Les combats de la guerre de Trente ans furent extrêmement violents et meurtriers. Une grande partie de la noblesse d’Europe allait y perdre la vie, et être remplacée, dans le jeu du pouvoir et des honneurs, par une noblesse plus récente et par une fraction de la bourgeoisie. On verra donc le pouvoir Français à la fois essayer de réduire le pouvoir protestant à l'intérieur de ses frontières, tout en soutenant le lobby protestant à l'extérieur. Prouvant ainsi que les alliances géopolitiques sont souvent bien plus fortes que les alliances idéologiques ou religieuses. Dans un premier temps, la France refuse de faire la guerre directement. Elle intervient en médiation pour réconcilier catholiques et protestants allemands. Les Tchèques restent seul face aux puissants Habsbourg, et ils se font battre le 8 novembre 1620, à proximité de Prague, devant La montagne blanche. L’année d’après, la Hongrie fait soumission. L’équilibre des pouvoirs dans le Saint Empire romain germanique redevient, après les difficultés du départ, en faveur des catholiques. Dans les mêmes mois, les Habsbourg d’Espagne poussent à se révolter les habitants catholiques de la vallée de la Valteline, dans les Alpes. Ceux-ci sont sous tutelle de leurs voisins protestants, les Suisses des Grisons, qui eux-mêmes sont sous la protection de Louis XIII qui préfère toujours ne pas intervenir par prudence. Il préfère s’occuper d’abord des protestants de chez lui qui lui causent du souci. En avril 1621, forts de ces premiers succès, les Habsbourg d’Espagne refusent de renouveler la trêve de douze ans qui maintenait la paix entre eux et les Hollandais. Et sur cet autre terrain militaire, les Espagnols gagnent à nouveau. 44 Histoire Événement• n°15 |