Histoire événement n°15 nov/déc/jan 2005
Histoire événement n°15 nov/déc/jan 2005
  • Prix facial : 9,80 €

  • Parution : n°15 de nov/déc/jan 2005

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Lafont Presse

  • Format : (125 x 205) mm

  • Nombre de pages : 100

  • Taille du fichier PDF : 7,4 Mo

  • Dans ce numéro : la bataille de Rocroi (1643).

  • Prix de vente (PDF) : 1 €

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Le roi de Suède Gustave-Adolphe qui fut un des grands stratèges des armées protestantes, durant la guerre de Trente ans. Il jouait sur une puissance de feu accrue liée au mouvement rapide. Il inaugure ainsi l’ère des guerres modernes. Des adjoints de Condé avaient été formés par lui, sur les champs de bataille de l’Europe. champ de bataille. Sous Louis XIII, la cavalerie, qui était souvent, l'arme des nobles, restait constituée en compagnies. On le voit dans les Trois mousquetaires où l'on parle de la compagnie de Tréville ou de la compagnie des Essarts, et où le capitaine de Tréville est reçu tous les soirs à la cour, dans l'intimité des soirées du roi. Ce qui montre l’importance, bien relatée dans ce roman historique, d’un capitaine d’une compagnie de cavaliers nobles. Le principe de la cavalerie était l'assaut rapide avec un choc brutal, qui devait culbuter et percer les lignes ennemies. Cette force de frappe était fort impressionnante par son aspect en action sur les champs de bataille. Les tirs des armes à feu n'étant pas précis, la cavalerie avait toutes les chances d’arriver sans être totalement massacrée sur les troupes d’infanterie ennemies qu’elle pouvait se mettre à sabrer. A Rocroi, la cavalerie avait encore de beaux jours devant elle. Une compagnie de cent à cent vingt cavaliers suffisait pour disloquer des positions tenues par des fantassins qui étaient quatre à cinq fois supérieurs en nombre. C’est ce qui explique cette articulation en compagnie et non pas en régiment, car elle était largement suffisante pour mener une opération donnée sur un champ de bataille. En cas de lignes continues d’ennemis à déloger, il suffisait de regrouper plusieurs compagnies sur les ordres d’un chef 36 Histoire Événement• n°15
temporaire. La qualité de recrutement des cavaliers permettait de leur laisser une certaine autonomie avec un encadrement plus souple. Ils restaient des troupes sûres, aptes à l’esprit de décision et à la stabilité dans le combat. Il en sera de même jusqu’à la première guerre mondiale, où ce seront les cavaliers qui constitueront les troupes les plus fiables à l’époque des mutineries. Il y avait sous Louis XIII une autre raison qui poussait à ne pas modifier l’organisation particulière et presque autonome de la cavalerie : les charges achetées par les capitaines, faisaient qu'une fois leurs brevets acquis, ceux-ci avaient tendance à se considérer comme des chefs d'entre prise indépendants. S'il était fantassin, un capitaine de compagnie avait une contrainte : la lenteur du déplacement, et le risque de la cavalerie ennemie. Ces deux paramètres le poussaient à rester en ligne avec le reste de l'armée. Une compagnie de fantassins isolée était quelque chose de relativement fragile sur un champ de bataille. Il lui valait mieux rester sous la protection de ses lignes de masse, de la cavalerie et de l'artillerie de son camp. Les cavaliers étaient en revanche plus mobiles, capables d'être redoutables par leur puissance de choc au niveau de la dizaine d'hommes. Leurs capitaines avaient donc plus de sentiment d'autonomie. Ils avaient l'impression d'être la force de frappe de l'armée. Comme les commandos de marine de nos jours, une organisation par compagnie leur suffisait amplement. Ce n'est que dans la bataille qu'ils se rattachaient à une superstructure, dont ils préféraient se détacher le plus vite possible dès la fin de l’engagement, pour retrouver leur indépendance. Il est à noter aussi un autre fait, peu connu, contestable parce que difficilement estimable, mais qui allait peut-être jouer sur la réputation de l'armée française : la scission en France du monde de la guerre entre catholiques et protestants. Le protestantisme avait recruté durant les guerres de religion parmi les meilleurs des soldats français. C'est ce qui explique comment Henry IV avait pu aisément remporter Histoire Événement• n°15 37



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