Question Pratique n°49 oct/nov/déc 2014
Question Pratique n°49 oct/nov/déc 2014
  • Prix facial : 4,90 €

  • Parution : n°49 de oct/nov/déc 2014

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Lafont Presse

  • Format : (210 x 270) mm

  • Nombre de pages : 84

  • Taille du fichier PDF : 29,4 Mo

  • Dans ce numéro : automobilistes... arrêtez de vous faire tondre !

  • Prix de vente (PDF) : 1 €

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Cas pratique Famille Mon fils est surendetté et ne peut plus faire face aux relances de ses créanciers. Ces derniers peuvent-ils se retourner contre moi et se rembourser sur mes comptes d’épargne ? Mon fils Ludovic est en surendettement et voilà que l’un de ces créanciers s’adresse à moi, de façon plutôt menaçante, avec lettres évoquant la possibilité de saisir les 1.500 e dus sur mon compte. Je ne suis plus certain d’être caution de mon fils. Suis-je responsable des dettes de mon fils majeur ? Comment puis-je me protéger ? Que dois-je répondre à ce créancier insistant ? Comment doit agir Jean-Michel ? ● Jean-Michel, tout dépend si vous êtes ou non caution de votre fils. Si vous ne vous en souvenez pas, demandez à votre fils les doubles des contrats qui l’engagent envers ce créancier, ainsi vous saurez si vous êtes ou non caution. Si vous l’êtes, il faut savoir que le rééchelonnement ou le gel des créances ne concerne que votre fils. Cela peut paraître étrange, mais si Ludovic s’est vu octroyer des délais pour rembourser son créancier, celui-ci a raison de se retourner vers vous pour récupérer son dû. ● Pour vous protéger, il faut alors de votre côté étudier les solutions qui s’offrent à vous. Vous pouvez essayer de négocier de rembourser petit à petit puisque vous êtes maintenant ● Dans le cas où Jean-Michel s’est porté caution des crédits de son fils, il n’est pas concerné par le plan de surendettement de ce dernier. En effet, quand le débiteur principal obtient le rééchelonnement de sa dette ou des délais par le biais d’un plan de surendettement, cela n’a pas d’effet sur les obligations de la caution. En revanche, la caution peut elle aussi saisir la commission de surendettement quand elle ne sait plus faire face à ses obligations financières. Elle peut également demander des délais de grâce au juge, comme n’importe quel débiteur qui rencontre des difficultés financières. ● Dans le cas où Jean-Michel n’est pas 22 Question-pratique ? redevable de cette dette de votre fils. Si vos moyens ne vous le permettent pas, il va falloir vous aussi passer en commission de surendettement. ● En revanche, si vous n’êtes pas caution de votre fils, l’attitude de ce créancier prend des allures de harcèlement. Il ne peut en aucun cas vous réclamer quoi que ce soit. Afin de lui faire entendre raison, vous pouvez lui faire savoir par lettre recommandée avec accusé de réception que n’étant pas caution de votre fils, vous n’êtes en rien redevable de cette dette. Ne vous inquiétez pas pour votre épargne, il n’a aucun moyen de faire la moindre saisie sur vos comptes, rien ne justifie de telles mesures si vous n’êtes pas caution. Les conseils de M e Saïma Rasool * caution, le créancier de Ludovic ne peut en aucun cas se retourner contre lui. Les parents ne sont pas redevables des dettes que leur enfant majeur contracte. Ce créancier n’a aucun moyen de faire saisir directement sur les comptes de Jean-Michel. Aucun juge ne rendra une décision de justice en ce sens, ce qui n’est pas le cas si Jean-Michel est caution. ● Heureusement, la caution peut se retourner contre le débiteur principal pour obtenir le remboursement des sommes qu’elle a réglées à sa place. Elle doit alors l’attaquer en justice. *Avocate au barreau de Paris POINT DE DROIT Article L331-5 du Code de la consommation À la demande du débiteur, la commission peut saisir, avant la décision de recevabilité visée à l’articleL. 331-3, le juge du tribunal d’instance aux fins de suspension des procédures d’exécution diligentées à l’encontre des biens du débiteur ainsi que des cessions de rémunération consenties par celuici et portant sur les dettes autres qu’alimentaires. En cas d’urgence, la saisine du juge peut intervenir à l’initiative du président de la commission, du délégué de ce dernier ou du représentant local de la Banque de France. La commission est ensuite informée de cette saisine. Lorsqu’elle est prononcée, la suspension s’applique dans les mêmes conditions et selon les mêmes modalités que celles prévues aux 3 premiers alinéas de l’articleL. 331-3-1. Lorsqu’en cas de saisie immobilière la vente forcée a été ordonnée, le report de la date d’adjudication ne peut résulter que d’une décision du juge chargé de la saisie immobilière, saisi à cette fin par la commission, pour causes graves et dûment justifiées. Article 2288 du Code civil Celui qui se rend caution d’une obligation se soumet envers le créancier à satisfaire à cette obligation, si le débiteur n’y satisfait pas lui-même.
Cas pratique Assurance POINT DE DROIT Article L211-1 du Code des assurances Toute personne physique ou toute personne morale autre que l’État, dont la responsabilité civile peut être engagée en raison de dommages subis par des tiers résultant d’atteintes aux personnes ou aux biens dans la réalisation desquels un véhicule est impliqué, doit, pour faire circuler celui-ci, être couverte par une assurance garantissant cette responsabilité, dans les conditions fixées par décret en Conseil d’État. Pour l’application du présent article, on entend par « véhicule » tout véhicule terrestre à moteur, c’est-à-dire tout véhicule automoteur destiné à circuler sur le sol et qui peut être actionné par une force mécanique sans être lié à une voie ferrée, ainsi que toute remorque, même non attelée. Les contrats d’assurance couvrant la responsabilité mentionnée au premier alinéa du présent article doivent également couvrir la responsabilité civile de toute personne ayant la garde ou la conduite, même non autorisée, du véhicule, à l’exception des professionnels de la réparation, de la vente et du contrôle de l’automobile, ainsi que la responsabilité civile des passagers du véhicule objet de l’assurance. Toutefois, en cas de vol d’un véhicule, ces contrats ne couvrent pas la réparation des dommages subis par les auteurs, coauteurs ou complices du vol. L’assureur est subrogé dans les droits que possède le créancier de l’indemnité contre la personne responsable de l’accident lorsque la garde ou la conduite du véhicule a été obtenue contre le gré du propriétaire. Ces contrats doivent être souscrits auprès d’une entreprise d’assurances agréée pour pratiquer les opérations d’assurance contre les accidents résultant de l’emploi de véhicules automobiles. Les membres de la famille du conducteur ou de l’assuré, ainsi que les élèves d’un établissement d’enseignement de la conduite des véhicules terrestres à moteur agréé, en cours de formation ou d’examen, sont considérés comme des tiers au sens du premier alinéa du présent article. Le portail du jardin s’est refermé sur notre voiture lorsque nous sortions. Qui doit payer la facture de 1.215 € de réparation ? Retraités de 90 ans, nous louons un petit pavillon pour lequel nous possédons une assurance multirisques habitation. En sortant la voiture, j’ai ouvert le portail mais l’ai mal enclenché. Du coup, quand j’ai sorti la voiture, le portail s’est refermé dessus. Les réparations s’élèvent à 1.214,49 €. Le propriétaire a signé le constat et apposé un numéro d’assurances. Mais la mention « assurance non occupant » apparaît sur le dossier que nous a retourné notre assureur. Que signifie-telle ? Notre propriétaire doit-il participer au frais de réparation ? Qu’est-ce que notre responsabilité implique ou change dans leur remboursement ? Comment doit agir Louis ? ● L’assurance multirisques habitation ne joue pas ici. Quant à l’assurance auto, s’il s’agit d’une assurance « tous risques », elle prend en effet en charge tous les dommages. Si tel est le cas, il faut que Louis se rapproche de son assureur pour faire jouer la garantie et obtenir le remboursement des frais. Ces derniers seront pris en charge ; mais en contrepartie, il aura du malus. ● Cela relève typiquement du domaine des assurances auto. Il faut se référer au contrat et à ses clauses de garantie. D’un point de vue général, Louis s’est causé à lui-même un dommage. Ce préjudice va donc être difficilement couvert, et ne peut en aucun cas relever de la responsabilité du propriétaire de leur pavillon. ● En revanche, cette affaire peut révéler que le bailleur n’a pas déclaré avoir de locataire pour ● Bien que vous soyez titulaire d’une assurance multirisques habitation, celle-ci ne va pas prendre en charge les dommages causés de votre propre fait. Or, Louis, vous nous dites avoir mal enclenché le portail. Il ne s’agit donc pas d’un défaut, ni d’un mauvais montage de celui-ci qui effectivement pourrait alors relever de la responsabilité de votre propriétaire. Cette assurance aurait alors pu prendre en charge les frais de réparation de votre voiture. Mais encore faut-il démonter la responsabilité d’un tiers, ce qui n’est pas le cas ici. ● Puisque cet incident et ses dégâts engagent votre responsabilité, pour espérer être remboursé des frais de réparation de votre véhicule, il vous faut regarder de plus près votre contrat d’assurance auto. Si celui-ci est « tout risques », vous pouvez espérer que votre facture soit allégée. ● Quant à votre propriétaire, il semble de bonne foi, puisqu’il a tout de suite signé le constat et communiqué son numéro. Les conseils de M e Saïma Rasool * le bien dont il est propriétaire mais non occupant, d’où la mention. Si tel est le cas, il convient de rappeler à l’ordre le propriétaire, par simple lettre recommandée avec accusé de réception. Mais cela est sans rapport avec cette affaire. ● Cependant, il semble au regard des faits énoncés que le propriétaire ait apposé le numéro de son assurance propriétaire. Celle-ci intervient en cas de gros dégâts (incendies, déluge...). Voilà qui explique la mention « non occupant ». Le bailleur n’est pas responsable, il n’y a donc pas de raison que ce soit son assurance qui rembourse les frais de réparation de la voiture de Louis et son épouse. Le locataire est tenu, indépendamment de l’assurance du propriétaire, d’avoir sa propre assurance, logement, je le rappelle. *Avocate au barreau de Paris Question-pratique ? 23



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