REPORTAGE TEXTE ET PHOTOS : ALBAN DURY Anjou Ailes Maquettes se déroule dans un musée mais n’est pas une nature morte. A côté de l’expo statique, les modèles volent, comme le sublime Dragon Rapide de A. Lambert ANJOU AILES MAQUETTES 2014 Un espace pour nos maquettes 46 MRA 840 Réunir durant un weekend et dans un même concours un maximum de maquettes, quelle que soit leur envergure, leur poids ou leur type n’est pas commun. Leur offrir un musée comme écrin est unique. C’est à Angers que cela se passe, au cœur de l’ancien Musée Régional de l’Air désormais rebaptisé Espace Air Passion. Quel jeune futur modéliste n’a pas rêvé de construire un Corsair, un Dewoitine ou un Spitfi re, et même de faire ses premières armes avec ? C’est qu’il est plutôt diffi cile, lorsque l’on débute, de se résoudre à faire voler une caisse à savon (désormais, à poisson, compte tenu du matériau de construction) et l’envie est grande de faire évoluer un aéronef ressemblant à celui de nos héros. Hélas, tant en pilotage qu’en construction, la maquette est une discipline des plus exigeantes et la compétition un travail d’excellence. Pourtant, bon nombre de modélistes n’abandonnent pas l’idée de réaliser la machine de leurs rêves et, devenus moustachus, ils construisent parfois de vraies merveilles. C’est justement en souhaitant réunir l’ensemble des pratiquants de cette catégorie, débutants comme moustachus, compétiteurs ou amateurs, et en les incitant à exposer leurs réalisations, qu’Anjou Ailes Maquettes a été conçu. Pour cela, il a fallu imaginer des règles simples, s’éloignant forcément des règles fédérales mais visant tout de même à mettre à l’étrier le pied des amoureux la maquette. Ainsi, toute maquette ou semimaquette peut être exposée, pourvu qu’elle soit de type ancien et qu’elle soit destinée à voler. Le reste est l’affaire du grand public qui, durant le weekend de Pâques, vient visiter le musée et surtout, juger les réalisations. LE CRU 2014 Tenant bon la moyenne des 8 années passées, le plateau s’élève à 44 maquettes inscrites, avions et planeurs confondus avec, comme chaque année, un bon tiers de nouveaux modèles. Preuve que les constructeurs ne relâchent pas leurs efforts et que cette branche de l’aéromodélisme n’est pas méprisée en France. Côté avions, le premier arrivé fut le Lancaster MK I/III de JC Fouret. Pour le moins remarquable avec ses 3 m d’envergure et ses presque 15Kg tirés par 4 brushless, cet avion a déjà une histoire. En effet, détruit lors d’un premier essai de roulage, sa renaissance est le fruit d’une collecte des membres du club. Sa présentation lors d’AAM précédait de peu son premier vol, moment tant attendu malgré une appréhension bien naturelle de son propriétaire.