[25] Vu du Doubs n°257 jun/jui/aoû 2020
[25] Vu du Doubs n°257 jun/jui/aoû 2020
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°257 de jun/jui/aoû 2020

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général du Doubs

  • Format : (289 x 350) mm

  • Nombre de pages : 12

  • Taille du fichier PDF : 4 Mo

  • Dans ce numéro : face à la crise le département agit.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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8 Photo : DR Photo : Lionel Georges Juin / Juillet / Août 2020 Dès le début du confinement, les équipes de la MDPH du Doubs se sont mobilisées rapidement. Beaucoup étaient équipées matériellement pour le télétravail et le fonctionnement de cette structure départementale était également déjà en gestion totalement dématérialisée. Julie Masselot, directrice déléguée de la MDPH, précise : « L’accueil physique a été fermé dès le mardi 17 mars midi. En quelques jours, nous avions entre 140 et 160 appels quotidiens, pris en charge par quatre agents. Chaque professionnel a contribué au maintien de contacts réguliers avec les structures accompagnant des personnes handicapées et avec les familles pour les aider à surmonter ce confinement difficile et à trouver des solutions si besoin. Dans le respect des directives nationales, certains droits ont été automatiquement prolongés durant six mois. Cette mesure a bien entendu rassuré les bénéficiaires. Notre objectif pendant ces deux mois a été que chacun puisse surmonter au mieux cette période, qu’il puisse y avoir une continuité de réponse à tous les besoins, notamment les soins ou la continuité éducative chez les enfants ». Face à la crise... Solidarités humaines Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) : « Entre 140 et 160 appels chaque jour » Célia Meyer, agent d'accueil à la Maison départementale des personnes handicapées du Doubs (MDPH), a poursuivi depuis son domicile sa mission de conseil et d’accueil téléphonique durant tout le confinement. « Le maximum a été fait pour aider les plus fragiles à passer cette crise » Sophie Pindeler-Riobé (à droite) et Françoise Larrieu sont en charge du versement de 8 000 aides tout au long de l’année en faveur des personnes les plus fragiles dans le département du Doubs. Une mission essentielle qu’il a fallu adapter durant le confinement, en lien étroit avec tous les travailleurs sociaux territoriaux. Autonomie : des agents mobilisés sur tout le territoire Au sein de chacune des trois directions territoriales de la collectivité (Besançon, Pontarlier et Montbéliard), 45 agents des services autonomie sont chargés d'évaluer la perte d'autonomie des personnes âgées et en situation de handicap, bénéficiaires de l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA) et de la Prestation de compensation du handicap (PCH), et les accompagnent tout au long de l'année. Durant la crise, ces travailleurs sociaux ont poursuivi, voire intensifié, ce travail d'évaluation par téléphone. En parallèle, à la Direction Autonomie, les agents se sont adaptés rapidement au télétravail pour que soient assurés l'instruction des dossiers et le versement des prestations, et permettre ainsi la continuité du service public envers les personnes âgées et en situation de handicap durant toute la crise. Les agents du service Appui et Ressources de la Direction action sociale – logement - insertion se sont mobilisés rapidement pour permettre aux plus fragiles de surmonter la crise. « Dès le 17 mars, nous avons fonctionné avec pragmatisme et efficacité. En l’espace de quelques jours chacun de nous était opérationnel pour travailler depuis son domicile. Et grâce à la bonne volonté et à l’investissement tous les agents de la Direction, nous avons pu répondre le plus rapidement possible aux inquiétudes et aux demandes des usagers et de nos partenaires », précise Dany Essenpreis, directeur du service action sociale - logement - insertion au Département du Doubs. Ainsi, les bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA) ont eu leurs droits prolongés jusqu’à la fin de la crise pour « permettre aux personnes fragiles d’avoir un moyen de subsistance approprié pendant le confinement », explique Dany Essenpreis. Les dossiers du Fonds de solidarité logement (FSL) ont également été traités normalement, alors qu’ils n’étaient pas encore tous dématérialisés. Par ailleurs, en lien avec les directions territoriales, les dispositifs facilitant l’accès aux produits d’alimentation et d’hygiène ont été renforcés. Pour les Structures d’insertion par l’activité économique (SIAE), les avances pour les subventions 2020 ont été accélérées, ainsi que celles du Fonds européen FSE-Inclusion. En juillet, ces structures auront reçu la totalité des subventions 2020 alors qu’habituellement les versements sont étalés jusqu’à l’automne. « Le maximum a été fait par le Département pour aider ces structures à passer cette période compliquée économiquement pour elles », conclut-il. paRole d'éluS Marie-Laure Dalphin, conseillère départementale du canton de Besançon-3 Les personnes en situation de handicap ont bénéficié sans rupture ou avec prolongement des droits perçus grâce à la mobilisation des équipes de la MDPH en télétravail. Les séances de la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) se sont tenues sans rupture en audioconférence. Je suis restée et resterai très attentive aux besoins des institutions et associations. David Barbier, conseiller départemental du canton d’Audincourt Face à cette crise inouïe, inédite, les EHPAD ont été accompagnés par la quinzaine de travailleurs sociaux du Département. Ces agents ont été en première ligne : « sur le pont », présents, constants. Les personnes handicapées ou âgées, et les personnels des EHPAD, le reconnaissent et les remercient. ENFANCE-FAMILLE : se réinventer pour répondre aux situations d’urgence Durant le confinement, une profonde solidarité s’est fait ressentir entre les différents services et partenaires et plusieurs actions innovantes se sont mises en place, comme : - Le relais parental de Besançon de l’ADDSEA (Association départementale du Doubs de sauvegarde de l’enfance à l’adulte), chargé habituellement de l’accueil pour du répit parental restructuré provisoirement pour l’accueil en urgence de bébés et de jeunes enfants. - Une cellule de crise pour accompagner, soutenir et apporter des réponses au secteur associatif dans différents domaines, et notamment sanitaire avec le médecin référent de la protection de l’enfance. - Un travail avec les associations pour permettre d’intégrer une aide aux assistants familiaux pour des temps de répit ou de soutien dans les tâches quotidiennes. - La livraison de plateaux repas pour soutenir des assistants familiaux malades et confinés avec les enfants. - La distribution de masques pour protéger les professionnels et pour équiper les adolescents dans la phase de déconfinement (transports en commun, etc.) - Le prêt de tablettes aux assistants familiaux et aux Maisons d'Enfants à Caractère Social (MECS) qui en ont fait la demande pour la continuité pédagogique suite à la fermeture des écoles.
Photo : Lionel Georges « La quantité était différente chaque jour. Fin mai nous réalisions en moyenne une centaine de tests par jour. Pour parer à une éventuelle forte demande, nous nous étions réorganisés pour faire des tests Covid19 du lundi au samedi matin, tout en poursuivant notre mission habituelle auprès des éleveurs et vétérinaires qui ont besoin de nous pour la santé animale. Nous avons travaillé avec des laboratoires privés : CBM25 à Besançon et BioAllan situé dans l’agglomération de Montbéliard », précise Natacha Woronoff, directrice du Laboratoire vétérinaire départemental (LVD) qui a pratiqué 1/6 e des tests du Doubs. Face à la crise... Territoires Le Laboratoire vétérinaire du Doubs a testé le Covid19 pendant la crise Sur proposition de Christine Bouquin, Présidente du Département, le Laboratoire vétérinaire départemental a été mobilisé par l'Etat pour pratiquer des tests « PCR » qui déterminaient si un patient était atteint du Covid19. Une situation épidémique que ces professionnels savent gérer l'ayant déjà traitée pour les animaux, comme lors de la crise de la grippe aviaire ou de la maladie de la « vache folle ». Fanny Terraz-Laderrière fait partie de l’équipe du laboratoire qui testait chaque jour le Covid19 TOUS LES AGENTS DU DÉPARTEMENT EN TÉLÉTRAVAIL POUR LA CONTINUITÉ DU SERVICE PUBLIC ! « Durant les trois-quatre premières semaines surtout, nous nous sommes tous fortement mobilisés en particulier pour renforcer l’assistance téléphonique destinée aux agents et aux partenaires du Département, comme les collèges (jusque 25 au lieu des 3 agents affectés à cette mission). On a ainsi cumulé jusqu’à 65 heures d’assistance en une seule journée. Cette réorganisation et cette mobilisation interne exceptionnelle furent essentielles pour la poursuite de l’activité de la collectivité et donc du service rendu au public », explique Jean-Yves Goujon, Directeur des usages du numérique au Département du Doubs. Comme partout en France, le Conseil départemental du Doubs a dû adapter son fonctionnement et travailler différemment. 1300 agents sont ainsi devenus télétravailleurs à temps partiel ou complet en quelques jours. Objectif : assurer, malgré le confinement, leur mission de service public, comme pour le versement des prestations sociales aux plus fragiles. La Direction des usages du numérique du Département a donc dû faire face à cette situation en urgence, tout d’abord en équipant et en permettant aux agents de la collectivité de s’installer rapidement pour poursuivre leur travail depuis leur domicile. En parallèle, le Département a prêté près de 1300 tablettes aux collégiens qui ne disposaient pas d’équipements informatiques pour poursuivre l’école à la maison. Une vingtaine de tablettes ont également été prêtées, après reconfiguration, aux assistants familiaux qui en manifestaient le besoin. Photo : Doubs THD Des résultats en 24 heures L’Agence régionale de santé demandait des résultats en 24 heures, le processus devait donc être très rapide : « Les prélèvements arrivaient le matin, on les enregistrait un par un puis on passait à la phase d’inactivation du virus, qui prend une dizaine de minutes pour ôter le pouvoir contaminant au virus. Cela nous permettait de poursuivre l’analyse hors du laboratoire de confinement pour l’extraction puis pour la phase d’amplification. On injectait alors un réactif et c’est seulement à ce moment-là que l’on constatait ou non la présence du virus. C’est très valorisant d'avoir participé à ces recherches », explique Fanny Terraz-Laderrière, habituée à être habillée en « cosmonaute » pour les analyses habituelles sur les animaux. La fibre pour tous fin 2022, un objectif toujours réalisable Rencontre avec Jean-Louis Chauvin, directeur du Syndicat mixte Doubs Très Haut-Débit, en charge notamment du déploiement de la fibre optique sur tout le territoire d’ici à fin 2022. Comment s’est passée cette période de confinement ? « Nous n’avons connu aucune coupure ni aucun problème de maintenance sur les 13 000 lignes qui étaient en service mi-mars, ce qui signifie que le réseau de l’internet très haut-débit est bien dimensionné pour encaisser des besoins très élevés, tels qu’ils l’ont été pendant le confinement. À la faveur de cet impératif d’un accès numérique à très haut-débit à domicile, nous avons enregistré un accroissement significatif de demandes de raccordements au réseau, y compris de la part de personnes qui se satisfaisaient jusqu’alors d’un internet correct par ADSL. Qu’en est-il de la fibre pour tous les habitants du Doubs pour 2022 ? Comme pour tous les chantiers, les nouvelles mesures sanitaires obligatoires font ralentir un peu le rythme, avec une baisse de rendement estimée pour l’instant à environ 10 % par les entreprises. Malgré tout, aujourd’hui, cet objectif nous semble toujours réalisable et Doubs THD, avec l’ensemble des élus et acteurs partenaires, fera tout pour le tenir. Juin / Juillet / Août 2020 Sortez vos cabas avec « J ' veux du local ! » En pleine crise sanitaire, les Départements du Doubs, du Territoire de Belfort et la Chambre Interdépartementale d’Agriculture du Doubs- Territoire de Belfort ont lancé le site « J’veux du local ! » pour aider les consommateurs à s’approvisionner en produits locaux de qualité. Des fruits et légumes aux poissons en passant par les viandes, fromages et autres saveurs sucrées, on y retrouve plus de 70 producteurs en quelques clics. Via l’annuaire ou la carte interactive, en un coup d’œil, tout consommateur peut savoir quels produits sont proposés et où les trouver (marchés, vente directe chez le producteur, distributeurs automatiques…). Le plus ? La possibilité de rencontrer directement les producteurs et d’éveiller ses papilles tout en prenant l’air près de chez soi. C’est aussi être « consomm’acteurs » en contribuant à soutenir l’agriculture locale. Avec plus de 11 600 consultations depuis sa mise en ligne le 24 avril dernier, le site « J’veux du local ! » démontre l’intérêt des consommateurs pour les produits locaux de qualité et pour être bien dans son assiette ! Plus d’infos : www.jveuxdulocal25-90.fr paRoleS d'élueS Michèle Letoublon, conseillère départementale du canton de Frasne Restauratrice de métier, l’approvisionnement en produits locaux a toujours été mon crédo. J’ai tout de suite adhéré au lancement du site « j’veux du local ! », projet qui a du sens. J’invite les habitants du Doubs et les producteurs locaux à se saisir de ce bel outil qui mérite d'être davantage développé. Martine Voidey, conseillère départementale du canton de Valentigney Le confinement imposé par la crise sanitaire a renforcé ma conviction : il est nécessaire de produire ici ce qui sera consommé localement, pour gagner en indépendance et mieux répondre aux besoins des gens, tout en soutenant l’économie et l’emploi. Favoriser les circuits courts, c’est agir pour un développement plus durable, un enjeu essentiel à mes yeux ! 9



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