L’HISTOIRE d’hist ■ Le terrorisme intellectuel. De Jean Sevillia. Aux éditions Perrin. Le terrorisme intellectuel. Tout le monde sait, même à gauche, qui est visé dans cette notion : ce n’est pas le colonel parachutiste qui dirige une école de commando antiguerrilla en Colombie. Ce n’est pas le P.D.G. de multinationale qui délocalise comme d’autres éternuent, et ce n’est pas non plus le prêtre orthodoxe qui prie pour le colonel Poutine dans une vieille église de la Russie profonde. Le terrorisme intellectuel est pratiqué dans les milieux de gauche pour déstabiliser les gens de droite, les culpabiliser, les isoler, et par la même occasion étouffer et déformer leurs idées. Il s’ensuit tout un manège écœurant, un cortège d’anathèmes, de mise en quarantaine, de torture de la vérité afin de convaincre les populations occidentales qu’elles doivent aller dans le sens du politiquement correct, c’est-à-dire dans le sens de la société moderne. Mais quelle société moderne ? Celle de Marx sans le nom de Marx, celle des trotskistes sans leur dénomination de trotskistes, celle magnifiée du socialisme sous ses noms actuels de social-démocratie, ou de « comportement citoyen ». Si Robespierre et Trotski revenaient du petit arpent du Bon Dieu où ils se reposent de leur vie terrestre, ils seraient contents. Ils seraient triomphants. Ils diraient : - « Regardez à quel point nos idées étaient bonnes. Elles 6 Histoire Événement• Hors-série n10 |