TÊTE D’AFFICHE RETOUR AUX AFFAIRES Empêtré dans des histoires extraconjugales, blessé à la cheville durant deux mois, l’automne de Wayne Rooney a été terrible. Il a même évité de justesse le clash avec ses dirigeants, pour finalement signer un nouveau contrat qui lui assure désormais 14 M € par an. Qui a dit que le monde était en crise ? PROPOS RECUEILLIS PAR > KEVIN MCCARTHY (HAKKIE-TIKKIE MEDIA) PHOTOS > BPI/PANORAMIC/CARL RECINE/DPPI Après vos ennuis physiques et les difficultés liées aux négociations pour votre nouveau contrat, vous voilà revenu à votre meilleur niveau. Par quel sentiment êtes-vous animé aujourd’hui ? La joie ! C’est tellement bon d’être de retour (il est resté absent des terrains quasiment deux mois, du 26 sep - tembre au 24 no vembre 2010, à cause d’une blessure à la cheville,ndlr). Qu’avez-vous ressenti en inscrivant l’unique but (sur penalty) du match de Ligue des champions Glasgow Rangers-Manchester United (le 24 novembre dernier) ? Honnêtement, ce fut un véritable soulagement. Je me suis dit : « Ça y est, c’est reparti pour toi ! » Direct Soir n°874• Vendredi 17 décembre 2010 WAYNE ROONEY 16 Étiez-vous nerveux en tirant ce penalty ? Pas vraiment. Au-delà de me dire que le gardien de but pouvait partir du bon côté et stopper ma tentative, je me suis dit que j’avais réussi ce genre d’exercice tellement de fois auparavant qu’il n’y avait pas de raison que j’échoue cette fois-ci (face à Arsenal, lundi dernier, il a pourtant manqué un penalty). Pourtant, quand vous voyez le ballon finir sa course au fond des filets, vous semblez être clairement libéré d’un poids, à tel point que vous courez tout de suite partager cela avec les supporters de MU… Je le répète, ce fut un énorme soulagement, et réussir ça face aux Rangers – tout le monde sait que je sup- L’enfant terrible du foot anglais le conrme : il n’y a qu’un club qui compte pour lui, c’est Manchester United. porte le Celtic de Glasgow – après plusieurs mois de doute, il n’y avait pas meilleure sensation. C’est pour ça aussi que j’ai voulu partager ce moment avec les supporters. Il y en a même un qui m’a sauté dessus. C’était génial. Était-ce aussi, quelque part, la fin de vos soucis, notamment à la mi-octobre, quand les négociations pour votre nouveau contrat semblaient être dans l’impasse ? J’ai toujours été attentif à l’image que je pouvais donner à ce club. Évidemment, j’étais inquiet de ce que Manchester United pouvait devenir. Je ne voyais pas de solution. Et puis, finalement, j’ai reçu des garanties. On m’a assuré que le club resterait ambitieux. Comme je l’ai toujours dit, ma vie de footballeur est ici, à United. Je veux aider les jeunes joueurs comme j’ai été aidé par Ryan Giggs, Gary Neville ou Paul Scholes. Je veux être là pour, à mon tour, apporter mon savoir-faire et faire de MU le meilleur club d’Angleterre. Malgré cela, surtout au début, un certain nombre de supporters n’a pas compris votre démarche. Ils craignaient notamment que vous prolongiez votre contrat pour mieux vous en aller en fin de saison… Je peux comprendre leur frustration, surtout quand on n’a pas toutes les données du problème. Mais le club et moi étions sur la même longueur d’onde. Alors, bien sûr, j’ai entendu dire, ou lu dans les médias, qu’on s’était mutuellement arrangés et avions fait monter les enchères vis-àvis des clubs éventuellement intéressés pour m’engager ensuite. Mais ce ne sont que des conneries… J’ai signé un nouveau contrat pour rester ici. Mon avenir se situe à Manchester United. Nulle part ailleurs. On vous a aussi critiqué pour ne pas avoir fait tout de suite des excuses publiques aux supporters. Est-ce quelque chose que vous regrettez ? Mais je me suis excusé… (En fait, plus d’un mois après, par l’intermédiaire du site officiel de Manchester United.) En restant ici, j’ai, quelque part, prouvé mon attachement à ce club. Maintenant que tout est fini, pouvezvous nous dire ce qui s’est vraiment passé durant cette folle semaine du 18 octobre ? Un jour vous déclarez |