Les tubes s’enchaînent, Aqualast évidemment mais aussi de formidables versions de Tonight ou Queen of the Fools et de nouveaux morceaux qui laissent espérer un somptueux deuxième album. Après une heure trente de concert, Rover et ses gars déposent les armes, la salle étant définitivement à leur merci. Depuis le monsieur a été nominé aux Victoires de la Musique, catégorie « Révélation du public ». On espérait vraiment que le prix lui revienne, surtout face aux horribles Tal ou C2C. Et puis Lou, le nouveau single, commence à bien marcher dans les médias. Malheureusement ce sont les quatre DJ nantais qui ont été sacrés... Les artistes comme lui sont rares en France, tout comme Gush ou the Bewitched Hands, il faut les prendre comme des lueurs d’espoirs, des bulles d’air qui se détachent de l’horrible sous-culture de masse en train d’investir les foyers à coup de paroles misogynes et de singles « auto-tune ». Oui, on peut être français et chanter dans la langue de Shakespeare sans pour autant faire le singe de foire et user des clichés du rock en carton comme les immondes Shaka Ponk ou les presque aussi infâmes Skip the Use. Oui, on peut nourrir une fascination pour le son et la production sixties sans pour autant être passéiste. Oui, on peut enregistrer un disque à l’ambiance calme et le jouer sur scène sous testostérone. Et enfin oui, on peut avoir une reconnaissance publique et critique pour tout ça. Merci Rover de continuer à faire espérer à des gars comme moi que le rock et la pop en France peuvent encore avoir une image descente. Le deuxième album… Vite… 44 La Coopérative de Mai - Photo : Hélène Maury |