pouvait faire des actes de commerce sans déroger, et qui vivait dans une sorte de protection fiscale qui n’était pas génératrice d’esprit d’entreprise, au moment où le monde moderne était en train de commencer à tisser sa toile. L’Etat de Richelieu était en risque de faillite perpétuelle. C’était le prix à payer de la politique de grandeur et d’indépendance de la France. La seule façon d'éviter la ruine était d'augmenter les impôts, ce qui était une façon très négative, en revanche, de gérer l'économie sur le long terme. Parce que cela détruisait la consommation. Mais sans augmentation des dépenses publiques, il n'y avait point d'armées capables d'arrêter les Habsbourg. Il fallait aussi payer tous les Grands, pour qu'ils ne complotent pas trop. Parce que, souvent, ils continuaient à recevoir des "subventions" de l'Espagne, pour le prix de leur indépendance d’esprit. Pour ne pas risquer d'être éclatée, et devenir un sous-état de l'Espagne, la monarchie française était donc bel et bien obligée d'augmenter ses impôts. C'est-à-dire d'appauvrir les riches et réduire le développement commercial de la nation. La noblesse est donc bien en train de perdre ses fonctions essentielles. Elle est le vestige esthétique des grandes invasions. Le symbole des guerres qui se faisaient à l'arme blanche, et où la puissance du cheval était redoutable. Où le métier du maniement de l'arme s'apprenait à longueur de jour. Les guerres devenaient de plus en plus mortelles pour les nobles. Au Moyen-Âge, les soldats a pied et roturiers ne pouvaient opposer, à leur charge de cavalerie, que des flè- Un fonceur, un stratège, un génie, un des grands seigneurs les plus brillants du royaume 28 Histoire Événement• n°15 |