Poumons THINKSTOCK les gaz qui diffusent à travers la paroi des alvéoles sont diminués de 30 à 50%. Une biopsie pulmonaire par fibroscope et lavage broncho-alvéolaire permet de prélever et examiner les cellules à l'intérieur et autour des alvéoles qui pourraient être en cause. Plusieurs examens sont donc nécessaires : Radiographie et scanner, Lavage broncho-alvéolaire, Biopsie pulmonaire. Freiner l’évolution de l’affection Il n'existe actuellement pas de traitement efficace pour guérir totalement d'une fibrose pulmonaire. En revanche, la prise en charge par un pneumologue est nécessaire afin de freiner son évolution. Plusieurs solutions sont possibles : Corticoïdes, Assistance respiratoire, Réhabilitation pulmonaire, Greffe de poumons en cas de lourde insuffisance respiratoire. Bien que la thérapie de la fibrose pulmonaire par des médicaments n'apporte 64 - Santé 3 e âge Plusieurs examens sont nécessaires pour établir un bon diagnostic. pas toujours de bons résultats, il y a beaucoup à faire dans le domaine des traitements d'appoint susceptibles de soulager la difficulté respiratoire qui accompagne la fibrose : Tout d'abord, cesser de fumer ; S’inscrire à des programmes d'éducation et de réadaptation respiratoire pour améliorer l'oxygénation des tissus et maximiser l'efficacité des tissus sains ; Dans certains cas, l'oxygénothérapie est recommandé ; Traiter rapidement les infections respiratoires ; Une transplantation pulmonaire peut être proposée si l’état du patient devient sévère. Quelle issue possible ? Certains médicaments en cause Certains médicaments puissants ont l’effet indésirable de causer la fibrose pulmonaire. En voici quelques-uns : Nitrofurantoin (parfois utilisé pour les infections urinaires), Amiodarone (parfois prescrit pour un rythme cardiaque irrégulier), Bléomycine, Cyclophosphamide et Méthotrexate (parfois prescrits contre le cancer). Dans bien des cas, la maladie est légère, cause peu de symptômes et progresse peu au fil du temps. Dans d’autres cas, lorsque la fibrose pulmonaire est causée par une maladie sous-jacente (comme l’arthrite rhumatoïde), elle peut progresser au même rythme que la maladie sous-jacente. Dans de très rares cas, la fibrose pulmonaire progresse en quelques semaines vers une insuffisance respiratoire menant au décès. Toutefois, le cours habituel de la fibrose pulmonaire, et en particulier de sa variante idiopathique, est une cicatrisation très lente et progressive des poumons. La durée et la vitesse de ce processus sont variables. Certains patients qui ne répondent pas au traitement voient une dégradation de leur état de santé pendant des mois ou des années, menant au décès lorsque les poumons ne sont plus capables de fonctionner. Heureusement, la plupart des patients répondent bien au traitement. La fibrose pulmonaire n’est donc pas une maladie à prendre à la légère. Seule la Recherche permettra de trouver les moyens efficaces pour contrer cette affection et améliorer la qualité de vie des personnes atteintes. n A.M. Novembre-Décembre 2014 - Janvier 2015 - 33 |