Le GRAPH tient de la gravure mais il va resurgir en aérosol ! Comme tous les arts plastiques, le GRAPH remonte à loin... Jusqu’à la Préhistoire. Et il vient ressurgir là, en plein dans cette urbanisme débordant, où, il n’y a pas et il n’y a plus une entrée, plus de ces portes qui marquaient le passage entre deux espaces, celui de la ville et celui de la campagne. Dans les débords d’un urbanisme prisonnier du mouvant..• Art.XI - Sable Mouvant a.k.a. Béton Disloquation Ce qui est dans le mouvant, à distance, va être la marque d’un nouvel urbanisme. Tout celà vient définir un autre espace. Et une autre image. Car l’image s’est mise à la mesure des courants qui viennent traverser jusqu’au plus construit et qui s’étendent à la campagne rendue méconnaissable. L’image a toujours fait question. Elle semble indépendante et tellement dans l’air qu’elle pourrait bien se passer de tout support. Les affichistes se sont très bien servis de cela. L’affiche, la pub, survient n’importe où. L’image se substitue au monde du vrai et du dur. Mais le support demeure. Pas d’image sans support. Dès lors, les arts plastiques se sont retrouvés en compagnie de formes à la dimension des temps nouveaux. Ainsi, l’enseigne, l’affiche publicitaire, ces formes nouvelles qui ont décroché le visuel des lieux autrefois réservés à celui-ci. Le visuel a couvert, de ses couleurs et de ses formes, des objets mouvants. Et l’image va se signaler dans la compagnie de tels objets. Des objets qui se déplacent, qui sont éphémères, ou à peine construits et, les voilà à l’abandon.. Cette part des arts plastiques qu’on appelle le graph, va suivre les méandres de ces dé-localisations, de ces dislocations. C’est bien la ville disloquée qui va laisser apparaitre des murs sans objets... 76 Tittoo Bird - Porte d’atelier de Vincent Guillermin- Friche RVI Lyon, RIP - Photo : Loïc Benoit ARTChronique |