket joker auquel il a le droit d’avoir recours pour le mettre dans un endroit prédéterminé. Ce petit truc permet souvent de désamorcer la crise. Faire diversion est aussi une possibilité de détourner l’attention de l’enfant de la raison de sa colère. Le faire rire, ou lui donner un petit objet gadget qui va l’orienter sur autre chose. Une fois que l’on n’a plus à faire à un tout-petit et que l’on est rassuré sur le fait qu’il n’y a pas de maladie sous-jacente, il convient de ne pas céder. Envoyer l’enfant dans sa chambre ou dans un lieu sécurisé et continuer à vaquer à ses propres occupations lui démontrent que vous ne vous laisserez pas faire et que l’autorité est bien de votre côté. L’important étant de ne pas se faire manipuler par l’enfant qui peut effectivement prendre le pouvoir sur son parent. Tout dépend de l’état psychique de la mère, voire des deux parents. Une étape qu’il ne faut surtout pas oublier : lorsque l’enfant a été envoyé dans sa chambre, ou qu’on l’a laissé pleurer un bon moment, il faut absolument retourner le voir une fois qu’il est calmé. Et reprendre le fil de la vie pour lui signifier qu’il n’y a pas de ressentiment, et lui faire comprendre que son attitude n’était pas la bonne. Les petits ont peur que l’amour soit moins présent après une bonne crise de colère, car ils savent bien qu’ils n’ont pas réagi comme il le fallait. Il ne faut donc pas hésiter à lui dire que l’amour est toujours présent et que cela n’affecte en rien la nature des relations existantes. Comment garder son calme ? Pas si facile à vrai dire, mais tout dépend des circonstances. Il y a des périodes où la vie est plus difficile, PHOTOS.COM |