[25] Vu du Doubs n°255 jan/fév 2020
[25] Vu du Doubs n°255 jan/fév 2020
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°255 de jan/fév 2020

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général du Doubs

  • Format : (289 x 350) mm

  • Nombre de pages : 12

  • Taille du fichier PDF : 5,7 Mo

  • Dans ce numéro : budget 2020, le département consolide et investit sur tout le territoire.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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10 Photo : EC Janv. / Fév. 2020 Christine Bouquin, Présidente du Département, Jean-Claude Thievent, le parrain et Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique et sportif français, ont lancé mardi 26 novembre la démarche du Département devant plus de 120 personnes enthousiastes. « Presqu’un an jour pour jour après avoir évoqué pour la première fois notre projet avec Tony Estanguet, président du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, je suis heureuse de lancer officiellement Partageons nos Sports en présence de Marie-Amélie Le Fur et de tous nos partenaires locaux. Le Département veut faire des Jeux 2024 un levier de développement du sport pour tous et un accélérateur de projet. Du sport, du tourisme, de la culture, de l’aide sociale, de l’emploi, de l’habitat… nous voulons une démarche transversale et solidaire, à l’image des valeurs du sport et de notre philosophie que nous appliquons au quotidien à travers C@P25 » : C’est avec passion que Christine Bouquin a ouvert mardi 26 novembre Photo : Lionel Georges « Partageons nos Sports » : un lancement réussi ! Mardi 26 novembre dernier, Christine Bouquin, Présidente du Département, a présenté au côté de Marie- Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique et sportif français, la démarche de la collectivité appelée « Partageons nos sports ». Échanges, débats, ateliers et avenir furent les mots-clés de cette journée autour de l’inclusion sociale, qui a réuni plus de 120 personnes. le séminaire « Partageons nos sports ». une référente régionale basée à Besançon Après avoir présenté l’histoire ainsi que les valeurs des parasports, Marie-Amélie Le Fur a annoncé la création de référents paralympiques régionaux : « Leur rôle sera de composer avec les acteurs déjà actifs sur le terrain, de mettre du lien entre eux. Les référents régionaux feront également connaitre toutes les initiatives existantes dans la région, ce qui permettra l’émergence de nouveaux projets. » Elise Bouraghda, la référente régionale, sera basée à Besançon. « Ce n’est pas un hasard si nous avons voulu qu’elle soit dans les cinq premiers nommés, la région, et le Doubs en particulier, est un territoire très dynamique sur le parasport », précise Marjolaine Astier la référente nationale également présente mardi 26 novembre. Des témoignages et une dynamique lancée « Tant qu’il y a la volonté, on y arrive ! », a exprimé Jean- Claude Thievent, champion cycliste paralympique et parrain de la démarche. Se sont ensuite succédé les témoignages de plusieurs personnalités locales des milieux associatifs, comme Julien Lopez de la compagnie théâtrale La Gouaille qui a expliqué comment lui est venu l’idée de travailler avec des personnes en situation de handicap. David Travadon, blessé de l’armée de terre, sportif de haut-niveau a détaillé son parcours : « Après mes blessures, le sport a été vital pour moi. Avec notre club, nous accueillons chaque année une manche de la Coupe du monde de paratriathlon. C’est plutôt facile ici, car nous sommes très soutenus, notamment par les collectivités locales comme le Département du Doubs. Maintenant, nous avons envie d’en faire plus ! » Des séances de travail en 2020 Annick Jacquemet, 1 ère vice-présidente du Département, représentant la Présidente Christine Bouquin, a conclu ce séminaire : « Cette journée a démontré que les acteurs spécialisés, associatifs, institutionnels et privés sont complémentaires, capables de se retrouver sur un projet commun, volontaires pour créer et mettre en place des passerelles. En cela, nous sommes dignes du label Terre de Jeux ». Le rendez-vous est donc pris dès 2020 pour d’autres séances de travail, organisées par le Département, sur l’inclusion pour les personnes en situation de handicap ! Le Département a reçu le label « Terre de Jeux » Dans la longue histoire des JOP, c’est la première fois que les collectivités locales peuvent s’engager dans une démarche de labellisation. C’est désormais acté pour le Département du Doubs, qui a reçu jeudi 21 novembre à Paris, le label « Terre de Jeux », des mains de Tony Estanguet (photo), obtenu sur la base d’une candidature présentant 24 actions dont la réhabilitation des Haras de Besançon. Un label pour que tous les Français puissent s’emparer de cette dynamique autour des Jeux et pour soutenir les démarches locales, comme « Partageons nos sports ». Jean-Claude Thievent, parrain de la démarche Il a commencé par le VTT avant de « s’éclater » sur la route depuis deux ans. Licencié depuis plus de 12 ans à l’association « Le soleil brille pour tout le monde », il rejoint l’équipe de France de cyclisme sur route en 2017 et accède au haut-niveau. Son palmarès est riche : sextuple champion de France de sport adapté, médaille de bronze aux jeux européens de sport adapté à Paris, au contre-la-montre individuel des jeux mondiaux à Brisbane. Il explique : « j’ai découvert la compétition avec ma famille d’accueil. Très vite j’ai eu envie d’en faire. J’ai commencé le cyclisme sur route car il n’y a pas de championnat du monde de VTT adapté. » Motivé et présent Jean-Claude Thievent se confie : « Je suis fier et heureux de faire partie de cette aventure. Elle va diffuser les valeurs olympiques, aider à développer la pratique sportive pour les personnes en situation de handicap. C’est l’occasion d’améliorer leur quotidien : accès aux transports, à l'emploi et à la culture. Je veux m’investir et participer à tout ce qui sera organisé pour Partageons nos sports. » cv Jean-Claude Thievent • 3 octobre 1984 Naissance à Besançon • juillet 2018 Bronze aux Jeux européens de Paris • octobre 2019 Bronze aux Jeux mondiaux à Brisbane • 26 novembre 2019 Devient l’ambassadeur de Partageons nos sports Photo : Lionel Georges
Le Département s’engage pour l’inclusion par la pratique sportive « Participer à la démarche du Département, je le considère comme un devoir » Rencontre avec le Colonel Fabien Delacotte, commandant du 19 e Régiment du Génie de Besançon, et le lieutenant David Travadon du 19 e RG, athlète handisport*. Comment le handicap est-il intégré au sein de l’armée de terre ? Colonel Fabien Delacotte : L’armée de terre a pris le problème à bras le corps depuis une dizaine d’années, depuis l’Afghanistan en permettant à chacun de continuer par l’adaptation de l’emploi. Elle compte plus de 1200 blessés qui servent en fonction de leurs compétences, de leur expérience, de leur capacité, des militaires mais aussi des agents administratifs en situation de handicap. Lieutenant David Travadon : L’intégration du soldat blessé est totale, sans marginalisation, et nous disposons de prérogatives pleines et entières. La reconstruction passe par deux vecteurs : une ossature familiale que je qualifie d’échafaudage et le maintien dans une activité qui permet de se réinsérer. C’est essentiel pour l’équilibre psychologique. En situation de handicap, on peut y arriver dans l’armée comme dans le sport ? Colonel F.D : Le lieutenant Travadon est l’exemple que l’on peut poursuivre un parcours professionnel au sein de l’armée de terre, en ayant été blessé. Il Photos : Yves Petit a prouvé à tout le monde qu’il était capable. Lieutenant D.T : On repart de zéro. C’est un combat qui commence jour après jour. J’ai tout de suite fait le choix de rester militaire et de continuer le sport avec ce besoin de me projeter. L’armée de terre m’a permis d’aller de mieux en mieux, grâce à ce parcours à deux voies, et le sport de me resociabiliser. Je me suis rapidement inscrit au Besançon Triathlon, club au sein duquel on a créé la section paratriathlon pour toutes et tous avec un curseur : ne pas marginaliser. Pour quelles raisons souhaitez-vous participer à Partageons nos Sports ? Lieutenant D.T : J’ai une décennie de blessé, de militaire engagé et d’athlète, et participer à la démarche du Département, je le considère comme un devoir. C’est une expérience qui mérite d’être partagée avec la volonté de montrer que tout est possible pour tous ceux qui sont dans le doute. Le sport a cette vertu incomparable de reconnecter cette population à la société. « une démarche de territoire innovante » Eric Monin, vice-président de l'Université de Franche-Comté délégué à l'Olympisme - Génération 2024. A gauche, le Colonel Fabien Delacotte, commandant du 19 e Régiment du Génie de Besançon, et le lieutenant David Travadon du 19 e RG, athlète handisport. Photos : Lionel Georges * blessé au Liban en 2009 par l’explosion d’une mine antipersonnel ; champion du Monde et d’Europe de duathlon en 2014 Animé par les valeurs de l’olympisme et cette volonté de s’inscrire sur du plus long terme, le rapprochement entre l’Université de Franche-Comté et le Département du Doubs enthousiasme Eric Monnin, vice-président de l'Université de Franche-Comté délégué à l'Olympisme - Génération 2024. En charge du Centre d’études et de recherches olympiques universitaires (Cerou), structure universitaire d’envergure internationale, mené dans le Doubs, à Besançon, il travaille sur ce nouvel axe de recherche qu’est l’olympisme et n’a pas manqué de saluer « le projet du Département qui réunit les trois items du label « Terre de Jeux », célébration, héritage et engagement, en promouvant une démarche de territoire innovante, inclusive et ambitieuse, à travers notamment l’inclusion sociale des personnes handicapées, la pratique des activités physiques et sportives et la promotion à la citoyenneté et des valeurs de l’olympisme. » *Jeux olympiques et paralympiques Plus d'infos : www.doubs.fr/partageonsnossports « oser ensemble » L’association Elan* est née en avril 2019 animée par un objectif : permettre aux personnes en situation de handicap, quel que soit le handicap, d’effectuer les mêmes sorties nature que les valides, « et avec les valides », explique Françoise Gazelle, présidente de l’association. Une belle aventure qui a débuté par un projet incroyable réalisé en 2018, « 4 volcans pour 4 handis ». « Nous avons relevé ce défi de monter en cinq jours le Vésuve, le Stromboli, le Vulcano et l’Etna en joëlette avec quatre personnes en situation de handicap, suivi cet été par le défi « BLC Besançon-Le Croisic 1000 bornes » où une équipe handi-valide a parcouru 1 015 km en tandem et vélo en 12 étapes sur l’Eurovélo 6. » « Leur montrer qu’ils peuvent y arriver, en partageant les efforts, avec la force et l’énergie du groupe », explique Françoise Gazelle (en rouge sur la photo). Montrer cet autre possible, c’est ce qui motive les femmes et les hommes à l’origine d’Elan, basée à Pontarlier, dont les portes sont grandes ouvertes. « L’objectif étant d’être un club handivalide où chacun avec ses compétences et ses possibilités participe », précise Françoise Gazelle. Randonnée, voile, cycle, ski... toutes sortes d’activités et de sorties sont ainsi organisées à des tarifs accessibles et identiques pour tous. « Cela permet à tout le monde d’apprendre sur soi et d’oser ! Oser aller vers la différence pour les personnes valides et oser le faire pour les personnes en situation de handicap. Leur montrer qu’ils peuvent y arriver, en partageant les efforts, avec la force et l’énergie du groupe. C’est ce que nous retrouvons dans Partageons nos sports. Il y a un lien naturel entre cette même bienveillance et la volonté de vivre ensemble, dans un monde accessible à tous ». https://elan-handiloisirs.fr/ *Ensemble pour des loisirs adaptés de pleine nature Photo : Jacqueline Serdet 11

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