58 # En 2013, elles étaient environ 90 à pratiquer l’accouchement accompagné à domicile (AAD), aujourd’hui c’est par dizaines qu’un grand nombre d’entre elles vont sans doute cesser d’accompagner, les mères et les pères qui souhaitent faire naître leur enfant « à la maison ». Les sages-femmes libérales restent aujourd’hui le seul professionnel vers qui se tourner lorsque l’on ne désire pas accoucher au sein d’une structure hospitalière et loin d’une surmédicalisation quasi systématique. Pourtant à l’heure actuelle ces naissances considérées comme « hors norme » sont menacées par une législation qui faute d’interdire, rend l’exercice du métier de plus en plus précaire. Des assureurs proposant des tarifs prohibitifs, des pressions de la part du milieu médical et et un gouvernement qui fait la sourde oreille poussent les sages-femmes à pratiquer à la limite de l’illégalité. Une liberté qui en France est aujourd’hui en suspend. NAISSANCES A CONTRE COURANT |