Santé au quotidien SANTÉFEMME l Débat Quelle PILULE choisir ? PHOTOS.COM La pilule est devenue une méthode de contraception tellement habituelle qu’on en oublie parfois qu’elle n’est pas anodine pour notre santé. Ce merveilleux moyen de libération de la femme trainait déjà derrière lui bien des questions et ce n’est pas aujourd’hui que cela va cesser avec les nouvelles générations qui font débat. Un point s’impose. Les jeunes femmes d’aujourd’hui n’ont pas connu la fin des années soixante et le soulagement lié à l’idée que leur vie sexuelle pouvait enfin trouver un nouvel épanouissement, quasiment à l’égal de celui des hommes. Une vraie révolution, avec l’éloignement de la menace de la grossesse non désirée et souvent difficile à porter socialement ! Pourtant déjà à l’époque, de nombreuses questions se faisaient jour : la pilule était formidable, mais étaitelle vraiment sans danger ? Prise de poids, pilosité, questionnement pour les fumeuses, irritabilité, etc. Finalement, les avantages dépassaient les inconvénients et même si au fil du temps, les dosages ont été revus à la baisse, on ne peut pas dire que cela posait vraiment problème. Comment ça fonctionne ? Les pilules contiennent des hormones synthétiques très semblables à celles que fabriquent les ovaires de façon naturelle. Il en existe deux grands types : • Les PC ou pilules combinées, dites aussi oestroprogestatives. Ce sont celles dont on reparle aujourd’hui et qui ont donné lieu à quatre générations. Elles sont efficaces au bout de 7 jours de prise, le premier jour correspond au premier jour des règles. Elles suppriment l’ovulation.• Les PP ou pilules microprogestatives. Elles ne contiennent qu’un progestatif. Elles sont efficaces après 48 heures. Certaines bloquent l’ovulation, d’autres non. On les appelle aussi les minipilules et sont surtout ordonnées aux femmes qui ont plus de 40 ans, à condition qu’il n’y ait pas eu d’antécédent de grossesse extrautérine. Efficaces à 99% (lorsque l’on n’oublie pas de la prendre), il faut cependant consulter la première fois et si possible régulièrement afin de valider qu’il n’y a pas de contre-indication, ni un autre traitement contradictoire en cours, voire même un début de grossesse non identifié. Des études contradictoires Depuis une bonne dizaine d’années, les questions se sont multipliées, ainsi que les études contradictoires. Cela a aussi été le cas au niveau du THS (traitement hormonal substitutif). A croire 32 ? 66 - Mai-Juin-Juillet Question-pratique 2013 |