Question Pratique n°47 avr/mai/jun 2014
Question Pratique n°47 avr/mai/jun 2014
  • Prix facial : 5,90 €

  • Parution : n°47 de avr/mai/jun 2014

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Lafont Presse

  • Format : (210 x 270) mm

  • Nombre de pages : 84

  • Taille du fichier PDF : 21,6 Mo

  • Dans ce numéro : pannes et services défaillants, les recours imparables.

  • Prix de vente (PDF) : 1 €

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Santé au quotidien SANTÉFEMME l Débat Quelle PILULE choisir ? PHOTOS.COM La pilule est devenue une méthode de contraception tellement habituelle qu’on en oublie parfois qu’elle n’est pas anodine pour notre santé. Ce merveilleux moyen de libération de la femme trainait déjà derrière lui bien des questions et ce n’est pas aujourd’hui que cela va cesser avec les nouvelles générations qui font débat. Un point s’impose. Les jeunes femmes d’aujourd’hui n’ont pas connu la fin des années soixante et le soulagement lié à l’idée que leur vie sexuelle pouvait enfin trouver un nouvel épanouissement, quasiment à l’égal de celui des hommes. Une vraie révolution, avec l’éloignement de la menace de la grossesse non désirée et souvent difficile à porter socialement ! Pourtant déjà à l’époque, de nombreuses questions se faisaient jour : la pilule était formidable, mais étaitelle vraiment sans danger ? Prise de poids, pilosité, questionnement pour les fumeuses, irritabilité, etc. Finalement, les avantages dépassaient les inconvénients et même si au fil du temps, les dosages ont été revus à la baisse, on ne peut pas dire que cela posait vraiment problème. Comment ça fonctionne ? Les pilules contiennent des hormones synthétiques très semblables à celles que fabriquent les ovaires de façon naturelle. Il en existe deux grands types : • Les PC ou pilules combinées, dites aussi oestroprogestatives. Ce sont celles dont on reparle aujourd’hui et qui ont donné lieu à quatre générations. Elles sont efficaces au bout de 7 jours de prise, le premier jour correspond au premier jour des règles. Elles suppriment l’ovulation.• Les PP ou pilules microprogestatives. Elles ne contiennent qu’un progestatif. Elles sont efficaces après 48 heures. Certaines bloquent l’ovulation, d’autres non. On les appelle aussi les minipilules et sont surtout ordonnées aux femmes qui ont plus de 40 ans, à condition qu’il n’y ait pas eu d’antécédent de grossesse extrautérine. Efficaces à 99% (lorsque l’on n’oublie pas de la prendre), il faut cependant consulter la première fois et si possible régulièrement afin de valider qu’il n’y a pas de contre-indication, ni un autre traitement contradictoire en cours, voire même un début de grossesse non identifié. Des études contradictoires Depuis une bonne dizaine d’années, les questions se sont multipliées, ainsi que les études contradictoires. Cela a aussi été le cas au niveau du THS (traitement hormonal substitutif). A croire 32 ? 66 - Mai-Juin-Juillet Question-pratique 2013
Question pratique > L’étude du CHU de Brest Selon cette étude, les chiffres sont largement sous-estimés en ce qui concerne les accidents liés à la pilule. Dans 80% des cas, les patients présenteraient au moins un facteur de risque : tabac dans la moitié des cas, tension artérielle, surpoids, antécédents familiaux, immobilité, longs voyages en voiture ou avion, plus de 40 ans… que la vie n’est décidément pas simple pour les femmes ! La pilule a évidemment évolué au fil des années, et nous en sommes aujourd’hui aux troisième et quatrième générations. Il apparaît que celles-ci ont été fortement mises en cause du fait d’un risque trop élevé de thrombose. Il s’agit de la formation de caillots sanguins, ce qui peut évidemment mener à un problème vasculaire, cérébral ou pas. L’Agence du Médicament a d’ailleurs émis une recommandation de « prescrire en première intention » les pilules de seconde, voire de première génération. Les femmes quant à elles n’ont pas attendu, elles ont déjà - pour environ 12 000 d’entre elles - cessé d’acheter la pilule. statistiquement, mais il existe bel et bien. La pilule n’est donc pas proposée si le médecin a détecté une anomalie de la coagulation sanguine, voire évidemment des antécédents de phlébite, ou certaines maladies cardiaques. 2. Le tabac Toujours lié au risque de thrombose, la pilule est déconseillée aux fumeuses de plus de 35 ans. 3. Hypertension, cholestérol, diabète Si les niveaux repérés lors de la prise de sang qui précède l’administration de la pilule sont trop élevés, cela représente une contre-indication. 4. Maladies du foie Les femmes souffrant ou ayant souffert d’une hépatite ou d’une maladie grave du foie sont généralement écartées de la prise de pilule. 5. Cancers féminins Les femmes ayant subi un cancer du sein ou de l’utérus présentent des risques face à la prise d’œstrogènes. PHOTOS.COM 6. Effets secondaires Il arrive que la prise soit possible, mais que la femme ressente de forts maux de tête, une élévation de la tension, des crises d’épilepsie, qui conduisent évidemment à un arrêt. Un problème peut aussi avoir lieu de façon ponctuelle après une intervention chirurgicale donnant lieu à une immobilisation forcée assez longue. Enfin, certaines anomalies peuvent poser problème : au niveau des seins, des fibromes volumineux dans l’utérus, des varices importantes, ou la prise de certains traitements contre la dépression, la tuberculose ou l’épilepsie. On s’orientera alors vers les autres solutions de contraception, telles que le stérilet. Des exagérations ? Il est toujours difficile de savoir vraiment ce dont il retourne lorsque l’on n’est pas soi-même chercheur ou spécialiste. Le fait est que plusieurs éléments sont inextricablement mêlés : • Les nouvelles pilules ont vu le jour afin d’améliorer certains inconvénients, du type acné, douleurs mammaires, etc. Au total, sur environ cinq millions de femmes qui prennent la pilule, 40% prennent les 3 ème et 4ème générations.• L’Agence du médicament annonce entre 20 et 40 décès annuels en liaison directe avec la prise de ces nouvelles pilules. Il est bien évident que de ce point de vue, cela est inacceptable, d’autant qu’il est probable que ces chiffres sont largement sousévalués. Ces problèmes parviennent dans les six mois du début de la prise de la pilule. A noter que ces pilules étaient normalement déconseillées pour les jeunes filles qui la prenaient pour la première fois.• La panique a été renforcée par l’hypermédiatisation sur le sujet, qui fait suite il est vrai à plusieurs scandales médicaux, comme celui du Mediator. Or, il ne faut pas tout mélanger : la pilule en tant que moyen contraceptif a été déterminante pour éviter les grossesses non désirées. Il ne s’agit pas de « jeter le bébé avec l’eau du bain », comme le dit la sagesse populaire. Il est clair qu’aujourd’hui pour se sentir à l’aise avec sa pilule, il ne faut pas hésiter à consulter pour revenir aux pilules précédentes si on le souhaite. Et ne pas oublier qu’il existe d’autres moyens de contraception, que l’on a peut-être écarté un peu trop vite ! n A.F. PHOTOS.COM Les grandes contre-indications Il en existe plusieurs, dont certaines sont absolues. C’est la raison pour laquelle la pilule continue à être vendue sous ordonnance. 1. Le risque principal Il est lié à la thrombose qui peut provoquer une phlébite ou une embolie pulmonaire. Le risque reste très faible PHOTOS.COM Suspension de « DIANE 35 » Cette pilule est sous le coup d’une suspension. Elle entre normalement dans la catégorie des anti-acnéiques mais est aussi ordonnée en tant que contraceptif oral… ? Question-pratique Mai-Juin-Juillet 2013 - 67 33



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