l'Allemagne durant une période que l'on fait traditionnellement aller de 1618 à 1648. Le peuple national du roi de France Tout au long du seizième siècle, la France sera littéralement encerclée par le monde espagnol : par les Flandres, par la Franche-Comté, par les Pyrénées, bien sûr, mais aussi, mentalement, par le Vatican. Henry III sera excommunié pour avoir fait assassiner le cardinal de Guise. Henry IV devra se convertir au catholicisme pour accéder au trône. Louis XIII devra s’allier avec les Protestants de Hollande, Suède et Allemagne pour desserrer l’étau qui encerclait son royaume. Un simple coup d’œil sur une carte de l’Europe permet de faire une constatation géographique : Rome est bien plus proche de Vienne que de Paris. L’influence des Habsbourg sur les papes sera donc toujours bien plus importante que celle des Capétiens. Tandis que l’Espagne développera ses notions mystiques ou militantes de Dieu, la France se tournera vers le cartésianisme ou le jansénisme, et bientôt, vers le siècle des lumières et la Révolution égalitaire. Au moment où le modèle espagnol se fige dans une tradition mystique, le parti franco-français, se précise de plus en plus autour du roi Louis XIII. Il est en train de devenir enfin homogène. Le sentiment populaire parisien était remonté contre ces Italiens, les Concini, Marie de Médicis, que l’on soupçonna dès la nouvelle de sa mort, d’avoir fait assassiner le bon roi Henry Bien que catholique, les Parisiens commençaient à se sentir Français avant tout. Le sentiment national existait supérieur à l’idéologie religieuse. On était catholique et Français, donc prêts à se battre contre d’autres catholiques, espagnols ou allemands, pour affirmer son identité française. Cette affirmation de l’identité nationale sera un des éléments clés de la guerre que mènera la France contre les 22 Histoire Événement• n°15 |