ESSAI AVION Il aura fallu un sérieux travail d’amélioration pour parvenir à un tel résultat et transformer un kit assez basique en une jolie maquette a fallu confectionner un habitacle digne de ce nom au pauvre pilote, puisque Balsa USA ne prévoit rien pour reproduire le cockpit et la planche de bord. Cette dernière est une plaque de contreplaqué de 3mm décorée avec quelques boutons et robinets, et des photocopies de l’instrumentation de l’avion original. Les parois latérales ont été habillées avec des fusibles électriques d’un côté, et une durite d’eau de faible diamètre de l’autre. Pour le reste des détails, nous avons eu recours à du laiton, des perles venant d’un collier d’une de nos filles, et divers clous et aiguilles. Le minuscule pare-brise en plastique transparent a été fi xé au fuselage par quelques vis d’horlogerie. Sur les fl ancs, deux trappes ouvrent pour l’une sur toute l’électronique, et pour l’autre sur les orifi ces de ravitaillement en carburant et huile fumigène. Deux solutions ont été retenues pour imiter les charnières-piano : Pascual les a simplement simulées à l’aide de tiges d’aluminium (la trappe étant fermée avec des aimants) ; tandis que Ginès a préféré en faire de véritables avec des morceaux de tube de laiton et un axe, l’illusion parfaite étant créée par des languettes d’aluminium et de très petits clous. Pour ce qui est de la fi nition, l’ensemble du fuselage est entoilé, comme la voilure, avec du Sig-Koverall dont la tension apporte un surcroît de rigidité à la structure, avant l’application d’une bonne couche de peinture. Des rivets-œillets de très petite taille ont été posés avec une infi nie patience avant réalisation du lardage qui apporte l’indispensable touche de réalisme. La partie avant du fuselage est coffrée en contreplaqué de 0,8mm pour donner à cette partie du modèle le même aspect que sur l’avion grandeur (mais l’original est en tôle d’aluminium). Dans la moitié avant de la partie inférieure du 34 MRA 837 fuselage des deux avions a été installée une grande trappe d’accès à toute l’électronique, aux batteries et autres accessoires (bien sûr, elle n’existe pas sur l’avion grandeur). Enfin, les mitrailleuses, ont été confectionnées à l’aide de diverses petites pièces en carton, bois et plastique. Ces « armes » ont été décorées avec quelques couches de peinture Humbrol « gun métal ». Le faux moteur a reçu le même genre de traitement. Le Train d’aTTerriSSage Celui fourni dans le kit a largement justifi é nos craintes… il est tellement gracile que le poids élevé du modèle suffi rait à le briser ou à tordre ses jambes au premier choc. Il a donc été entièrement modifi é en remplaçant les tiges prévues par de la corde à piano de 7mm. Les roues sont des « Mick Reeves » sur l’avion de Pascual et des Robart sur celui de Ginès. Pour ce qui est de l’amortissement, après plusieurs essais, nos avons copié la solution retenue sur l’avion original : des rondelles de grande taille ont été soudées sur l’axe des roues, et des brins d’élastiques provenant de sandows d’amarrage de charges ont été utilisés en guise d’amortisseurs. Cette solution est idéale pour absorber les chocs et éviter qu’ils endommagent la structure même du fuselage. Pour le patin de queue nous avons également voulu imiter la réalité avec un patin en aluminium doté d’une semelle de renfort… mais nous avons dû le modifi er pour pouvoir apporter des corrections directionnelles lors des décollages et atterrissages. En effet, la puissance disponible ne permet pas de corriger la trajectoire du modèle avec le seul gouvernail lorsque la queue de l’avion repose au sol. Une petite roue montée sur le patin doté d’un système push-pulla réglé le problème. La MoToriSaTion Pour les deux appareils, le moteur utilisé est un Zenoah 45, dont la puissance est un peu insuffi sante pour un appareil de cette taille. Nous avons choisi la solution apportée par Tony Clark, qui consiste à placer un coude sur le carburateur, muni d’une petite trompette d’admission pour gagner quelques tours/min supplémentaires, mais sans obtenir la garantie de disposer d’une quelconque réserve. En dépit de son caractère risqué, et après quelques vols, Pascual a conservé cette solution. Ginès quant à lui, a remotorisé son Morane avec un Zenoah 62 afi n de disposer de la puissance nécessaire au décollage et d’une réserve suffi sante au cas où... Ce changement n’a entraîné aucune diffi culté vu les dimensions généreuses du capot-moteur. Pour ce qui est du carburant et du système de fumigène, deux réservoirs de 700cc -les seuls qui puissent tenir à l’intérieur du fuselage- ont été installés. Le système de fi xation de l’hélice originale a également été imité. Fait de plusieurs pièces en aluminium et vis de 2mm de diamètre, il est rendu solidaire de l’hélice au moyen d’une vis dissimulée. Le Morane-Saulnier est moins simple qu’il y paraît : Le montage de l’aile parasol sur une cabane et des haubans ne facilite pas son calage correct. Le train du kit, trop fragile, a dû être remplacé Les trappes latérales ouvrant sur les orifices de remplissage et l’électronique ont elles aussi été l’objet d’une attention particulière pour avoir l’air aussi vrai que nature |