Direct Soir n°874 17 déc 2010
Direct Soir n°874 17 déc 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°874 de 17 déc 2010

  • Périodicité : quotidien

  • Editeur : Direct Soir S.A.

  • Format : (210 x 274) mm

  • Nombre de pages : 40

  • Taille du fichier PDF : 3,7 Mo

  • Dans ce numéro : Sébastien Loeb, sportif français de l'année 2010, un an de sport dans le rétro

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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TÊTE D’AFFICHE RETOUR AUX AFFAIRES Empêtré dans des histoires extraconjugales, blessé à la cheville durant deux mois, l’automne de Wayne Rooney a été terrible. Il a même évité de justesse le clash avec ses dirigeants, pour finalement signer un nouveau contrat qui lui assure désormais 14 M € par an. Qui a dit que le monde était en crise ? PROPOS RECUEILLIS PAR > KEVIN MCCARTHY (HAKKIE-TIKKIE MEDIA) PHOTOS > BPI/PANORAMIC/CARL RECINE/DPPI Après vos ennuis physiques et les difficultés liées aux négociations pour votre nouveau contrat, vous voilà revenu à votre meilleur niveau. Par quel sentiment êtes-vous animé aujourd’hui ? La joie ! C’est tellement bon d’être de retour (il est resté absent des terrains quasiment deux mois, du 26 sep - tembre au 24 no vembre 2010, à cause d’une blessure à la cheville,ndlr). Qu’avez-vous ressenti en inscrivant l’unique but (sur penalty) du match de Ligue des champions Glasgow Rangers-Manchester United (le 24 novembre dernier) ? Honnêtement, ce fut un véritable soulagement. Je me suis dit : « Ça y est, c’est reparti pour toi ! » Direct Soir n°874• Vendredi 17 décembre 2010 WAYNE ROONEY 16 Étiez-vous nerveux en tirant ce penalty ? Pas vraiment. Au-delà de me dire que le gardien de but pouvait partir du bon côté et stopper ma tentative, je me suis dit que j’avais réussi ce genre d’exercice tellement de fois auparavant qu’il n’y avait pas de raison que j’échoue cette fois-ci (face à Arsenal, lundi dernier, il a pourtant manqué un penalty). Pourtant, quand vous voyez le ballon finir sa course au fond des filets, vous semblez être clairement libéré d’un poids, à tel point que vous courez tout de suite partager cela avec les supporters de MU… Je le répète, ce fut un énorme soulagement, et réussir ça face aux Rangers – tout le monde sait que je sup- L’enfant terrible du foot anglais le conrme : il n’y a qu’un club qui compte pour lui, c’est Manchester United. porte le Celtic de Glasgow – après plusieurs mois de doute, il n’y avait pas meilleure sensation. C’est pour ça aussi que j’ai voulu partager ce moment avec les supporters. Il y en a même un qui m’a sauté dessus. C’était génial. Était-ce aussi, quelque part, la fin de vos soucis, notamment à la mi-octobre, quand les négociations pour votre nouveau contrat semblaient être dans l’impasse ? J’ai toujours été attentif à l’image que je pouvais donner à ce club. Évidemment, j’étais inquiet de ce que Manchester United pouvait devenir. Je ne voyais pas de solution. Et puis, finalement, j’ai reçu des garanties. On m’a assuré que le club resterait ambitieux. Comme je l’ai toujours dit, ma vie de footballeur est ici, à United. Je veux aider les jeunes joueurs comme j’ai été aidé par Ryan Giggs, Gary Neville ou Paul Scholes. Je veux être là pour, à mon tour, apporter mon savoir-faire et faire de MU le meilleur club d’Angleterre. Malgré cela, surtout au début, un certain nombre de supporters n’a pas compris votre démarche. Ils craignaient notamment que vous prolongiez votre contrat pour mieux vous en aller en fin de saison… Je peux comprendre leur frustration, surtout quand on n’a pas toutes les données du problème. Mais le club et moi étions sur la même longueur d’onde. Alors, bien sûr, j’ai entendu dire, ou lu dans les médias, qu’on s’était mutuellement arrangés et avions fait monter les enchères vis-àvis des clubs éventuellement intéressés pour m’engager ensuite. Mais ce ne sont que des conneries… J’ai signé un nouveau contrat pour rester ici. Mon avenir se situe à Manchester United. Nulle part ailleurs. On vous a aussi critiqué pour ne pas avoir fait tout de suite des excuses publiques aux supporters. Est-ce quelque chose que vous regrettez ? Mais je me suis excusé… (En fait, plus d’un mois après, par l’intermédiaire du site officiel de Manchester United.) En restant ici, j’ai, quelque part, prouvé mon attachement à ce club. Maintenant que tout est fini, pouvezvous nous dire ce qui s’est vraiment passé durant cette folle semaine du 18 octobre ? Un jour vous déclarez
vouloir quitter le club parce qu’il n’est pas ambitieux. Et le lendemain, vous signez un nouveau contrat. Difficile d’y comprendre quelque chose, non ? J’ai eu une discussion avec le manager (Alex Ferguson) et David Gill (directeur général de MU). Pour faire vite, ils m’ont rassuré sur le fait que le club voulait aller de l’avant. Quand j’ai su que ce n’étaient pas des paroles en l’air, il y a eu deux ou trois heures de négociations et j’ai signé. C’est aussi simple que ça. Auriez-vous fait la plus grosse erreur de votre carrière si vous étiez parti ? Bien entendu. Vous avez tellement d’exemples de joueurs qui quittent un club et qui disparaissent ensuite. Non, je suis vraiment enchanté d’être resté. Aviez-vous une idée de destination ? Manchester City par exemple ? Tout le monde disait que j’allais partir là-bas. Mais croyez-moi ou pas, si j’étais parti, je ne serais pas resté en Angleterre. On a aussi beaucoup parlé des réactions qu’auraient pu avoir vos < AU SIÈGE DE NIKE, ON PARTAIT S’ENTRAÎNER À 9 HEURES DU MATIN ET ON FINISSAIT À 18 HEURES ! > coéquipiers suite à vos remarques concernant l’équipe, qui n’était pas assez compétitive, ou les derniers transferts, qui ne reflétaient pas vraiment vos ambitions. Cela vous a-t-il inquiété ? Les joueurs ont été fantastiques. Il n’y a jamais eu le moindre souci avec eux durant mes négociations. La presse a voulu en faire des tonnes, alors qu’il ne s’est finalement rien passé (Patrice Evra avait pourtant déclaré à Sky Sports : « Si un joueur ne croit pas en ses partenaires, il ne doit plus jouer pour l’équipe. »). Comment vous êtes-vous senti au moment de votre retour contre Wigan (20 novembre) ? Un certain nombre de supporters de United vous a conspué. Étiez-vous inquiet que cela prenne une proportion plus importante ? Pour être honnête, et compte tenu de ce que j’avais vécu ces derniers mois, ce serait vous mentir de dire que je n’étais pas inquiet. Mais avec le recul, ce fut génial. Je n’avais qu’une idée en tête : entrer sur la pelouse et aider l’équipe à l’emporter en marquant des buts. Où en êtes-vous physiquement aujourd’hui ? Votre semaine de vacances à Dubai et la semaine d’entraînement intensive passée aux États-Unis vous ont-elles aidées ? Je suis de retour ! (Rires) Cette semaine aux États-Unis était ce qu’il me fallait. L’équipe médicale du club m’a dit qu’il fallait attendre entre sept et dix jours avant d’entamer une rééducation… Qu’avez-vous fait à Dubai ? Là aussi, vous avez essuyé quelques critiques. On ne comprenait pas pourquoi vous passiez du bon temps avec votre femme… Le club m’a donné quartier libre. Je CV WAYNE ROONEY 25 ans - Né le 24 octobre 1985, à Liverpool (Angleterre) 1,78 m - 78 kg FOOTBALL CLUBS SUCCESSIFS Manchester United, depuis 2004 ; Everton FC, 2002-2004. PALMARÈS Vainqueur de la Ligue des champions 2008 ; champion d’Angleterre 2007, 2008, 2009 ; vainqueur de la Coupe de la League 2006, 2010 ; Champion du monde des clubs 2008 ; Charity Shield 2010. 67 sélections A, 26 buts n’ai eu aucune consigne de leur part. Encore une fois, les médias se sont emparés de cette histoire en se demandant pourquoi je partais si loin. Mais ce n’est pas la première fois que ça se passe ainsi. Quand des joueurs sont blessés et qu’ils ne peuvent pas s’entraîner, ils partent en vacances. Et ce voyage au siège de Nike (semaine du 6 au 13 novembre), à Portland, aux États-Unis ? J’y suis allé avec un membre de l’équipe médicale de MU et on a travaillé vraiment intensément. On partait s’entraîner à 9 heures du matin et on finissait à 18 heures. C’est ce qu’il me fallait pour retrouver toutes mes sensations. Je voulais être sûr d’être tout de suite compétitif en réintégrant le groupe, même si je savais qu’il me faudrait quatre à cinq matchs pour être vraiment au top. Qu’avez-vous pensé quand Alex Ferguson vous a demandé d’y aller une semaine ? Étiez-vous inquiet à l’idée que cela soit finalement pris comme une punition ? Je ne me serais jamais disputé avec lui. J’avais besoin d’un tel entraîne-



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