La queue de culasse et son marquage du modèle. La platine et ses marquages de Maubeuge. 38 Gazette des armes n°474 Jean Nicaise Compas, contrôleur à Maubeuge de 1816 à 1824. Le chien est du type An IX mais sa vis de serre-pierre est à tête ronde avec orifice central et encoche au dessus pour mise en œuvre soit à l’aide d’un axe, soit d’un tournevis ou d’une lame. Le bassinet en laiton est à corps rond, horizontal et comportant à l’arrière un important pare-feu. Il est relié par une bride à la vis de fixation de la batterie. Cette dernière est aussi du type An IX, sans aucun retroussis en haut comme en bas. Son ressort suit les dispositions classiques en la matière et se conclut à l’arrière en « goutte d’huile » après sa vis d’ajustage sur le corps de la platine. Toutes les garnitures sont en fer et suivent, en miniature, les dispositions du Le système élaboré et défini en 1816 ne diffère pas fondamentalement de ses prédécesseurs de 1777 et de l’An IX. En fait, seule change sensiblement la platine sur le plan technique. Par contre, la gamme fut renouvelée et adaptée à la fois au volume des forces et aux nouveaux concepts d’emploi. Il comprenait sept types d’armes et se singularisait par la création d’un pistolet spécifique pour les officiers, dimension qui n’était que marginalement prise en compte par le passé, ainsi que l’apparition d’un nouveau modèle de mousqueton propre à l’ensemble de la cavalerie. L’état s’en établissait ainsi : -Un fusil d’infanterie « de grenadier (longueur 1, 52 m). -Un fusil d’infanterie « de voltigeur » (longueur 1, 42 m). -Un fusil d’artillerie (proche dans ses proportions et ses dispositions extérieures de son rare ancêtre de 1777 qui ne fut pas reproduit dans le système An IX). -Un nouveau mousqueton de cavalerie (très court : à peine 69, 88 centimètres). -Un pistolet de cavalerie. -Un pistolet d’officier. -Un pistolet de ½ arçon pour la gendarmerie. Ces deux derniers présentaient des aménagements nouveaux mais quasiment analogues en proportion dans leurs garnitures. Le fusil de voltigeur fut également attribué à la Les systèmes 1816 et 1822 pistolet de cavalerie du même système, sauf la bride de crosse dont l’arme de Gendarmerie est dépourvue, sans doute compte tenu de sa petite taille et de ses conditions d’emploi. Longue de 6, 5 centimètres pour 1 dans sa plus grande largeur au centre, la contreplatine est plate et s’engage à l’avant sous la bride solidaire de l’embouchoir. Ce dernier est à bande unique et enveloppe « en capuche » l’extrémité de la monture. Il comporte à l’avant un orifice pour le passage de la baguette. La calotte de crosse, en forme classique de « bec d’aigle », est assujettie à la monture par une vis en bois à la base et une longue vis à l’arrière et en haut la reliant à la pièce de sous-garde. Marine, mais avec garnitures en laiton, ainsi que le pistolet de cavalerie sans anneau de calotte et avec adjonction d’un crochet de ceinture, de même que le pistolet de ½ arçon pour les unités gendarmerie maritime souvent aussi avec crochet de ceinture. Le système de 1822 reprit le précédent avec des modification de détail sur la platine (léger retroussis en haut de la batterie et fraisage plus profond du bassinet) et sur les garnitures qui furent un peu allégées et ramenées à une épaisseur de 1, 5 millimètres, ce qui est presque insignifiant en gain de poids sur les armes courtes et très courtes comme les pistolets de gendarmerie. Par contre s’y ajoutèrent trois nouvelles armes : -En 1825 un mousqueton pour la gendarmerie (analogue à celui de l’An IX mais sans tringle et avec les adaptations de 1816 et de 1822). -En 1829 un nouveau mousqueton d’artillerie (assez proche de celui de cavalerie). -En 1836 un mousqueton très court spécifique aux lanciers et qui sera le dernier modèle à silex de l’armement réglementaire français. Qu’elle soit de modèle 1816 ou 1822, la quasi totalité de ces armes fut transformée à percussion (modèle T) à partir de 1840 ce qui, pour certaines entraîna un changement de finalité d’emploi. Plus tard, à partir de 1860, un grand nombre, pour qu’il en présente la potentiel technique, connut un nouvel avatar avec la mise en rayures des canons, ce qui leur valut l’appellation de T bis.. |