Un sabre à garde de bataille d’officier superieur de cavalerie ou dragons 1er Empire Texte : Jack Pellissier - Photos : Marc de Fromont D’inspiration probablement germanique, la monture en coquille Saint-Jacques ajourée et à branches multiples, adoptée par la cavalerie et les dragons pour les officiers en 1783, ne fut véritablement officialisée qu’en 1787 par le maréchal de Ségur qui était alors ministre de la guerre de Louis XVI. Elle restera en usage, en dépit de quelques modifications mineures de détail, comme l’adjonction un temps d’une grenade enflammée, jusqu’à la fin de la Restauration en 1830. L’arme présentée ici en est un bon exemplaire des productions de l’apogée de l’Empire bien que, par certains côtés, elle soit restée encore assez proche des fabrications antérieures. La lame Longue au total de 107 centimètres dans son fourreau pour 105, 5 en dehors, sa lame seule, droite et à dos en « jonc », s’étend sur 90 centimètres de la pointe au talon pour une largeur et une épaisseur à ce niveau respectivement de 3,4 centimètres et de 9 millimètres. Cette lame est à un seul pan creux de chaque côté et allant du talon à la pointe, celle ci étant située bien dans le prolongement du dos. Cette disposition déroge quelque peu des errements antérieurs à l’An XI pour ce type de lame qui est généralement à double pan creux et donc, à contrario, se rapproche ainsi de celle en usage sur les lames courbes pour la cavalerie légère des modèles correspondants. Vue de l’arme hors du fourreau et en Elle est joliment bleuie sur fond grenu sur parallèle avec ce environ la moitié de sa longueur et agrémentée sur toute cette surface d’une série dernier. 22 Gazette des armes n°471 Gros plan sur le haut de la lame, le bleui et les gravures. |