Histoire événement n°15 nov/déc/jan 2005
Histoire événement n°15 nov/déc/jan 2005
  • Prix facial : 9,80 €

  • Parution : n°15 de nov/déc/jan 2005

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Lafont Presse

  • Format : (125 x 205) mm

  • Nombre de pages : 100

  • Taille du fichier PDF : 7,4 Mo

  • Dans ce numéro : la bataille de Rocroi (1643).

  • Prix de vente (PDF) : 1 €

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tion. Etait-ce une bourde ? Il fonça devant lui, donc avec l’aile gauche de l’armée française. Son but, avec sa cavalerie et ses cinq bataillons à qui il avait ordonné d’avancer, de sa propre initiative, c’était de culbuter les Espagnols qui étaient en face de lui, de faire la jonction avec la ville de Rocroi, et de prendre ensuite à revers le reste de l’armée ennemie. C’était certes audacieux. Mais c’était stupide. Parce que cela découvrait inutilement le centre et l’aile droite que commandait Enghien. L’armée française se séparait pour ainsi dire en deux, parce que La Ferté n’avait pas prévenu son chef. Il faisait la guerre tout seul. Francisco di Melo vit tout de suite l’erreur que commettait les Français. Il lança la cavalerie d’Issembourg pour prendre de flanc La Ferté, et faire ainsi une entrée dans le dispositif adverse. Mais c’est là où le général espagnol manqua d’audace. S’il avait osé, il aurait continué à poursuivre La Ferté qui s’était rapidement rendu compte de son erreur, et qui revenait dare-dare sur ses positions initiales. Melo n’osa pas le suivre et profiter de sa désorganisation momentanée. Enghien avait été très inquiet. Mais il fut rassuré de voir que La Ferté rentrait bien vite après cette tentative qui aurait pu tourner à la catastrophe. Mais ce qu’il avait fait, c’était tout de même une grosse erreur. Cela avait fait perdre du temps. La bataille était reportée au lendemain, car la nuit déjà tombait. Il fallait espérer que Beck n’arrive pas sur la bataille dés le matin. Et que l’on aurait tout terminé avant qu’il ne puisse apporter des secours à Melo. La nuit fut courte. Condé était allé dormir au milieu de ses soldats du régiment de Picardie. Il avait demandé qu’on le réveille à trois heures du matin. Quand il ferait encore nuit. Dans les deux armées qui se faisaient face, on avait allumé des grands feux de bois, toute la nuit. Les Espagnols se trouvaient entre la ville de Rocroi et les lignes françaises. Mais ils étaient sûrs de leur force. Il savaient que Beck arrivait. Et ils étaient déjà assurés de leur supériorité numérique. Melo était sûr qu’Enghien, qu’il 78 Histoire Événement• n°15
savait en face de son aile gauche, allait attaquer de ce côté. Il était sûr qu’Abulquerque n’aurait pas grand-chose à craindre. D’autant plus, qu’à son extrême-gauche, il avait fait disposer un millier de mousquetaires, qui se trouvaient cachés par des sous-bois, en perpendiculaire des autres lignes espagnoles. C’était sûr. Les Français ne pouvaient passer, sans se faire prendre de flanc par la fusillade de ce millier d’hommes. C’étaient de bons tireurs. Avant même d’arriver sur Abulquerque, ils se seraient déjà fait étriller par les tirs de mousquets. Juste après Albuquerque, il y avait l’infanterie de l’armée d’Espagne, toujours commandée par Fontaine, avec les tercios wallons, l’infanterie allemande et italienne … Elle était infranchissable. Et ensuite, pour tenir l’aile droite, il y avait Melo lui-même, en face de L’Hopital et de La Ferté. Il s’agissait donc d’une armée espagnole sûre d’elle-même, et avec raison. Ces soldats étaient expérimentés, les officiers se connaissaient parfaitement, ils avaient l’habitude de manœuvrer ensemble, et ils connaissaient très bien leurs hommes. La cavalerie était classiquement sur les deux ailes, pour pouvoir manœuvrer à son aise, et pour éviter les mouvements d’encerclement, qu’elle pourrait briser facilement, par de solides charges. On avait respecté les traditions de l’ordonnancement des corps de bataille : l’infanterie était au milieu, avec l’artillerie. Les Français avaient fait de même. Ils avaient disposé leurs troupes exactement de la même façon. Mais en plus petit. En plus fragile aussi. Ils avaient moins d’artillerie. Ils avaient déjà fait une erreur de tactique, la veille, prouvant qu’il y avait des disfonctionnement chez eux, au moins en terme de transmission des ordres. Tout cela était de bon augure pour Melo. Il était trois heures. Enghien se faisait habiller par son valet. Il n’avait pas voulu de casque. Il portait une cuirasse, un lourd chapeau de feutre, avec des plumes blanches, qui étaient le symbole traditionnel, comme les écharpes blanches, du commandement. Histoire Événement• n°15 79



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