TÊTE D’AFFICHE AMÉLIE MAURESMO LA COURSE EN TETE Un an après avoir pris sa retraite, Amélie Mauresmo tire un premier bilan de cette nouvelle vie éloignée des courts. Toujours en mouvement, l’ancienne championne de tennis aura vécu une année pleine, entre des débuts (très) réussis comme consultante télé ou encore sa première participation au marathon de New York. En attendant de s’attaquer un jour à celui de Paris… TEXTE > GÉRALD MATHIEU PHOTOS > CORINNE DUBREUIL/CAMELEON/ABACAPRESS.COM P romis, juré, on ne l’y reprendra pas. Contrairement à Hingis, Hénin et Clijsters, ex-numéro un mondiales sorties de leur retraite pour reprendre du service, Amélie Mauresmo, elle, ne replongera pas. Enfin, « ce n’est pas d’actualité... pour le moment ! », lâche-t-elle, dans un grand éclat de rire. Un an après avoir raccroché sa raquette, la Française de 31 ans vient d’achever sa première saison dans sa nouvelle peau de jeune retraitée. « Je n’avais volontairement pas planifié beaucoup de projets car je voulais prendre mon temps, explique-telle. Ne rien faire de très précis. Je voulais profiter de tout, surtout. » Un temps annoncé à la Fédération française de tennis afin de rendre à son sport ce qu’il lui a offert, la lauréate de Wimbledon 2006 n’a finalement pas été nommée « responsable du haut niveau féminin », rôle qui vient d’échoir à Alexandra Fusai. « Je ne cherchais pas à prendre un poste de coordinatrice, glisse-t-elle. Mais aider, pourquoi pas. J’attends de voir. » Direct Soir n°874• Vendredi 17 décembre 2010 26 En réalité, Amélie n’a jamais complètement décroché. Consultante pour France Télévisions durant Roland- Garros puis la finale de la Coupe Davis, et chroniqueuse pendant l’US Open, sur Eurosport, elle a marqué les esprits par sa pertinence, son francparler ainsi que la justesse de ses commentaires. Elle a également été, un temps, conseillère technique de Michaël Llodra. Mais le CDD a pris fin après Wimbledon. VRP DE LUXE Côté coulisses, Mauresmo devrait jouer les VRP de luxe, l’an prochain. Ambassadrice de la marque Reebok, elle assurerait la promotion de nouvelles chaussures de tennis dotées d’une semelle à coussinets (concept EasyTone Rush). Et tenter d’attirer, ainsi, quelques noms dans les filets < JE RESTE UNE DINGUE DE SPORT. J’AIME EN FAIRE, EN REGARDER. > de son équipementier. Elle est également en discussion pour s’investir dans le Tournoi GDF Suez de Paris. Et le sport pur et dur, dans tout cela ? « Je reste une dingue de sport, insiste-t-elle. J’aime en faire, en regarder, toucher à tout. » Jamais la dernière pour relever un pari, Amélie s’est retrouvée embarquée dans une nouvelle aventure, celle du marathon, avec New York pour terminus. « La course à pied est un effort physique différent du tennis, explique-telle, mais en termes d’intensité, d’engagement et de mental, on retrouve pas mal de points communs. » Plus d’un mois après son premier marathon bouclé en 3 h 40, Amélie en garde un souvenir impérissable. « Entre le départ, les orchestres, les rues gavées de monde, les 2 millions de gens qui hurlent : c’était hallucinant ! C’est un sentiment de fierté et de satisfaction qui prédomine. » Quant à savoir s’il y aura une suite à cette grande première, Amélie devrait s’aligner au Marathon de Paris. Mais à coup sûr, pas en avril prochain. « C’est trop tôt, mais ça se fera certainement un jour… » Parole de compétitrice.• CV AMÉLIE MAURESMO 31 ans - Née le 5 juillet 1979, à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) PALMARÈS 26 titres majeurs, dont Wimbledon 06, l’Open d’Australie 06, le Masters 06, Anvers (06, 07, 08), Rome (05, 06), Open GDF Suez de Paris (02, 07, 09), Philadelphie (04, 05, 06)…, Fed cup 03. Numéro un mondial en 2004. BILD BYRAN/ICONSPORT |