[90] Vivre le Territoire n°183 jui/aoû 2019
[90] Vivre le Territoire n°183 jui/aoû 2019
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°183 de jui/aoû 2019

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général du Territoire de Belfort

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 32

  • Taille du fichier PDF : 2,7 Mo

  • Dans ce numéro : l'été du Malsaucy.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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EMPLOI Technicien d’intervention sociale et familiale Un métier porteur d’emploi Marie-France Cefis, Vice-présidente en charge de l’enfance et de la famille —— En quoi ce métier est utile en matière de prévention ? —— Parmi les différents professionnels intervenant à domicile, les techniciens d’intervention sociale et familiale occupent, depuis de nombreuses années, une place spécifique. Travailleurs sociaux diplômés, ils apportent une aide de proximité aux familles dans l’organisation de la vie quotidienne, les soins et l’éducation aux enfants, le soutien aux démarches et à l’insertion sociale qui constituent le cœur de leur métier. Ils apportent un soutien professionnel dans la relation aux parents ainsi qu’aux enfants, lors d’interventions longues et répétées au domicile. Ils permettent, dans une alliance avec les familles, d’agir sur les compétences parentales et de favoriser l’intérêt de l’enfant. Ils mènent des actions de prévention périnatale relevant du service départemental de la PMI, aidant par exemple une mère après une grossesse difficile ou lorsqu’elle rencontre des difficultés à établir le lien avec son bébé. Sous mandat de l’aide sociale à l’enfance, ils soutiennent la fonction parentale des familles dans le cadre d’une mesure d’action éducative en milieu ouvert (AEMO) ou d’une mesure de placement. Ils jouent un rôle dans le repérage des situations de maltraitance ou de retard de développement de l’enfant. Enfin, ils proposent des actions collectives aux personnes isolées ou en grande difficulté sociale afin de renforcer le lien social. —— 22 Le secteur des « services à la personne » recrute et en ce domaine le métier de Technicien d’intervention sociale et familiale (TISF) a le vent en poupe. Quelles sont ses missions ? Quel est son cadre de travail ? Tour d’horizon. Aider les membres d’une famille dans les actes de la vie quotidienne  : ménage, repas, aide aux devoirs… Donner des conseils en matière de gestion du budget familial, transmettre des savoir-être et des savoir-faire. La liste des actions menées par un TISF est longue et chaque intervention peut s’avérer différente. Reste l’essentiel, le TISF s’implique momentanément au sein d’une famille pour la soutenir et/ou la conseiller. Ce métier peu connu du grand public, n’en est pas moins essentiel et les besoins grandissants. Ils sont 25 actuellement à l’exercer dans le Territoire et de nouvelles recrues seraient les bienvenues. Quel est son cadre de travail ? Pascal Garcin, directeur de l’enfance, de la famille et de la parentalité au Département du Territoire de Belfort explique  : « Dans le Territoire, les TISF sont employés par les associations HERA et l’Aide familiale populaire et missionnés par le Département et la Caisse d’allocations familiales (CAF). La CAF fait appel aux TISF à la demande de l’usager. Il peut s’agir, par exemple, du cas d’un Brigitte Deporte, Technicienne d'intervention sociale et familiale. parent isolé qui doit être hospitalisé. Le TISF interviendra dès lors en soutien auprès du ou des enfants du bénéficiaire. Côté Département, nous faisons appel aux TISF dans le cadre de nos politiques de soutien à la parentalité. Le professionnel intervient alors auprès de familles en difficulté sur le plan social et/ou éducatif. Il va s’agir alors, par exemple, d’apprendre aux parents à jouer avec leurs enfants, les accompagner sur des sorties ou leur apprendre à cuisiner équilibré, etc. » Le Département fait actuellement appel aux TISF à raison de 18 000 heures par an et consacre à ces missions un budget de 684 000 euros. En 2018, 311 familles du Territoire ont bénéficié des services d’un Technicien d’intervention sociale et familiale. F Contacts  : Association HERA www.associationhera.org contact@associationhera.org Tél. 03 84 22 21 79 Association aide familiale populaire https://www.aafp90.org/Vivre le Territoire N°183 — Juillet/Août 2019
Coopération  : le développement durable au service de la sécurité alimentaire Depuis 2016, le Département du Territoire de Belfort, en partenariat avec la Ville de Belfort et Grand Belfort Communauté d’Agglomération, conduit un projet innovant en faveur du Burkina Faso. L’objectif  : développer une agriculture durable. C’est une véritable aventure humaine que partagent, depuis 35 ans, le Département du Territoire de Belfort et les communes de Tanghin-Dassouri et de Komki-Ipala, au Burkina Faso. Soutien à l'éducation, santé, agriculture, tourisme… de nombreuses actions de coopération ont ainsi été menées avec l’aide des communes jumelées et des associations du Territoire. Le dernier projet en date, « Assainissement et agro-écologie », a particulièrement retenu l’attention du Ministère de l’Europe et des affaires étrangères, ainsi que l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse qui apportent leur soutien financier. « Il s’agit d’un système de latrines Ecosan qui permet de produire un engrais sain, écologique et gratuit », explique Edith Godfroy, chargée de mission Coopération internationale au Département du Territoire de Belfort. Pour être sûr de son efficacité, le Département a cofinancé une étude scientifique dont les résultats ont dépassé tous les espoirs  : les rendements sont multipliés par quatre et les surfaces à cultiver réduites de moitié. En mai 2019, Marie-Claude Chitry-Clerc, Vice-présidente du Département, a rencontré les élus de Tanghin-Dassouri et de Komki-Ipala pour encourager la poursuite du programme « assainissement et agro-écologie » et définir les nouvelles orientations pour les années à venir. Des greniers pleins toute l’année Sur place, la mise en œuvre technique du programme est pilotée par l’association Koassanga de Cravanche. Celle-ci accompagne et forme les habitants à la construction des latrines, la collecte et l’hygiénisation des fécès (matières solides) et des urines. « Les familles ne sont plus obligées d'acheter les engrais chimiques qui appauvrissent les sols et polluent l’eau, poursuit la chargée de mission. La production agricole est nettement plus importante, les greniers sont pleins toute l’année. Les familles peuvent vendre leur surplus et envoyer les enfants à l’école qui est payante. » Aujourd’hui, plus de 3 000 personnes bénéficient des retombées de ce programme qui répond aux objectifs de l’Organisation des Nations Unies (ONU)  : assurer la sécurité alimentaire et l’autonomie des populations dans une démarche de développement durable. F Plus d’infos sur www.territoiredebelfort.fr/la-coopération-decentralisee Différence de rendement entre les cultures utilisant l’engrais chimique (à gauche) et celles utilisant l’engrais organique (à droite). INTERNATIONAL Marie-Claude Chitry-Clerc, Viceprésidente en charge de l’environnement, de la culture et du tourisme —— En quoi est-ce important d'aller à la rencontre des élus locaux et de la population ? —— Ces rencontres sont importantes car elles permettent, depuis 36 ans, une coopération de proximité avec les acteurs locaux  : par notre connaissance du terrain, des besoins des administrés, nous pouvons mener des opérations concrètes, utiles et innovantes qui contribueront au développement économique, social et durable de la collectivité bénéficiaire et de ses habitants. Elles permettent de rapprocher les hommes et de renforcer la démocratie  : en la consolidant à sa base, en permettant l'émergence d'acteurs locaux capables de remplir leur charge, en associant les habitants au développement de leur collectivité par le dialogue et en favorisant l'apprentissage de la citoyenneté. —— Juillet/Août 2019 — N°183 Vivre le Territoire 23



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