• Salut Loïc ! Peux-tu commencer par te présenter en nous disant qui tu es et d’où tu viens ? Loïc Benoit, sans chapeau sur le « i » de Benoit et un tréma sur le « i » de Loïc !!! 36 ans depuis janvier, je viens du Beaujolais, de la campagne lyonnaise. J’ai commencé le skate à l’âge de 11 ans, j’ai toujours été nul mais j’ai toujours pris un réel plaisir à être sur mon bout de bois à roulettes et cela fait bien plus de vingt ans que ça dure ! J’essaie d’être un être humain assez simple, grande gueule et sincère ! • Tu es donc photographe depuis plus de quinze ans, indépendant depuis quelques années. Pourquoi avoir fait ce choix ? Les choix de la vie… Toujours se donner les moyens d’avoir un choix à faire ! Choisir c’est apprendre à renoncer… à méditer J’ai commencé sans vouloir devenir professionnel en quoi que ce soit, simplement par envie, en voyant les photos dans les magazines de skate et comme j’étais nul… J’ai persévéré. Après quinze ou seize ans de photos (en tant qu’autodidacte) cela ne fait que cinq ans que je paie mes impôts en tant que photographe, donc professionnel, mais je n’aime pas ce mot… « Les regrets, cela m’arrive, mais je les limite. Sur mes petits mollets il y a écrit « nothing to regret/nothing to loose » ET ainsi va cette vie ! » • Avant de te mettre à ton compte tu as beaucoup œuvré pour le développement du skate en France, notamment par tes photos, mais aussi par ton investissement dans des projets de taille. Tu es à l’origine d’Antiz avec Hugo Liard et Julien Bachelier. Pourquoi t’es-tu retiré du projet ? Pas de regret ? Je vis tout simplement par passion, loin de moi la prétention d’être le premier, le meilleur ou encore développer le skate français. Pour le reste, j’ai fait ma crise des trente ans ! (rires) J’ai tiré une sorte de trait à l’addition de ma vie… J’ai fait un point ! J’ai préféré jouir de mon aptitude à produire des photos et à les vendre que de rester dans ce bureau et ainsi faire bosser des chinois… J’ai bien pris conscience que nous (Antiz) étions des producteurs sur un marché, tu engages ainsi ta responsabilité, tes idées, ta personne et bon bref, pas mal de choses commençaient à m’échapper. Beaucoup d’actes m’éloignaient de mes convictions profondes… Ce choix fut dur, et puis faire une SARL à quatre et prétendre à autant de salaires, pas facile, il fallait alléger la montgolfière ! Je suis super fier - alors que je ne suis pas fier de grand chose - du chemin fait par Hugo et Juju, nous sommes toujours très liés et très amis. J’ai aussi une sorte de contrat de photos à l’année avec eux. Je leur donne tout et ils me filent des sous ! Les regrets, cela m’arrive, mais je les limite. Sur mes petits mollets il y a écrit « Nothing to regret/Nothing to loose » et ainsi va cette vie ! 48 Hugo Liard - Fs Air Guitar SKATEInterview |