20 Si le parcours du Marvejols- Mende s’est dévoilé un jour de Noël, c’est l’été suivant, le 22 juillet 1973, que sera donné le départ de la première édition du mythique semimarathon. Ce jour-là, ils sont 153 pionniers, 153 passionnés à triompher de la redoutable Côte de Goudard, des lacets de Valcroze, puis de l’éreintante montée de Chabrits. René Murat passe la ligne d’arrivée après 1h21, tandis que Denise Seigneurie l’emporte chez les dames en 2h07. « C’était la première fois que les dames pouvaient courir avec les hommes. Pendant cinq ou six ans, nous avons été les seuls à le faire, ce qui peut paraître abersport B. Calendini rant aujourd’hui » indique Jean-Claude Moulin, l’un des quatre pionniers, longtemps président du semi-marathon. La renommée augmente d’année en année, tout comme la participation, qui atteint bientôt 5 000 concurrents. « D’emblée, l’épreuve s’est voulue ouverte à tous, licenciés et non licenciés, spécialistes et non spécialistes, à tous ceux qui voulaient courir ». Une épreuve internationale En 1978, l’épreuve s’internationalise avec le triomphe de l’Écossais Jim Mouat. Mais avant que le podium ne soit régulièrement occupé par les coureurs africains, le tricolore Dominique Chauvelier s’adjuge Marvejols-Mende : 36 ans de succès pour 22,5 km de course ! 25 décembre 1972, quatre fanas de course pédestre s’élancent de l’esplanade de Marvejols, direction le Foirail de Mende. Une idée folle, un parcours exigeant, un avenir radieux... le record de succès avec cinq victoires sur le Foirail mendois. Jean-Claude Moulin évoque avec émotion les grands moments des 36 éditions passées. « Notre parcours est l’un des plus durs de France mais c’est aussi une épreuve festive, alors le bouche-à-oreille a vite fonctionné. En dix ans, nous sommes passés de 150 à 1 800 concurrents. Puis la renommée est devenue internationale. Les meilleurs coureurs mondiaux sont passés un jour ou l’autre sur le Marvejols-Mende, certains s’y cassant les dents, comme le champion du monde de marathon Mark Plaajees. » Georges Privat, successeur de Jean- Claude Moulin à la direction de la course depuis 2008, pense à assurer l’avenir d’une épreuve qui apporte d’énormes retombées économiques et populaires à la Lozère. « Tout au long de l’année, une quinzaine de membres du bureau travaillent sur l’épreuve. Le jour J, ils sont rejoints par 500 bénévoles sans lesquels la course ne pourrait avoir lieu ». Le budget oscille autour de 250 000 € apportés par les concurrents et les sponsors. Mais aussi les collectivités locales, à l’instar du Conseil général, associé au Marvejols-Mende depuis 30 ans et contribuant pour 20 000 € à l’organisation de la 37 e édition programmée le 19 juillet. n www.lozere.fr |