Metal Obs' Mag n°94H2 octobre 2020
Metal Obs' Mag n°94H2 octobre 2020
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°94H2 de octobre 2020

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : H.I.M. Media

  • Format : (148 x 210) mm

  • Nombre de pages : 4

  • Taille du fichier PDF : 4,9 Mo

  • Dans ce numéro : interview de Joacim Cans.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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IIAMMERFALL Cela faisait 8 ans que les Suédois n’avaient pas sorti d’album live. Il a fallu attendre les 20 ans de son cultissime Renegade pour les voir nous proposer un nouveau disque en public, enregistré à la MHP Arena de Ludwigsbourg, en Allemagne. Un chouette cadeau pour les fans, car, si Hammerfall connait nos pays voisins comme sa poche, c’est loin d’être le cas de notre belle contrée. L’occasion, donc, de le (re)voir sur scène, dans notre salon… Une constante en cette année 2020 me direz-vous. [Entretien avec Joacim Cans (Chant) par Julien Meurot, julien@metalobs.com] Comment vas-tu depuis l’arrêt des concerts ? Même si le monde s’est quelque peu arrêté tout va bien. Tous mes proches sont en bonne santé. Après, j’avoue que je m’ennuie un peu, car j’adore être sur scène et tourner. Cela t’a-t-il donné l’occasion de faire des choses différentes ? En réalité, la réalisation du live nous a pas mal occupés. À chaque nouvelle version, il fallait le regarder en entier. Il y a eu un gros travail de montage et, à la fin, je n’en pouvais plus de le visionner encore et encore (rire). Pendant les temps morts, j’ai pu lire énormément de livres. J’ai lu ou relu la plupart des classiques de la littérature suédoise. J’ai aussi regardé pas mal de films coréens super violents (rire). Qu’entends-tu par « un gros travail de montage » ? Avec Oscar (Dronjak, guitare), nous avions une certaine idée des standards que nous voulions atteindre. Nous recherchions quelque chose d’assez « old school ». Sur place, nous avions une très grosse équipe de production qui nous a quasiment fait le montage en direct. Quand nous sommes sortis de scène, « HECTOR LE GRAND » nous avions donc déjà une première version du live. MAIS ils avaient réalisé lune première version à la manière d’un clip, avec beaucoup de cuts etc. Sur un titre, c’est très cool, mais sur deux heures de show, ce n’est pas envisageable. Quand il y a le solo, il faut laisser la caméra sur la guitare, ou sur moi, quand je chante certains passages clés. Cela a bien pris deux mois pour tout reprendre, mais, au final, je trouve que ce live colle parfaitement à l’idée que nous nous en étions faite. Avec ce montage plus cool, cela donne plus l’impression d’être dans la salle. Y a-t-il eu beaucoup de stress ce soir-là ? Ce live est un « one shot » et la production engagée est assez impressionnante… Tu essaies de le traiter comme un concert « normal », mais, quand tu vois toutes ses caméras pointées sur toi, le stress monte. Surtout entre les titres, quand je présente les chansons, c’est à ce moment-là que je ne dois pas dire de conneries, parce que cela sera sur le live et que cela me poursuivra jusqu’à la fin de ma vie (rire). Pourquoi avoir choisi cette salle en particulier ? Nous avions plusieurs options, mais c’était important pour nous de le faire en Allemagne, qui est l’un de nos plus gros marchés. Nous y avons une fanbase très solide. La forme de la salle est très cool, le concert était sold out, notre équipe de production est basée non loin
de Ludwigsbourg. Tout était aligné pour que cela se passe là. Le concert était-il sold out avant l’annonce de la captation ? Oui, pour tout te dire, nous avons même tardé à communiquer sur le fait que nous allions enregistrer ce concert en particulier. Le booking de la production s’est fait un peu dans la précipitation, car nous avions parlé de faire ce live, mais la décision a tardé. D’ailleurs, c’est à ce jour notre plus grosse tournée. Nous n’avons jamais été plus populaires qu’aujourd’hui. Nous avons la chance d’avoir une grosse production scénique, de jouer dans de grandes salles, mais, surtout, nous avons des fans super loyaux. En fin de compte, la préparation n’a duré que trois semaines, ce qui est peu. Durant ces trois semaines, vous avez également dû élaborer la setlist ? Absolument. Mais le set a été identique pour la tournée. Nous ne pouvions pas préparer des titres spécifiquement pour une soirée, c’est le meilleur moyen de tout foirer le jour J (rire). Ce que les gens voient sur le live, c’est ce que tu pouvais voir tous les soirs. Pour moi, c’est appréciable. Ceux qui n’ont pas pu venir nous voir sur scène auront quand même une bonne idée de ce qu’est Hammerfall en 2020. Je pense notamment à nos fans français qui n’ont pas pu nous voir sur cette tournée. Si l’on regarde la répartition de vos concerts, il est clair que votre popularité est bien plus grande en Allemagne et aux États-Unis que chez nous. (ndr  : Hammerfalla joué plus de 150 fois dans chacun de ces deux pays contre seulement 30 chez nous) Effectivement, la différence est assez incroyable. Mais ce que je retiens surtout c’est beaucoup de fun, pour diverses raisons. J’adore le fait que l’on puisse passer d’un pays à l’autre de 12 000 personnes à 400. Nous n’avons aucun problème avec cela, car c’est la réalité et cela ne veut pas dire que le concert sera moins bon. Il est vraiment important de garder à l’esprit ce côté « fun ». Si tu le perds, il faut arrêter dans la seconde. Les choses semblant rentrer dans l’ordre pour 2021, quels sont vos plans ? Nous allons déjà finir la tournée de Dominion, car il nous reste pas mal de dates. Cette année marque les 20 ans de Renegade, mais, du fait de la situation actuelle, la réédition n’a pas pu voir le jour. Pour plusieurs raisons, elle ne verra le jour qu’en 2021. Nous voulons faire un documentaire, mais, comme nous ne pouvons pas nous déplacer, c’est compliqué. La seule chose que je peux te dire c’est que nous avons remixé l’album et qu’il sonne incroyablement bien. Autre info, il devrait y avoir un nouvel album d’Hammerfall en 2022. Crédit photo droits réservés HAMMERFALL Live ! Against The World Heavy metal Napalm Records Voir Hammerfall en live est l’assurance de passer un bon moment, les Suédois ayant toujours mis un point d’honneur à faire chanter leur public à gorge déployée. C’est encore une fois le cas ici avec une sélection millimétrée de titres tous plus festifs les uns que les autres. Afin de célébrer les 20 ans de son Renegade, le groupe dégaine un medley qui fait mouche auprès des fans (c’est une question de goût, mais, personnellement, je trouve cela dommage). On notera la présence de Noora Louhimo (Battle Beast) qui complète à merveille un Joacim Cans en grande forme. L’aspect visuel est très agréable et ne sombre pas dans « l’épileptique ». Le montage prend le temps et nous avons une lecture simple, mais efficace de ce qui se passe (d’autant que ce bon Oscar nous régale avec ses pauses et ses guitares farfelues). L’arsenal scénique est d’ailleurs impressionnant, on comprend mieux pourquoi le groupe peine à trouver des salles où jouer en France. Un live de qualité, très complet, qui ravira les fans du combo presque trentenaire. [Julien Meurot]

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