Arme vue du côté gauche.On distingue la rainure très mince permettant le passage du levier d’armement, ainsi que le sélecteur de tir et le levier de sûreté inspirés de ceux du StG44. Vue de l’arme poignée basculée vers le bas. On distingue en haut l’orifice du tube à gaz et en bas celui de la chambre. Le mécanisme de détente affleure en haut de la poignée. 46 Gazette des armes n°474 Arme vue du côté droit. Cette vue permet de distinguer la fenêtre d’éjection, obturée par la pièce de manœuvre, lorsque cette dernière est en position avant. On peut aussi noter le profil étagé du canon, sans doute choisi pour permettre le montage d’un lance-grenades, dont la longueur du tube à gaz aurait toutefois rendu la mise en place délicate ! Vue en gros plan de la culasse dans son transporteur réalisé en une seule pièce avec le levier d’armement en croc La flèche indique la pièce rapportée à l’arrière du transporteur, dont la fonction est d’abaisser la culasse pour provoquer son verrouillage. La particularité la plus apparente du StG 44 réside dans son long tube à gaz, qui résulte probablement de la volonté de respecter la longueur de la ligne de mire fixée par le cahier des charges ainsi que d’un désir de simplification à outrance de la fabrication, permettant d’installer à son extrémité avant un guidon monté à même ce tube. Cette disposition a permis de conserver une ligne de mire assez longue, tout en faisant l’économie du montage d’un support de guidon de type StG44 et de sa fixation sur le canon. La fragilité apparente de ce tube dépourvu de support avant aurait sans doute été corrigée après la phase d’essais en corps de troupe si le développement de cette arme avait suivi son cours normal. Il est d’autant plus probable que cette excroissance aurait disparu car sa présence aurait géné le montage du dispositif pour le tir de grenades à fusil, que permet le profil étagé du canon. Conclusion Bien qu’inachevée, cette arme constitue une belle illustration de l’inventivité fébrile qui régnait à la fin de la guerre dans les usines d’armement du Reich. Avec ce modèle, Haenel était parvenu à simplifier notablement la fabrication d’un fusil d’assaut par rapport à celle d’un StG44. Une telle arme aurait permis d’économiser beaucoup de temps de travail et de matières premières. Le StG45 Haenel présentait par ailleurs l’avantage d’un démontage plus simple que celui du StG44. La fin de la guerre ne lui donna jamais l’occasion de poursuivre son cycle d’homologation ni d’être utilisé au combat. Remerciements ; L’auteur adresse ses sincères remerciements pour leur aide à messieurs James Roberts et Richard Colton (Springfield Armory National Historic Site, USA/www.nps.gov/spar) Le transporteur en acier embouti et la culasse vus de dessous. Les galets visibles à l’arrière du transporteur servaient à abaisser la culasse au moment du retour en batterie de l’ensemble mobile, de façon à verrouiller cette dernière. Le piston est fixé à l’avant du transporteur par deux écrous. |