Solution Scooters n°21 jan/fév 2013
Solution Scooters n°21 jan/fév 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°21 de jan/fév 2013

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : B'Art Éditions

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 52

  • Taille du fichier PDF : 41,3 Mo

  • Dans ce numéro : Honda SHi 125... le nouveau roi de la cité.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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■business_Interviews Les marques Chaque fin d’année, les fabricants et importateurs de scooters regardent attentivement ce qui s’est passé lors des douze derniers mois afin de mieux préparer les douze suivants. Plusieurs représentants ont accepté de se confier dans les colonnes de Solution Scooters. 2012 a-t-elle été une bonne année pour Yamaha et MBK ? Pour quelles raisons ? ■ « On ne peut pas dire que 2012 était une bonne année car le marché était difficile. En performance pure, cela s’est pourtant bien passé pour Yamaha et MBK car le juge de paix reste la part de marché et sur ce point Yamaha progresse de 0,2% par rapport à 2011. La marque a ainsi consolidé son leadership alors que l’actualité des modèles n’était pas très grande. Pourtant, l’approvisionnement du T-Max a connu des tensions toute l’année, puisque nous avions prévu un volume global plus important, et l’usine a livré plus de modèles standards et moins d’ABS par rapport à nos commandes initiales. Ces manques étaient parfois pénibles et nous ne pouvons pas nous satisfaire de la manière dont cela s’est passé. Mais nous avons tout de même maintenu notre volume d’activité et notre chiffre d’affaires, alors qu’un retournement semble s’être opéré pour la première fois après quatre ans de baisse. La part de marché de nos scooters est passée de 22,7 à 26,3% par rapport aux onze premiers mois de 2011. C’est clairement lié à l’impact du nouveau T-Max et à la très bonne résistance du X-Max alors que la relocalisation de la production de ce dernier à l’usine de Saint- Quentin a eu des effets négatifs en 22 solutionscooters Éric De Seynes Directeur général de Yamaha Motor France « Quand on voit le nombre de X-Max 125 à plus de 100 000 km, on se dit qu’on n’a pas volé le client. » approvisionnement jusqu’à l’été. Il n’y avait en effet pas de X-Max ABS disponible entre juin et septembre, ce que nous avons vécu avec difficulté même si je ne suis pas sûr que le client en ait trop souffert. MBK constitue également un point de satisfaction car la marque était dans un certain flou depuis quelques années, et depuis que nous avons repris en main la distribution en avril dernier, nous avons beaucoup vu le réseau et la part de marché progresse. Par exemple, les scooters 50 cm 3 sont repassés au-dessus des 13% de parts de marché, ce qui n’était pas arrivé depuis plusieurs années. » Quels sont actuellement les modèles phares chez Yamaha et MBK ? Comment expliquez-vous leur succès ? ■ « Ce sont les T-Max et X-Max, qui sont n°1 et n°2. Le MBK Skycruiser rentre également dans le top 10 des scooters 125, ce qui est important car il s’agit d’un gage de solidité pour la marque. Même le X-Max 250 est dans le top 50, ce qui constitue 35% des immatriculations dans la catégorie des scooters 250-300 cm 3. La position et la réputation de la gamme X-Max sont donc solides. Il faut du temps pour installer un référent, mais celui-ci a la capacité de durer dans le temps. Il y a plusieurs raisons qui expliquent ce succès. D’abord, le T-Max, qui possède une image forte et est installé depuis dix ans sur le marché, est un formidable leader qui tire les X-Max vers le haut, alors que ces derniers s’avèrent eux-mêmes convaincants dans leur marché malgré un prix situé dans le haut de la fourchette. Mais les clients peuvent être satisfaits de la qualité. Quand on voit le nombre de X-Max 125 à plus de 100 000 km, on se dit qu’on n’a pas volé le client. On a d’ailleurs racheté les premiers pour les démonter et voir dans quel état ils étaient, mais maintenant on n’a plus besoin de le faire. » Quelles seront vos points forts, mais aussi peut-être vos points faibles, en 2013 ? ■ « En matière de points forts, Yamaha est incontestablement devenu une référence sur le scooter et c’est vers les valeurs sûres que l’on se tourne plus facilement dans les périodes difficiles, quitte à payer un peu plus cher. Les clients préfèrent même attendre plutôt que d’acheter autre chose en cas d’indisponibilité. Une autre force, c’est notre proximité avec le réseau, qui reste fidèle à nos deux marques. Et puis, il y aura des nouveautés tout au long de l’année, dont les Yamaha D-Light et MBK Skipper 125 qui seront vendus moins de 2 000 euros. Concernant les faiblesses, il faut rester vigilant sur l’état du marché du deux-roues, même si nous restons extrêmement confiants sur son avenir. Il s’est simplement détourné vers l’occasion depuis fin 2008 mais les volumes perdurent avec 900 000 deux-roues qui changent de main chaque année en France, MP3 et vélos compris, contrairement à certains autres marchés comme l’automobile. » Comment appréhendez-vous les nouvelles réglementations et les projets évoqués ces dernières semaines par les pouvoirs publics ? ■ « L’annonce de la mairie de Paris est seulement un coup médiatique pour l’instant car de telles mesures seraient socialement inacceptables*. Je crois qu’il s’agit plus d’une initiative politique et personnelle et ne suis pas inquiet car telle qu’elle a été exprimée, elle ne me paraît pas réaliste. Quant aux mesures concrètes, j’accueille très positivement les nouveaux permis même si on sait qu’à chaque changement, il y a toujours une baisse d’activité au début. Les épreuves sont en effet moins discriminatoires, cohérentes et plus accessibles aux femmes. C’est aussi très bien que les motoécoles avec ABS soient enfin autorisées, et je fonde de grands espoirs sur l’introduction d’un permis boîte automatique, qui va permettre aux usagers des scooters 125 de monter en gamme sans être obligés de passer aux trois-roues. Quant à la généralisation de l’ABS, je prends ça aussi positivement même si la seule chose qui m’inquiète, c’est le coût. » *Dans un périmètre compris à l’intérieur de l’autoroute A86, le maire de Paris a proposé, entre autres, d’interdire la circulation des deux-roues âgés de plus de dix ans.
Propos recueillis par Franck Boittiaux & Jérémie Durand font le bilan Federico Musi Directeur général de Piaggio France « La mobilité urbaine, la facilité de déplacement et la liberté, qui sont les points forts du deux-roues, doivent être respectées et conservées. » 2012 a-t-elle été une bonne année pour les marques du groupe Piaggio ? Pour quelles raisons ? ■ « Le groupe Piaggio considère 2012 comme une année correcte en terme de ventes. En effet, au global, la part de marché augmente de 0,3%, ce qui fait de Piaggio l’un des seul groupes à progresser en 2012 sur le marché du deux-roues. La gamme complète est bien placée en prix, le réseau de concessionnaires de plus en plus qualitatif est bien implanté en France. Ce sont les bases de notre réussite. » Quels sont actuellement les modèles phares au sein du groupe Piaggio ? Comment expliquez-vous leur succès ? ■ « Comme depuis 2006, le MP3 reste une valeur sûre dans nos gammes. En 2012, plus de 10 000 MP3 ont été encore vendus. Il ne s’agit pas d’un seul véhicule mais d’une gamme de véhicules à trois roues que Piaggio propose aux utilisateurs. Ces clients peuvent donc choisir entre le Yourban et le MP3, de 125 à 500 cm 3 en fonction de leurs besoins, avec un prix d’entrée de gamme à 5 590 euros. La gamme Vespa est quant à elle en développement avec une hausse des ventes alors que les marchés sont en baisse. L’attractivité de la marque et des différents modèles, uniques au monde, reste très forte, offrant ainsi à Vespa des perspectives de développement pour le futur. Le Piaggio X10, la nouvelle référence des scooters GT, qui a fait son apparition au cours du deuxième semestre 2012, trouve sa place sur le marché en offrant un plaisir et une sécurité de conduite inégalés avec trois motorisations modernes. Le Fly 125, équipé du nouveau moteur trois soupapes à basse consommation de carburant, connaît un succès notable. Cette motorisation économique et écologique, déjà connue sur la Vespa LX 125, est vraiment une motorisation à succès et en phase avec le marché. » Quelles seront vos points forts, mais aussi peut-être vos points faibles, en 2013 ? ■ « Notre réseau est aujourd’hui vraiment bien équipé pour affronter l’année 2013 et nous mettrons à sa disposition des outils pour lui permettre de se développer encore plus. Le client reste fidèle aux véhicules du groupe Piaggio grâce à une gamme qui permet de l’accompagner dans ses différents besoins de mobilité. En termes de produits, nous allons bénéficier sur l’année pleine des nouveautés 2012, à savoir les Vespa LX et S 125, le Piaggio Fly 125, les Piaggio X 10 125, 350 et 500, ainsi que l’Aprilia SRV 850 avec l’ABS et l’ASR. Toutes disponibles sur le 1er trimestre, elles vont nous permettre de prendre un bon départ. Le reste des nouveautés 2013 sera présenté à notre réseau au fur et à mesure de l’année. » Comment appréhendez-vous les nouvelles réglementations et les projets évoqués ces dernières semaines par les pouvoirs publics ? ■ « Il y a de très bonnes choses dans les nouvelles réglementations : la fin de la loi sur le bridage à 78 kw en est une, même s’il reste des zones d’ombre, le non port du bracelet réfléchissant en est une autre. En fait, tous les points qui n’ont pas démontré qu’ils pouvaient faire baisser l’accidentologie et qui étaient perçus comme des contraintes pour les utilisateurs peuvent réveiller le marché. Concernant l’ABS, le groupe Piaggio a toujours mis en avant la sécurité du pilote et du passager avec l’ABS, le freinage couplé, l’anti-patinage et les trois-roues du MP3. Nous y sommes donc favorables. En revanche, il existe des projets à mettre sous surveillance par la CSIAM, la FFMC, la FNCRM, la FF2RM et tous les interlocuteurs du monde du deux-roues. Citons par exemple les limitations d’accès à certaines zones ou à certains véhicules. La mobilité urbaine, la facilité de déplacement et la liberté, qui sont les points forts du deux-roues, doivent être respectées et conservées. » solutionscooters 23



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