Une exposition du romantisme au musée des arts décoratifs : le romantisme, c’était non seulement le portrait, mais l’art du maintien aristocratique, de la pensée philosophique, à l’émotion contrôlée, au raffinement spiritualisé. Les Germains sont certes tous bâtis sur le même moule. Mais entre le Sud de l’Autriche et le Nord de la Suède, il y existe des différences qui seront soulignées tout au long du grand mouvement pangermaniste qui débouchera en bout de course sur le nazisme. Au Germain du Sud, à la tête plutôt ronde, parfois frisée, aux lèvres sensuelles, on opposera le Germain du Nord longiligne et dolichocéphale. Le premier sera estimé plutôt heureux de vivre, affable, et sensuel. Le second sera analysé plutôt misanthrope, froid, et mental. Des directives de ce fou d’Himmler essayeront de convaincre les soldats S.S. d’épouser des Prussiennes plutôt que des Bavaroises, à son goût trop sensuelles, pas assez nordiques et avec des jambes plus petites que celles de Courlande, descendantes des Goths… Ces distinctions n’étaient pas faites au temps de Louis XIII. Le monde germain et aristocratique n’était pas nazi : il était chrétien. Au lieu de différences d’ethnies, on parlait de différences de caractères moraux : en clair, on faisait s’affronter les religions, les âmes, et les morales. L’austère, la mentale, la froide pratique protestante contre la souple, sensuelle, nuancée, religion catholique. Est-ce un hasard si le Nord se sentait plus attiré par le protestantisme et le Sud de l’Allemagne par le catholicisme ? Où était-ce dû au fait que, plus l’on montait dans le Nord de l’Allemagne, il se faisait moins sentir l’influence des Habsbourg, simplement par le fait qu’ils étaient plus éloignés ? 30 Histoire Événement• Hors-série n10 |