Ensuite quand l’âme s’en va dans le ciel, le corps du chevalier retourne avec la poussière. De son action, il reste la pureté et le sacrifice pour construire une civilisation occidentale et chrétienne. s’imposer face au protestantisme dont les bateaux cinglaient les mers et présentaient une menace perpétuelle envers tout un état d’esprit et une vision du monde. Ces aristocrates traditionnels rêvaient d’ordre ancien, de chevalerie, et de passion du Christ, fils de la Sainte Vierge, Dieu lui-même, et fils de Dieu, dans la Sainte Trinité où le Saint-Esprit donnait toute sa splendeur magique à un raisonnement surnaturel. Si le roi d’Espagne avait nommé don Francisco de Melo à un tel poste, ce n’était donc pas un hasard. Don Francisco était une sorte de sage, à la fois religieux et visionnaire, profondément empreint des règles et de l’esprit de l’Empire. Il vivait pour son roi. Il était plus politique que soldat. Il représentait parfaitement la volonté de Ferdinand d’Espagne dans ce grand Nord, où la religion était si importante, et où le destin du monde n’était pas militaire, mais politique, puisqu’il s’agissait d’unir les contraires, les gens du Nord et les gens du Sud, dans une même logique : encercler la France, et renvoyer aux limbes sa volonté de pouvoir. Don Francisco n’avait jamais mené de grandes batailles. Il n’avait jamais commandé réellement une armée en état de guerre. Comme tout noble espagnol en bonne santé, il savait se battre, il avait lu des livres de stratégie militaire, il en savait assez pour ne pas faire d’erreurs et être brillant. La chasse était pour tout aristocrate un excellent entraînement 60 Histoire Événement• n°15 |