Question Pratique n°49 oct/nov/déc 2014
Question Pratique n°49 oct/nov/déc 2014
  • Prix facial : 4,90 €

  • Parution : n°49 de oct/nov/déc 2014

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Lafont Presse

  • Format : (210 x 270) mm

  • Nombre de pages : 84

  • Taille du fichier PDF : 29,4 Mo

  • Dans ce numéro : automobilistes... arrêtez de vous faire tondre !

  • Prix de vente (PDF) : 1 €

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Etre humain l’adopte n’est plus maître de la situation, le fil de la discussion lui échappe. La personne montre alors son immaturité et les signes d’une attitude défensive, comme si elle était en train de monter la garde. De même, le croisement des jambes l’une sur l’autre, avec une main glissée entre les cuisses est quant à lui le signe d’une instabilité ou d’une impossibilité de contrôler la situation. La peur se manifeste dans la position assise par les jambes repliées contre le tronc. Cette position dite de la « relique » qui reprend en fait la position fœtale est synonyme d’inquiétude, de crainte de ne pas plaire. Des pieds très bavards. Les pieds et les jambes représentent une partie du corps humain des plus sincères. Lors d’un moment de pression intense, il arrive que vous vous dandiniez, tapez du pied, sautiez d’un pied sur l’autre. « Ces gestes ne sont pas facilement contrôlables en position assise », note Jean-Pierre Veyrat. « Lors d’un entretien, le fait de croiser les jambes, ou même les bras, est un geste de protection ou de résistance. Chevilles croisées, la droite verrouille la gauche constitue par exemple un signe de rigidité et de réticence. » Ainsi, lors d’un rendez-vous, si le contact est tendu, il convient d’éviter les attitudes barrière - bras croisés, jambes croisées, doigts croisés -. Les ouvrir peut suffire à détendre l’atmosphère. Implicitement, vous envoyez alors un message d’ouverture. Jambes tendues devant vous, vous croisez les chevilles : vous voilà en pleine séance de détente. En revanche, si vous croisez vos chevilles sous votre chaise, la signification est contraire. Si c’est votre cheville droite sur votre cheville gauche, vous vous coupez de vos émotions et êtes un peu trop sur vos gardes. Si c’est votre cheville gauche sur cheville droite, vous êtes « psychoflexible », prêt à vous adapter à toutes les situations. Ça vous démange ? Lors d’une discussion, ne vous arrive-t-il jamais de vous gratter, par exemple le bras ? Une situation de malaise peut également se manifester par des grattements. Souvent c’est un signe d’impatience ou d’exaspération, une envie de passer à autre chose. Il peut s’agir d’un geste compulsif signifiant que la personne garde quelque chose au fond d’elle-même. Si l’on vous pose une question, se gratter peut également être interprété comme un signe de réflexion. Autre exemple, le coude en appui, vous vous frottez les yeux avec le dos de l’index. Vous avouez par ce geste que malgré tout ce qu’on pourra vous dire, vous restez un brin dubitatif. Un masque identitaire. Les yeux ont eux aussi leur importance. La fuite latérale du regard vers la gauche annoncerait un sentiment d’antipathie et de contrariété. Quand le regard est pointé vers le bas, en direction des pieds, c’est l’expression d’une forme de dépression. Dans tous les cas, si le regard d’un individu est plongé vers le sol, cette position peut signaler que le climat mental est perturbé par des pensées ou des sentiments contradictoires. Baisser les yeux revient à adopter une position de soumission. Les pupilles dilatées traduisent l’enthousiasme, l’excitation. Ce qui vaut approbation dans tous les cas de figure. Plus largement, le visage est souvent considéré comme un miroir des émotions. Joie, peine, souffrance… Il est parfois difficile d’y masquer ses sentiments car ils se reflètent dans nos expressions. Certains prétendent que ce sont les tra- > Apprenez à décrypter votre interlocuteur < LE GÊNÉ. Il n’y a pas que le rouge aux joues qui trahit la gêne. Lorsque votre interlocuteur n’est pas à l’aise, il tend à se racler la gorge plus souvent, en évitant de vous regarder ; son rire est nerveux et saccadé. Bien calé sur la chaise, il tapote la table du doigt, joue avec un crayon ou tripote ses vêtements. Par contre, s’il est à l’aise, il se penche légèrement vers l’avant ou pose ses mains sur ses cuisses ; s’assoit sur le bord de la chaise et hoche régulièrement la tête, en signe d’approbation ; joue avec une mèche de cheveux. Enfin, un regard franc et des expressions faciales vivantes démontrent son intérêt. LE CONFIANT. Debout, il adopte une position droite, face à vous, souvent avec les mains derrière le dos ; il a la tête haute. S’il est assis, il prend une position aux trois quarts par rapport à vous jambes étirées, tout en étant légèrement penché vers l’arrière. S’il joint ses mains derrière la tête, vous pouvez lui faire confiance. De la même façon, il est facile de reconnaître une personne sur la défensive. Elle 18 Question-pratique ? a tendance à fuir votre regard, son corps est rigide, ses mains serrées ou ses bras croisés. En position assise ses pieds ou ses chevilles sont croisés ; elle baisse fréquemment la tête et hausse parfois légèrement le ton. L’INDIFFÉRENT. Son regard est fixe et vague, sans véritable expression, et ses yeux ne clignent pas beaucoup. Souvent, la personne appuie son menton dans la paume de sa main ; elle tapote des doigts, ou donne des petits coups de pied, comme pour chasser l’ennui ; elle croise les jambes et vous avez des difficultés à capter son attention. L’AGRESSIF. Pour voir si une personne est agressive, il suffit de la regarder. Elle plisse les sourcils et soutient votre regard, alors que ses pupilles sont contractées ; ses bras sont allongés ; s’il y a un objet à proximité, elle le saisit et envahit votre espace personnel ; elle pointe parfois son index ou pose ses mains sur ses hanches. ■ D.R.
cas qui modifient le plus le visage, notamment en créant des rides, mais au contraire, plus les émotions tirent sur la joie, plus le visage s’anime. Chaque partie est associée à un sentiment ou une émotion. Pour Jean-Pierre Veyrat, le visage « occupe une fonction prépondérante dans le langage morphogestuel, non pour ses formes, qui n’ont aucune signification en dépit de ce que prétendent certains, mais pour son extraordinaire concentration de moyens d’expression ainsi que pour ses étonnantes possibilités d’évolution. » Le visage conserve, à travers les rides d’expression, l’empreinte de vos émotions qui se manifestent par des mimiques comme les froncements du front ou du nez, les sourires, les moues… La façon de saluer. De manière plus générale, la façon de se comporter en dit beaucoup sur une personne. La manière de saluer par exemple. Elle symbolise le respect ou les sentiments portés à une personne. Lorsque vous serrez la main ou faites la bise, il vous arrive de placer une main sur l’épaule. Un geste qui peut paraître anodin, et pourtant, la place de votre main détermine quels sont vos sentiments envers votre interlocuteur. Posée sur l’épaule gauche, c’est une marque d’amitié, d’affection. En revanche, posée sur l’épaule droite, cela signifie que vous aimeriez limiter l’ambition ou le pouvoir de la personne en face de vous. Si vous êtes plus bise sur la joue, mais si le baiser est fait « dans le vide », c’est-à-dire que votre visage n’entre pas en contact avec celui de votre interlocuteur, cela peut-être un signe de froideur, voire de rejet. Des accessoires utiles. Enfin, votre façon de tenir votre téléphone est importante : au creux de D.R. > En train de mentir ? < Sachez prendre les menteurs en flagrant délit ! Il y a des signes qui ne trompent pas. Tout d’abord, et c’est un adage bien connu, « méfie-toi de celui qui ne te regarde pas dans les yeux ». Un menteur a tendance à dissimuler son visage. Ses yeux fixent un point vers la droite. Il cherche dans son imaginaire des éléments pour inventer et alimenter la discussion. Le regard orienté en bas à gauche ou en bas à droite : votre interlocuteur n’est pas à l’aise. Ses yeux vont simultanément de gauche à droite ? Votre interlocuteur n’est pas forcément en train de simuler. Cette alternance traduit la confusion mentale. Votre propos le déstabilise, il hésite, il ne sait comment vous répondre. Un menteur a généralement les bras croisés et les jambes légèrement ouvertes. Mais son corps est plus rigide, comme pour se défendre d’une agression. Son épaule droite bouge, mais sa tête reste fixe. Le stress et ses avatars – la transpiration ou l’augmentation du rythme cardiaque – sont les signes qui trahissent le plus souvent le menteur. Selon Claudine Biland, psychologue, « la voix est un très bon indicateur du mensonge ». Pourquoi ? Parce qu’on ne la contrôle pas. C’est le cerveau qui la gère de manière automatique en fonction des émotions. Résultat : quand on ment, le cerveau traduit la peur d’être démasqué, ce qui entraîne inévitablement un changement d’intonation. La voix monte dans les aigus ou au contraire descend dans les graves. Il est d’autant plus difficile de la contrôler qu’on ne l’entend pas comme les autres l’entendent… Un léger tremblement, à peine perceptible, peut aussi démasquer un menteur. En générant de la peur et de la honte, le mensonge perturbe le menteur. Celui-ci peut ainsi être submergé par ses émotions et tenir un discours contradictoire ou hésitant. l’oreille droite, cela témoigne de votre capacité à écouter l’autre. Disponible pour les amis, ouvert aux rencontres, c’est votre côté extraverti. Téléphone à l’oreille gauche : vous êtes plus introverti, centré sur vous-même. Si vous téléphonez indifféremment d’un côté ou de l’autre : vous passez d’une attitude à l’autre en fonction de votre humeur, mais aussi de votre interlocuteur. De même, les lunettes constituent un accessoire. Si votre interlocuteur en nettoie les verres pendant que vous lui parlez, cela prouve qu’il vous porte une oreille attentive mais aussi qu’il est en train de préparer son argumentaire. ■ Pour être certain que la personne ment, il faut poser plusieurs questions à la suite pour tenter de la déstabiliser. Les gestes du menteur Clignements répétés des yeux, frémissement des narines, froncements de sourcils, raclements de gorge, grattement de la narine gauche… Tous ces signes sont des indices. « Le visage est directement relié aux sièges des émotions dans le cerveau, donc difficilement contrôlable », explique Claudine Biland. On peut émettre l’hypothèse du mensonge si ces expressions sont inhabituelles, soudaines et répétitives. « Quelqu’un qui ne sourit qu’avec sa bouche, le fait par politesse, par hypocrisie ou… pour faire passer un gros mensonge », explique le psychosociologue Gilles Azzopardi dans son Manuel de manipulation. Un sourire sincère s’exprime par la contraction des zygomatiques (les commissures des lèvres vers l’arrière) et par le plissement des paupières vers l’extérieur. « Toussoter dans les poings, lever les bras au-dessus de la tête ou rejeter son corps en arrière sont les gestes du menteur », explique Joseph Messinger, psychologue et spécialiste de la symbolique gestuelle. Ils traduisent le malaise. Tout comme la main devant la bouche qui signifie que votre interlocuteur s’empêche littéralement de parler ou les mains cachées qui prouvent souvent que l’interlocuteur ne dit pas ce qu’il pense ou ne pense pas ce qu’il dit. Au contraire, une personne honnête se penche légèrement vers son interlocuteur, buste en avant, dans une allure plus détendue ; ses pupilles sont généralement dilatées ; son sourire chaleureux ; ses jambes et ses bras, décroisés. ■ Question-pratique ? Question pratique 19 D.R.



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