Direct Soir n°874 17 déc 2010
Direct Soir n°874 17 déc 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°874 de 17 déc 2010

  • Périodicité : quotidien

  • Editeur : Direct Soir S.A.

  • Format : (210 x 274) mm

  • Nombre de pages : 40

  • Taille du fichier PDF : 3,7 Mo

  • Dans ce numéro : Sébastien Loeb, sportif français de l'année 2010, un an de sport dans le rétro

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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TÊTE D’AFFICHE Direct Soir n°874• Vendredi 17 décembre 2010 22
THOMAS VOECKLER L’ALLURE CONSTANTE Maillot jaune pendant dix jours lors du Tour de France Êtes-vous parfois découragé ? Non, j’ai passé l’âge ! Moi, je fais mon 2004, Thomas Voeckler continue de crever l’écran. Meilleur bout de chemin avec mes convictions, ma philosophie. Je tiens compte de français en 2010, le leader de la nouvelle équipe Europcar tout ce qui se passe autour, mais ça s’est de nouveau illustré cette saison grâce à son panache, n’enlève certainement pas ma joie de faire du vélo. son punch, son flair et… son parler vrai. Interview. PROPOS RECUEILLIS PAR > GÉRALD MATHIEU PHOTO > MICHEL BIROT/CORBIS Jusqu’au dernier moment, vous deviez signer chez Cofidis. Et puis, miracle, Europcar a repris in extremis le flambeau abandonné par votre formation Bbox Bouygues Telecom… D’un point de vue personnel, je m’en serais sorti aussi bien sportivement que financièrement. Mais moi, j’avais pour ambition que l’équipe continue. Et au moment où je pensais que tout était perdu et où je me décidais à aller ailleurs, finalement, c’est là que les gens d’Europcar sont venus nous sauver. C’était vraiment extraordinaire. C’est tout à votre honneur d’être resté fidèle à votre équipe… J’étais peut-être le dernier élément déclencheur, mais c’est l’ensemble qui a permis que l’équipe continue. Comment avez-vous vécu cette situation d’attente ? Nerveusement, ça a été très dur. Parfois, j’avais presque envie d’être à la place d’un coureur sans équipe et qui attend qu’on le sollicite, pour ne plus avoir ce poids sur les épaules ! L’actualité cycliste est dominée, ces dernières semaines, par l’affaire Contador, qui traîne en longueur. Quel est votre sentiment ? Si la tricherie est avérée, il faut qu’il soit sanctionné. Si ce n’est pas le cas, il ne faut pas taper sur le vélo pour rien. Il faut accepter cette lutte, que des grands noms sortent. Il faut aussi avoir la foi en la majorité des coureurs qui fait son métier de manière honnête. Faut-il encore renforcer le dispositif antidopage ? Il y a déjà beaucoup de moyens mis en œuvre. Depuis quelques années, j’ai clairement l’impression que tout le monde va dans le même sens pour lutter contre le dopage. Indépendamment du cas Contador, j’ai le sentiment que les choses vont de mieux en mieux. Je vous assure que les con trôles sont de plus en plus efficaces. Il y a quinze ans, dans le Tour, il n’y avait aucun contrôlé positif et je ne pense pas que c’est pour cela qu’il n’y en avait aucun qui se dopait. Et c’est par la pertinence des contrôles que passera la crédibilité du vélo. Une fois encore, l’objectif majeur des équipes françaises, en 2011, sera de briller sur le Tour de France. Que vous inspire son parcours ? C’est un parcours bien équilibré, qui, je pense, ménagera le suspense, comme cette année. Il y aura un peu d’animation dès le début, avec des arrivées un peu casse-pattes. Il n’y aura pas trop d’arrivées stéréotypées, avec échappées ou sprints. Et le Tour devrait se jouer dans les ascensions. En tout cas, pour moi, le favori est Andy Schleck. Comme en 2005, le Tour s’élancera de Vendée, le fief historique de votre CYCLISME équipe. Un départ de sa région d’adoption, ça stimule ? Si le Tour part de la maison et qu’on n’est pas motivés, autant rester chez soi à faire des barbecues au mois de juillet ! Maintenant, c’est un peu à double tranchant, car on sera hyperattendus. On attendra des miracles de notre part, mais en fait, le profil ne se prête pas forcément à une équipe comme la nôtre, qui ne dispose pas de coureurs de top classe mondiale. Reconquérir le maillot jaune, est-ce un vœu pieu ? S’il y a une possibilité, ce serait merveilleux de pouvoir le revêtir à nouveau. Mais c’est la rareté qui a fait la beauté de ce que j’ai réalisé en 2004. Il faut pas mal de réussite. Et puis, aujourd’hui, j’ai moins de liberté qu’il y a 6-7 ans. Je suis plus connu. C’est donc un rêve qui me paraît difficilement accessible.• AU SOMMET DE LA HIÉRARCHIE TRICOLORE « Je suis un coureur passe-partout, nul nulle part, mais extrêmement bon nulle part non plus ! » Thomas Voeckler a beau ne pas se prendre au sérieux, ses états de service en 2010 prouvent tout le contraire. De nouveau champion de France six ans après son premier titre, vainqueur cet été d’une étape du Tour de France (15 e étape, Bagnères-de- Luchon) et lauréat du GP de Québec (inscrit au calendrier ProTour), l’Alsacien a réalisé la meilleure saison de sa carrière. Du coup, il collectionne les récompenses en cette fin d’année. Notamment « Vélo d’or français » pour Vélo Magazine et « Puncheur français de l’année » pour Vélochrono.fr, le leader de la nouvelle formation Europcar (ex-Bbox Bouygues Telecom, qui évoluera en Continentale pro, l’équivalent de la 2 e division) est, à 31 ans, au sommet de son art. Peut-il aller encore plus haut ? Sur des épreuves d’un jour qui requièrent une intelligence de course, Voeckler en a largement les moyens. Direct Soir n°874• Vendredi 17 décembre 2010



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