Il est difficile de parler d’une marque comme Renault en si peu de pages. Vous l’avez certainement remarqué, nous avons un parti pris évident ! Comment en serait-il autrement quand on parle d’une marque qui a bercé notre enfance et fut abandonnée par ses géniteurs si lamentablement ! Je sais que la conjoncture économique ne se prête guère aux sentiments, mais comment alors expliquer la réussite de Claas (le repreneur et sauveur de la marque), là ou Renault, l’un des plus grands constructeurs de la planète, a échoué ? La réponse est simple en fait, Renault s’est tout simplement totalement désintéressée du segment des tracteurs et par la même occasion des agriculteurs français, eux-mêmes qui avaient apporté une si grande notoriété à la marque ! Quelques têtes bien pensantes à l’usine ont cru qu’en décapitant le secteur agriculture, tout serait mieux pour la maque au losange, la suite, leur prouver qu’ils avaient tord, mais on ne peut pas refaire l’histoire ! Il n’empêche que je suis profondément attristé d’avoir vu disparaître une telle marque car, contrairement à ce que Claas s’était plus ou moins engagé, dès qu’il fut possible, le losange disparaîtra très vite des capots des tracteurs Renault, tuant une seconde fois Renault Agriculture ! Et dire qu’au moment de la vente, l’État était actionnaire majoritaire de la marque, cela prouve aussi à quel niveau le gouvernement de l’époque situait les ambitions et surtout le peu d’estime qu’ils avaient de leurs agriculteurs. Ces mêmes agriculteurs qui sont maintenant choyés et adulés de tout bons écologistes qui se respectent, mais il est trop tard… Il ne nous restent plus que quelques photos et des souvenirs, c’est justement ce que je vous propose au travers de ces quelques pages. Si l’histoire débute dès 1918, ce n’est qu’en 1930 que Renault prend véritablement un essor agricole évident. Louis Renault. Juin-Juillet-Août 2016 - Tracteurs magazine. 65