politique internationale s’établissaient selon les vieux schémas des guerres de religion. D’un côté, reprenant les thèses du protestant Coligny et d’Henry IV, se distinguaient le prince Henry de Condé et le duc de Soissons. Et de l’autre côté, il y avait la reine, qui était une Médicis, soutenue par le clan des Guise et bien sûr, par son favori Concino Concini, un noble italien, qui avait épousé la sœur de lait de Marie : Léonora Galigaï, aussi laide que, elle aussi, passionnée et catholique. Marie de Médicis reprenait la politique de sa cousine Catherine de Médicis. Condé, bien que catholique, reprenait celle de son cousin Henry, de son père, et de tous les Protestants victimes de la Saint-Barthélémy. Il n’était tout de même pas question de recommencer une guerre civile. Les gros bataillons du temps des guerres de religion n’étaient plus partants. Henry IV avait réussi tout de même malgré tout à reconstituer l’unité du royaume de France. Marie pour l’instant avait le pouvoir avec sa bande de prêtres et d’Italiens. Les partisans de la souveraineté française affirmée contre les Habsbourg tempêtèrent mais ne bougèrent pas. Paris valait toujours une messe, mais pas une révolte. Finalement le duc de Soissons et le prince de Condé cèderont sur leurs préférences politiques et internationales. Mais il fallut leur faire un accord spécial. Le pacte dit de Monsigny leur accorda des avantages financiers considérables. C’était le prix à payer pour que ces princes influents tolèrent l’alliance que proposait les Habsbourg. Une sorte de dédommagement au fait qu’ils devenaient un peu moins importants, puisque le roi s’alliait avec la plus prestigieuse famille d’Europe. La monarchie de Louis XIII avait encore intérêt d’éviter de heurter de front ses princes. Ils étaient encore trop riches, donc trop dangereux. Ils pouvaient être capables de lever 14 Histoire Événement• n°15 |