Dossier spécial « Garder un cerveau jeune » l’apparition des symptômes cliniques de ces maladies en attendant la mise au point de thérapeutiques innovantes. Un tel résultat est bénéfique tant pour le bien-être des patients et de leur entourage que pour la société. À titre d’illustration, en raison du début tardif de la maladie d’Alzheimer, des chercheurs américains estiment que le simple fait de repousser d’un an la survenue des symptômes de cette maladie pourrait suffire à éviter 11,8 millions de cas en 2050, soit une diminution de 11% de la prévalence mondiale. 66 - Santé 3 e âge Bien que les pertes mnésiques fassent partie du vieillissement normal, elles continuent à inquiéter le plus grand nombre et sont fréquemment rapportées aux médecins généralistes par crainte qu’elles ne témoignent d’une maladie d’Alzheimer débutante. En effet, cette maladie est caractérisée à son commencement par des troubles de mémoire qui portent surtout sur le rappel des faits récents. Progressivement surviennent des difficultés à s’orienter dans le temps et dans l’espace, à trouver les mots adéquats, puis à réaliser certains gestes et à reconnaître des visages. Comment alors savoir si des plaintes mnésiques croissantes relèvent de la pathologie ou de l’avancée en âge ? Jusqu’à présent, seul est possible le diagnostic probabiliste d’une « démence de type Alzheimer » que l’on pose après que le syndrome démentiel soit déclaré et par élimination de toute autre cause possible. Mais les choses évoluent grâce aux progrès réalisés dans la connaissance des mécanismes physiopathologiques. Il est désormais envisageable de diag- |