Le Christ de Rio de Janeiro… Que regarde-t-il ? La misère des favelas, ou la société de consommation et de fête du Brésil ? Les serfs de la vieille Europe n’étaient-ils pas plus heureux que ces pauvres habitants laissés à l’abandon ? Mais les Espagnols avaient de moins en moins de richesses à mettre dans la balance à cause de leur politique mercantiliste. Tandis que les pays du Nord s’enrichissaient par toutes ces guerres de religion qui se passaient chez eux. Cela leur tuait beaucoup de monde. Cela leur causait beaucoup de misères. Mais c’était une manne qui tombait de l’enfer pour ceux qui, sur le terrain des batailles, en profitaient pour se bâtir fortune sur les décombres des villes détruites ou pillées, sur les financements de la guerre, sur la recomposition de toutes les forces détruites et encore survivantes, qui cherchaient de nouveau à s’enrichir, à recréer leur pouvoir et reconstruire leurs immeubles Ce modèle espagnol, au sentiment mystique immuable, fascinera en revanche bien des Français en opposition avec ce vieux fond français libéral. Ils créeront dans notre pays les puissants réseaux d’influence jésuites, longtemps antimaçonniques. A l’époque des guerres de religion, ils avaient déjà donné la puissante Ligue, menée par les Guise, et qui seront soutenus par l’Eglise qui n’hésitera pas à excommunier Henry III avant de le laisser tuer par un de leur moine. Ils constitueront les sociétés secrètes des monarchistes, lors de la Révolution et de l’Empire, tels les compagnons de Jéhu. Puis ils donneront les modèles d’idéologie fascistes ou pétainistes de la seconde guerre mondiale. Le roi avait compris qu’il fallait que ce soit un reli- 70 Histoire Événement• Hors-série n10 |